Preview Game 1 Raptors – Bucks : un nouveau challenge commence pour DeMar DeRozan et ses Dinos

Le 15 avr. 2017 à 16:50 par Anthony Gony

DeMar DeRozan raptors
Montage Twitter

Après l’entrée en lice des champions en titre en début de soirée, on aura droit, à partir de 23h30, à un joli duel entre les troisièmes et les sixièmes de la Conférence Est. Les expérimentés Toronto Raptors reçoivent les fougueux Milwaukee Bucks. 

Si l’on s’en tient strictement au classement, les Raptors semblent moins forts que l’an passé. Troisièmes de la Conférence Est avec 51 victoires, les dinos ont perdu une place et cinq wins par rapport à la saison dernière. Mais attention à ne pas en tirer des conclusions trop hâtives car, cette saison, Toronto a dû composer avec les blessures ! D’abord, les Raptors ont longtemps traîné les problèmes physiques de Jared Sullinger, qui désertait un secteur intérieur bien pauvre autour de Jonas Valanciunas, avec pour seules solutions Patrick Patterson, Lucas Nogueira, Pascal Siakam et Jakob Poeltl. Pas foufou, vous en conviendrez. Pire, le meneur All-Star Kyle Lowry a manqué 21 matchs. La grosse tuile. Et pourtant, voilà que les Raptors finissent bel et bien la saison à égalité de bilan avec les Cavaliers et à seulement deux victoires du leader bostonien. Bref, dans des circonstances peu évidentes, les Raptors s’en sont très bien tirés, emmenés pas un DeMar DeRozan réalisant sa meilleure saison au scoring (27,3 points) et sa meilleure saison au niveau de l’adresse depuis son année rookie (46,7% au tir). Sans son compère Lowry, il s’est même mué en playmaker tout à fait décent. A 27 ans, il a pris une autre dimension. Reste maintenant à savoir s’il va enfin réussir à confirmer en Playoffs, comme il le confesse lui-même à raptors.com :

“Pour moi, les choses sérieuses commencent maintenant” DeMar DeRozan

Pour ce faire, rappelons qu’il sera épaulé par Serge Ibaka, débarqué d’Orlando pour garnir la raquette, et PJ Tucker, le spécialiste défensif extérieur venu de Phoenix. Et pour une fois, les Raptors seront au complet pour commencer ces Playoffs, malgré un léger doute autour de P.J. Tucker, malade.

Les Bucks aussi ont dû faire avec les gros pépins physiques tout au long de la saison. Aujourd’hui, seul le pauvre Jabari Parker (deuxième rupture des ligaments croisés du genou gauche pour la deuxième fois en trois ans de carrière, vraiment pas de bol) manque à l’appel, mais Khris Middleton a lui aussi été longtemps absent et n’a disputé que 29 des 30 derniers matchs de la saison. Son retour a coïncidé avec la remontée au classement des Bucks, qui sont passés de la lutte au spot 8 à la sixième place. Avec lui dans le cinq majeur, le bilan de Milwaukee est de 17 victoires pour 6 défaites. Khris Middleton a clairement transformé cette équipe, notamment en lui apportant une adresse extérieure dont elle manquait cruellement. Les Bucks ne sont que la 22ème équipe de la Ligue au nombre de tirs à 3-points réussis cette saison. Mais ce n’est de toute façon pas leur force. Les Bucks sont d’abord à l’aise dans les matchs avec un rythme plutôt faible (26ème équipe de la Ligue au tempo), ce qui leur permet d’être dans le top 10 des équipes encaissant le moins de points. Outre cette identité de jeu très forte, la principale force des Bucks reste Giannis Antetokounmpo. A seulement 22 ans, The Greek Freak va faire ses vrais débuts en temps que franchise player en post-season, après une première courte expérience en 2015 (éliminés au premier tour par Chicago, 4-2).

“On se sent bien. Depuis le All-Star Break, on joue un bon basket. Beaucoup de gens attendent que l’on fasse mieux qu’il y a deux ans.” Giannis Antetokounmpo à ESPN.

Faire mieux qu’il y a deux ans, cela signifie donc éliminer les Raptors. Ça va être coton. Etant donné sa progression fulgurante, Giannis va certainement être élu Most Improved Player Of The Year, il est aussi le meilleur marqueur, passeur, rebondeur, intercepteur et contreur de son équipe et est également devenu le premier homme de l’histoire à finir une saison NBA dans le top 20 de chacune de ces catégories statistiques. Sans aucun doute possible, le sort des Bucks dans cette série repose d’abord sur sa faculté à se mettre en mode Playoffs.

La clef du match : la performance de DeMar DeRozan et Kyle Lowry!

Si, pour une première, Giannis peut se permettre d’échouer, Kyle Lowry et DeMar DeRozan n’ont eux plus le droit à l’erreur. Les deux compères du backcourt canadien ont déjà assez donné et se trainent une bonne réputation de mecs qui se font dessus quand ça compte. Sur les trois dernières campagnes de Playoffs qu’ils ont disputé sous les mêmes couleurs, aucun des deux n’a réussi à dépasser la barre des 40% au tir, une maladresse absolument indignes de deux multiples All-Star. Si leur niveau de jeu ne saurait se résumer à leur adresse au shoot, il va de soi que ces pourcentages faméliques témoignaient de leurs difficultés à supporter la pression. Certes, cela n’a pas empêché les Raptors d’accéder à la Finale de Conférence l’an passé, mais les dinos ont dû en passer par deux séries de 7 matchs avant d’affronter les Cavaliers, qui venaient eux de réaliser deux sweeps consécutifs. Exténués, les Raptors avaient été défaits en 6 matchs. Cette année, dans l’optique d’un affrontement dès le deuxième tour avec Cleveland, les Raptors seraient donc bien inspirés de s’épargner des efforts superflus. Pour cela, il faut que DeMar DeRozan, qui arrive dans la force de l’âge, soit le scoreur exceptionnel de la saison régulière et que Kyle Lowry continue sur la bonne dynamique dans laquelle il est depuis son retour de blessure. Et ce, dès le Game 1 ! Car le choke dès le premier match, Toronto est coutumier du fait. Sur les trois dernières saisons, les Raptors ont toujours perdu en ouverture des Playoffs. Cette fois, porté par une paire d’arrières qui a du talent plein les pattes et un Air Canada Center chauffé à blanc, Toronto se doit de briser la malédiction. Alors, est-ce l’heure de la confirmation pour DeMar et sa bande ou celle de l’éclosion en Playoffs pour Giannis et ses jeunes coéquipiers?


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