Preview des Hornets 2016-2017 : Charlotte passe en Français LV1, avec mention à la clé ?
Le 04 oct. 2016 à 17:00 par Benoît Carlier
De retour en Playoffs pour le plus grand plaisir de Michael Jordan, les Hornets souhaitent poursuivre leur ascension au classement de la Conférence Est. Pour cela, Rich Cho a décidé de jouer sur la continuité en n’hésitant pas à sortir le chéquier pour faire de Nicolas Batum le sportif français le mieux payé tous sports confondus. Prends ça Karim Benzema !
Résumé des transferts de l’été
- Ils arrivent : Roy Hibbert, Marco Belinelli, Brian Roberts, Ramon Sessions, Christian Wood.
- Ils prolongent : Nicolas Batum, Marvin Williams.
- Ils sont partis : Al Jefferson, Jeremy Lin, Courtney Lee, Troy Daniels.
Après une saison convaincante, les Hornets ont donc fait le choix de la pérennité en prolongeant le lieutenant de Kemba Walker dans la hiérarchie de Steve Clifford. Sauf que malgré ses difficultés aux Jeux Olympiques, le Français a un prix et Charlotte a donc dû faire quelques concessions pour offrir un contrat cinq étoiles au Normand. Concrètement ? C’est son pote, Jeremy Lin, qui en a fait les frais le premier, tout comme Al Jefferson et Courtney Lee qui apportaient tous quelque chose aux Hornets l’année dernière. De quoi faire grimper un peu plus l’attente autour du frenchie dont le statut a forcément changé avec le contrat signé cet été.
Effectif pour la saison 2016-2017
- Meneurs : Kemba Walker, Ramon Sessions, Brian Roberts.
- Arrières : Nicolas Batum, Marco Belinelli, Aaron Harrison.
- Ailiers : Michael Kidd-Gilchrist, Jeremy Lamb.
- Ailiers-forts : Marvin Williams, Frank Kaminsky, Spencer Hawes Christian Wood.
- Pivots : Cody Zeller, Roy Hibbert.
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
Mis à part le retour en pleine forme de Michael Kidd-Gilchrist (voir plus bas), l’équipe de Charlotte s’est globalement affaiblie par rapport à la saison dernière. Car si le cinq majeur paraît désormais plus complet, le banc a pris un petit coup derrière la tête lors de ce mercato d’été. Avec ses rides et ses genoux en plastique, Al Jefferson rendait encore de bons services en attaque et on n’évoque même pas “Linsanity”. Marco Belinelli va bien envoyer quelques missiles par-ci, par-là, mais il ne faudra pas compter sur Roy Hibbert pour contribuer à animer le tableau d’affichage. Le pivot sera bien trop concentré à retrouver son niveau disparu lors de son déménagement à Los Angeles et ce sera donc à Frank Kaminsky et Jeremy Lamb de faire bouger les choses en début de deuxième quart-temps. Un pari à double tranchant…
Question de la saison : à quel Nico s’attendre cette saison ?
Chahuté pendant une compétition olympique très décevante individuellement et collectivement, ce retour à la NBA va faire le plus grand bien au sportif français le plus rémunéré de la planète, devant Tony Parker. Changement de contexte, changement de rôle aussi puisqu’avec 120 millions de dollars sur son compte en banque, Nico Batum ne pourra plus se cacher cette saison. Plus gros salaire de la franchise de très loin, son entraîneur attend de lui un comportement de leader sur le parquet. À bientôt 28 ans, il entre en plus dans son prime et il aura les yeux rivés sur lui cette saison. S’il était encore protégé l’année dernière avec cette position de futur agent-libre, les fans n’auront plus les mêmes attentes à partir du 25 octobre. Dans la création comme au scoring, le numéro 5 n’a pas le choix, il doit valider son potentiel par des actes. Et pourquoi pas rêver de devenir All-Star en février ? Steve Clifford l’a répété, si les blessures ne l’avaient pas gêné l’année dernière, il aurait été de la fête à Toronto. Aujourd’hui en tout cas, il en a le salaire.
Candidat sérieux au transfert : Spencer Hawes
Transparent en Playoffs, le chevelu n’a pas énormément pesé en saison régulière non plus. La greffe n’a tout simplement pas pris et ses 6 millions de dollars risquent vite de peser dans la décision de ses dirigeants. D’autant qu’avec son option, Spencer Hawes pourrait décider de quitter la Caroline de Nord en fin de saison. Une situation plus que probable que les Hornets vont sûrement vouloir éviter pour échanger leur intérieur contre quelque chose d’intéressant ou au moins un petit tour de Draft pour la route.
Candidat sérieux pour la surprise : Michael Kidd-Gilchrist
Absent presque toute la saison dernière à cause d’une épaule récalcitrante, MKG va faire le plus grand bien à ses coéquipiers cette saison. Spécialiste de la défense, il va faciliter la tâche de Nicolas Batum qui pourra ainsi lâcher la culotte du plus gros talent adverse pour se focaliser un peu plus sur son apport offensif. Techniquement, c’est quasiment une nouvelle recrue pour les Hornets si on ferme les yeux sur ses sept matchs disputés en 2016. Une année de galère qui a dû lui creuser l’appétit, nous promettant du grand Michael Kidd-Gilchrist cette saison.
Meilleur et pire scénario possible
- Nicolas Batum cerne immédiatement son rôle et nous prouve que son talent n’était pas surcoté. Plus audacieux, il prend ses responsabilités et trouve le juste équilibre entre l’implication de ses partenaires et le scoring. De fait, les défenses sont tiraillées entre cadenasser Kemba Walker ou le laisser seul pour empêcher le français de créer, permettant évidemment la formation d’espaces supplémentaires pour tout le monde. Steve Clifford profite en plus du vécu commun de ses joueurs pour passer au niveau supérieur avec des systèmes élaborés et les Hornets poursuivent sur leur lancée de la seconde moitié de la saison dernière. Strike ! De retour en post-saison pour la deuxième année consécutive, les Frelons franchissent en plus le premier tour pour la première fois depuis 2002. Un feu d’artifices auquel il n’aura manqué que le All-Star Game à la maison.
- Le départ de Jeremy Lin laisse un sacré vide dans le deuxième cinq qui n’arrive pas à trouver cette étincelle que le cerveau de Harvard arrivait souvent à produire. Pour couronner le tout, MKG ne semble pas encore totalement remis de sa double blessure à l’épaule et on peine à retrouver le cadenas défensif que l’on connaissait par le passé. Charlotte se repose donc sur les exploits de Kemba Walker qui ne peut malheureusement pas en planter 40 tous les soirs pendant que Batum continue de faire du Batum et fait monter notre frustration à l’instar des fans des Hornets qui comprennent en février que les Playoffs auront lieu sans eux. Dur retour à la réalité pour Jojo et ses petits protégés.
Pronostic de la rédaction : 40 victoires – 42 défaites
Nouvel embouteillage prévu à l’entrée du Top 8 à l’Est. Charlotte va donc devoir jouer des coudes pour tenter de s’offrir une place au soleil en avril prochain. Globalement, la rédaction voit les Hornets un peu justes pour gratter le droit de disputer une série en sept au printemps, surtout si l’on se base sur la saison dernière où il avait fallu 44 W aux Pistons pour se classer huitièmes.
La stabilité a du bon et du mauvais, surtout quand elle provoque le départ d’un joueur comme Jeremy Lin. Cependant, Charlotte garde une équipe compétitive largement taillée pour s’offrir un petit strapontin en Playoffs. Si en plus Nico Batum en profite pour s’imposer comme le patron c’est tout bénéf’.