Brandon Jennings enflamme le Madison Square Garden : vista, folie, que du bonheur
Le 09 oct. 2016 à 04:33 par Bastien Fontanieu
Titularisé à la place de Derrick Rose, ce dernier ayant un procès à gérer en fin de semaine, Jennings savait que la voie était libre pour ambiancer les fans de la Grosse Pomme : mission accomplie, et pas qu’un peu (116-98).
Un match flingué face aux Nets ? Vraiment ? Oui, il faut prendre ce qu’on peut, surtout après la première performance assez ratée par les hommes de Jeff Hornacek, qui s’étaient fait rouler dessus par les Rockets de Harden et Anderson cette semaine. Si cette sortie avait eu lieu à l’extérieur, la rencontre d’hier soir était la toute première au MSG, l’occasion parfaite pour rassurer tout le monde et annoncer la couleur pour la saison à venir. Bien évidemment, les rotations n’étaient pas définies et elles changeront au fil des semaines, surtout sans Derrick ni Joakim Noah, ce dernier ayant encore des douleurs au niveau de la cuisse. Cependant, il fallait que quelqu’un mette un peu l’ambiance et lance la teuf dans Gotham, histoire de rappeler le niveau de hype qui entoure ces Knicks 2016-17. Quelqu’un d’autre que Kristaps Porzingis, qui puisse apporter du neuf et rentre typiquement dans la mentalité new-yorkaise.
Quelqu’un comme Brandon Jennings, of course. Pour ses débuts face au public intransigeant de la ville qui ne dort jamais, le gaucher s’est tout simplement régalé en respectant le plan de jeu de son entraîneur, qui lui colle assez bien à la peau : mettre du rythme, donner le sourire aux gens et faire plaisir au cuir. Ainsi, même si le magicien n’a joué que 14 minutes (4 points + 5 passes) et a avoué avoir été nerveux car il voulait porter ce maillot depuis longtemps, Jennings a clairement été le blabla central de cette première victoire new-yorkaise, grâce à son jeu bien flashy et ses coups d’éclat imprévisibles. Un caviar par-ci, un caviar par-là, un dribble dans le dos suivi par un gros cross, quand on sait que New York est une cité réputée pour ses ball handlers, voir Brandon chauffer les chevilles des défenseurs adverses était une façon distinguée et personnalisée de se présenter au public local. Mine de rien, cette signature discrète n’a pas fait la une des journaux, mais elle pourrait devenir fondamentale quand on voit la situation des Knicks. Entre les pépins physiques de Derrick, ses galères extra-sportives et la capacité de Jennings à pouvoir artiller de loin, il faudra voir si le meilleur meneur de la franchise new-yorkaise portera le 25 ou le 3. Quoi qu’il en soit, dans cette bataille des petits qui veulent du temps de jeu, c’est le gaucher qui a pris l’avantage en régalant le MSG ce samedi : 15-0 Brandon, service Derrick dans les jours à venir.
Au-delà de l’efficacité ou la régularité de ses performances, c’est dans la folie de se initiatives et l’envie de faire le show dans la salle la plus connue au monde que Brandon Jennings pourrait vite faire du bruit. Il a le jeu qui va avec, la gueule qui va avec, et la brouette qui plus est.
Le règne de Brandon sur Gotham peut enfin commencer. https://t.co/8dgufJDCXV
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 9 octobre 2016