La semaine de Brook Lopez : bienvenue chez Jean-Michel Vomi, le gars a tutoyé le fond de la cave
Le 19 déc. 2016 à 11:52 par Giovanni Marriette
Le bail commence comme un sketch de Coluche. C’est l’histoire d’un mec… à qui toutes les merdes possibles et inimaginables arrivent. A la suite. Une espèce de Pierre Richard des temps modernes, le même regard hagard mais les muscles en plus. Bienvenue dans l’univers de Brook Lopez, un monde où la victimisation est un mode de vie.
Tout commence lundi soir, les Nets se déplacent chez les cinglés de Houston. Auteur d’un match pas forcément dégueu jusque-là, Brook Lopez a l’occasion d’égaliser à 120 partout sur une remise en jeu ligne de fond mais se fait piquer la gonfle par un Patoche Beverley aux mains qui traînent. Passe trop molle du copain, balle perdue, défaite, une de plus, on chauffe tout doucement.
Un fail qui parait alors loin d’être honteux, mais ce que l’on ne sait pas, c’est que l’on tient là l’introduction d’une semaine à placer au Panthéon de la lose pour le pivot des Nets. Allez, on passe la seconde.
Mercredi soir, retour à la maison pour Prout Lobese et ses Nets, les Lakers sont en ville pour un Merdico des plus attendus. La victoire est cette fois-ci bien présente face à une équipe qui ne gagne de toute façon plus un match, mais ce que va vivre Brook à la fin du troisième quart dépasse l’entendement. Larry Nance Jr. dépose Anthony Bennett comme un vulgaire plot et attaque le cercle, vous connaissez la suite. Brook Lopez monte en opposition mais l’ailier des Lakers déploie un bras secret de deux mètres de long pour écraser le poster le plus violent de ces derniers mois. Timofey Mozgov est mort de rire, le banc des Nets est sous le choc. Brook Lopez vient donc de se faire humilier à domicile, comme on voit des voleurs cambrioler votre baraque en live et repartir avec votre femme en souriant. C’est dur mais c’est tellement bon, on dirait une scène porno.
Deux jours plus tard, direction l’Amway Center pour un choc en bois face au Magic. Match équilibré, Vavane porte sa franchise… mais Brook Lopez va une fois de plus se retrouver en pleine lumière contre son gré et prouver encore une fois son amour pour les stretch four adverses. Fin de troisième quart-temps, encore, et c’est cette fois-ci Jeff Green qui grimpe sur le pauvre Brook comme un Yamakasi grimpe sur une rampe. Main gauche dans la gueule, main droite au cercle, Jean-François Vert écrase le pauvre Lopez qui conclura sa soirée par un combo balle perdue / faute offensive au meilleur moment, celui choisi par le Magic pour taper les Nets. On monte en régime, on commence surtout à croire que le gars le fait exprès.
Mais puisqu’un carré d’as vaut évidemment mieux qu’un brelan, on termine la semaine en beauté. Nouveau merdico face cette fois-ci aux Sixers, et on se dit par contre que notre victime de la semaine va profiter de la faible défense adverse pour se venger de toutes les agressions subies lors des derniers jours. Les stats parlent d’ailleurs pour lui à la mi-temps puisque Brook compile déjà 19 points à la pause. Sauf que cette semaine, Brook s’est donc transformé en Prout et rien ne pouvait décemment se passer de la bonne manière. C’est donc Joel Embiid qui va faire de Lopez sa boniche toute la soirée, terminant sa mixtape avec 33 points et battant sur la tête de sa match-up du soir son career high au scoring, la victoire en prime. N’en jetez plus la coupe est pleine, si le gars avait voulu faire pire il n’y serait tout bonnement pas arrivé.
Quatre matchs, trois défaites, le contraire du mot clutch et deux posters dont l’un déjà rentré dans la légende. Bienvenue chez Brook Lopez, cet homme désormais couché dans le dico à côté du mot victime. Wow.