Lance Stephenson a réalisé un retour légendaire dans l’Indiana : clutch, flair et barfight !
Le 05 avr. 2017 à 05:59 par Bastien Fontanieu
C’est ce mardi, du côté d’Indianapolis, que le comeback tant attendu avait lieu. Lance Stephenson rejouait pour la première fois devant son public, son vrai public, celui qui l’a aidé à devenir une star.
Et après avoir vu la rencontre en direct, tout en appréciant les perles du phénomène en sortie de victoire, il était difficile de demander meilleur scénario. Quasiment impossible d’espérer un tel script, pour un joueur qu’on aime tout particulièrement. Imaginez plutôt, cette première mi-temps flinguée par les Pacers, avec des Raptors qui prennent le large et grattent quasiment les 20 points d’avance. Une standing ovation en rentrant sur le parquet, pas de quoi réduire l’écart à néant, mais une excitation qui monte petit à petit. Dans le troisième quart-temps, Paul George prend feu et plante 18 de ses 35 points en poursuivant sa chaleur de dimanche à Cleveland. Mais Toronto tient le regard, et notamment DeMar DeRozan qui ne veut pas lâcher sa troisième place dans la Conférence Est. Pour départager tout ce beau monde, il faut alors qu’un être supérieur s’élève et s’impose. Qu’une autorité sportive tape du poing sur la table et rappelle la hiérarchie mondiale : Lance Stephenson d’un côté, les humains de l’autre.
Et c’est dans ce magnifique run du money-time que Born Ready retrouvera subitement tous ses pouvoirs d’antan. On arrive à peine à se dire trois mots dans une Bankers Life FieldHouse assourdissante, mais en même temps il n’y a pas vraiment besoin de parler. Un géant est sur place et régale la foule ainsi que ses coéquipiers. Les quinze points de retard ? Transformés en dix d’avance. Grosse défense, gros rebond, et vas-y que je te place des attaques improvisées comme si on était sur Rucker Park. L’immense Stephenson lâche un tir à mi-distance, un spin move suivi d’un caviar, sert Myles Turner pour la flèche qui tue et tout le monde prend son pied dans son sillage. Même Jeff Teague lâche des moves de dingue, PG13 lève ses bras en V et l’orgasme est célébré dans une messe collective indescriptible. Oui, l’effet Born Ready a frappé, et jusqu’au finish d’ailleurs. Car à quelques secondes de la fin, Lance ira mettre un vieux double-pas de crevard, de quoi définitivement soûler DeRozan, Tucker et compagnie. Mini-barfight pendant que Stephenson retourne sur son banc sans broncher, avec une auréole au-dessus de la tête. Le diable vient d’assassiner les Raptors, mais l’ange est adoubé par un public amoureux de son joueur rentré au pays. Une soirée exceptionnelle, grâce au retour d’un joueur… exceptionnel.
Si on devait écrire le comeback de Lance Stephenson chez les Pacers, on l’aurait probablement écrit ainsi. Avec quelques petites stats (12 points et 3 passes), un impact émotionnel énorme et des séquences à revoir en boucle le lendemain. Il est bien là, le phénomène : un peu tard peut-être, mais au bon endroit. Définitivement.