Preview des Blazers 2016-2017 : des ambitions en hausse, l’effet de surprise en moins
Le 18 oct. 2016 à 17:12 par Benoît Carlier
Si un tel vote existait, les Blazers auraient unanimement été élus plus grosse surprise de la saison 2015-2016. Orphelins de quatre membres de leur cinq majeur, Dame et sa clique avaient crossé absolument tout le monde en se qualifiant haut la main en Playoffs avant de chuter, avec les honneurs, face aux champions en titre en demi-finale de Conférence. Maintenant que l’effet de surprise est passé, Portland souhaite continuer sur sa lancée pour viser encore plus haut dès cette année.
Résumé des transferts de l’été
- Ils arrivent : Evan Turner, Festus Ezeli, Jake Layman, Shabazz Napier.
- Ils prolongent : Allen Crabbe, Maurice Harkless, Meyers Leonard.
- Ils sont partis : Gerald Henderson, Brian Roberts, Cliff Alexander.
Neil Olshey l’a expliqué, l’argent est fait pour être dépensé. La mission principale du GM des Blazers était donc double avec d’un côté la conservation du noyau de joueurs qui avait réussi à créer la surprise en 2016, et de l’autre l’ajout de quelques pièces complémentaires sur le marché des agents-libres. À quelques jours du début de la saison régulière, on peut dire que les deux cases ont été cochées sans trembler et les dollars utilisés responsablement.
Effectif pour la saison 2016-2017
- Meneurs : Damian Lillard, Shabazz Napier.
- Arrières : C.J. McCollum, Allen Crabbe, Pat Connaughton, Tim Quarterman, Luis Montero.
- Ailiers : Al-Farouq Aminu, Evan Turner, Jake Layman.
- Ailiers-forts : Maurice Harkless, Noah Vonleh, Meyers Leonard.
- Pivots : Mason Plumlee, Festus Ezeli, Ed Davis.
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
La line-up qui faisait rire tout le monde il y a un an ne fait plus glousser grand monde aujourd’hui. Même constat avec le banc qui est peut-être l’un des plus complet de tout le pays suite aux ajouts estivaux d’Evan Turner et de Festus Ezeli. Un groupe taillé pour les Playoffs avec quatre postes doublés sur cinq et un franchise player qui n’attend pas qu’on lui dise pour prendre ses responsabilités.
Question de la saison : peuvent-ils faire mieux ?
Vainqueurs au premier tour des Playoffs grâce à un gros cœur et aussi un concours de circonstances qui a forcé les Clippers à terminer sans leurs All-Stars, les Pionniers visent encore plus haut cette année avec en mémoire cette série en 5 face aux Warriors qui fut en réalité bien plus serrée que le score ne le laisse penser. Du coup, avec un effectif avec un an de vie commune en plus dans le rétroviseur et quelques ajouts complémentaires pendant l’été, les fans se prennent à rêver d’une FDC et pourquoi pas mieux dans un futur pas si lointain. Mais tant que la Conférence Ouest restera en l’état, s’inviter au troisième tour sera un exploit pour toute franchise qui ne dispose pas d’au moins deux MVP ou trois All-Stars dans ses rangs. Si Portland veut rêver un peu plus haut, il faudra donc passer par Golden State ou San Antonio, voire les deux pour avoir une chance de franchir un tour supplémentaire. On l’a vu en mai dernier, c’est possible mais il faudra que Terry Stotts et ses troupes soient parfaits pour espérer passer. Sinon il reste toujours l’option déménagement sur la Cote Est.
Candidat sérieux au transfert : Noah Vonleh
Déjà destitué de son poste de titulaire en fin de saison dernière, l’ancien rookie des Hornets peine à donner raison aux scouts NBA qui l’avaient fait drafter en neuvième position. Ses statistiques ramenées à 36 minutes étaient même en légère baisse par rapport à sa première saison dans l’élite et la densité des postes intérieurs à Portland pourrait rapidement avoir raison de lui s’il ne prend pas un peu plus d’envergure cette saison. Avec son contrat rookie, les Blazers pourraient trouver preneur s’ils se décidaient vraiment à s’en séparer.
Candidat sérieux pour la surprise : Allen Crabbe
Le crustacé progresse d’année en année et il semble encore loin d’avoir atteint son potentiel maximum. Déjà incontournable au sein de la second unit la saison dernière, il devrait profiter du renforcement du banc pour avoir encore plus d’espaces en attaque. En transition ou à 3-points, les émoticônes à deux pinces vont pleuvoir sur Twitter cette année et on ne parle même pas de la défense où il n’économise pas son énergie. Si les Blazers lui ont offert 75 millions de dollars pour les quatre prochaines années il y a sûrement une raison et on va les suivre sur ce coup là.
Meilleur et pire scénario possible
- Le deuxième meilleur backcourt de la Ligue continue d’écoeurer les défenseurs adverses avec cette complémentarité qui leur permet d’être toujours dangereux lorsqu’ils sont ensemble sur le parquet. En plus, Damian Lillard prend goût à lâcher la gonfle pour se faire oublier des adversaires et sanctionner du parking, Derrière ce duo offensif, c’est toute l’équipe qui se met au diapason avec cette solidarité qui était si chère à Terry Stotts la saison dernière. Dans une Conférence toujours aussi disputée, les Blazers récupère l’avantage du terrain pour le premier tour des Playoffs et rappellent de mauvais souvenirs à James Harden et ses Rockets. La suite est plus compliquée puisqu’en demie, Portland retrouve les Warriors de Stephen Curry et Kevin Durant. Draymond Green a beau être absent pour une suspension de cinq matchs à cause d’un coup de pied dans les bourses de Mason Plumlee, le résultat est identique qu’en 2016 avec une élimination logique contre le futur champion NBA.
- On ne retrouve pas la même osmose que l’année dernière et des querelles du training camp de San Diego refont surface dans les médias. Evan Turner estime avoir le statut d’un starter et fait vite déchanter son GM alors que Festus Ezeli passe une saison de plus à l’infirmerie façon Greg Oden. Dame Lillard tente alors de prendre les choses en main mais surjoue en attaque alors qu’il regarde ses coéquipiers se démener en défense. Les Blazers arrachent le dernier spot en Playoffs et se font violenter par des Warriors en mission. L’été sera long dans l’Oregon alors que la marge de manœuvre de Neil Olshey est très fine à la free agency avec tous les dollars dépensés un an plus tôt.
Pronostic de la rédaction : 46 victoires – 36 défaites
En jouant la continuité, Neil Olshey ne prend pas trop de risques. La saison régulière devrait être l’occasion pour les Blazers d’intégrer les nouveaux venus tout en conservant les mêmes automatismes que l’année dernière. Mais c’est en Playoffs que tout se jouera et les Blazers seraient bien inspirés de s’octroyer l’avantage du terrain aussi longtemps que possible. Après la surprise de la saison dernière, eux seuls savent jusqu’où ils peuvent aller cette année.
Avec 17 victoires sur leurs 28 derniers matchs de régulière, les Blazers avaient terminé en trombe en 2016. À eux de prouver que ce n’était pas que passager afin de retrouver Golden State dans les meilleures conditions possibles en Playoffs.