George Hill de retour et le Jazz déroule : une équation qui cartonne dans Salt Lake City
Le 24 nov. 2016 à 08:09 par Bastien Fontanieu
Huit matchs d’absence, cinq défaites pour Utah et des fans qui se bouffaient les doigts en attendant son comeback. Enfin ! George Hill a retrouvé les siens, et cette soirée a été ponctuée par une victoire à la maison (108-83).
Douce atmosphère, dans la Vivint Smart Home Arena de Quin Snyder ce mercredi. L’entraîneur du Jazz lâchait un timide sourire pendant l’échauffement de ses joueurs, voyant son meneur enfin jouer avec son équipe, pour la première fois depuis plus de deux semaines. Il faut dire que pour lui comme pour les fans, l’absence de George causait un sacré bordel, des deux côtés du terrain. Un manque d’exécution en attaque, des rotations forcément chamboulées et une défense moins hermétique sur la première ligne, Hill réalisait un début de saison fabuleux sous ses nouvelles couleurs et cette main explosée chez les Knicks n’annonçait rien de bon pour la suite. Heureusement, protégé à la main et serrant les dents pour débuter la rencontre d’hier soir, le meneur n’avait assisté qu’à 5 défaites en 8 matchs ‘seulement’, ce qui limitait la casse pour le Jazz. Le vrai problème, c’est que Utah manquait d’intensité dans son attitude générale, et les trois petites victoires avaient été obtenues face à des équipes de bas de tableau (Miami, Orlando et Philadelphie). Contre les cylindrées un peu plus sérieuses ? Défaite sur le fil contre Chicago, petite branlée des Rockets, galère au finish contre Memphis et manque de peps chez les Nuggets.
Du coup, le retour du point guard arrivait au bon moment, puisqu’il s’agissait également du retour… des Nuggets, eux qui avaient fait mumuse ce dimanche. Cette fois, il fallait assurer le job et ne pas craquer, montrer que le groupe était bien content de rentrer au bercail et qu’il était temps de retrouver les standards de début de saison. Dès le premier quart-temps, l’intensité était là et les hôtes installaient les bases pour une démo personnalisée, Mike Malone voyant ses jeunes crever sur le parquet à cause d’un manque d’énergie flagrant en back-to-back. Loin de vouloir trouver une excuse, l’entraîneur de Denver se rendait bien compte que son équipe avait tout donné pour battre les Bulls la veille, et que l’indicateur d’essence annonçait un stop impératif à la prochaine station. La bagnole du Colorado s’arrêtera s’ailleurs totalement dans le troisième quart, avec une volée de 20 points qui permettait à Hill de retrouver ses sensations petit à petit : 22 points, 5 rebonds, 3 passes et 2 interceptions en seulement 29 minutes, exactement ce que le staff médical du Jazz voulait vouloir ce mercredi, avant de profiter de Thanksgiving. Bonheur également pour les fans, conscients de l’importance de Georgie dans la machine locale, et qui voyaient enfin la mauvaise passe du dernier roadtrip s’éloigner au fil des minutes. Il sera intéressant de voir comment Hill retrouvera sa production constante et s’il pourra mener les siens vers une série autoritaire, car Utah jouera 9 de ses 11 prochaines rencontres à la mez et c’est typiquement le genre de virage qui dessinera la saison des soldats de SLC.
Optimisme et enthousiasme du côté du lac salé, le meneur titulaire est de retour et tout le monde va pouvoir retrouver son job initial. On n’attend plus que Derrick Favors et Alec Burks, et ce Jazz tant acclamé sera enfin au complet.