Le club des 28 : quels joueurs vont se rapprocher des 28 ans, et donc atteindre leur sommet sportif ?

Chaque année, c’est la même. On observe des joueurs exploser sur le devant de la scène, et on s’étonne en les voyant partager un détail pourtant majeur : celui de rejoindre le fameux club des 28, véritable nirvana pour tout sportif visant la perfection.

Chers amis nés en 1988, ce fût un grand plaisir. L’an passé, on avait justement déroulé la magnifique liste qui comprenait les joueurs ayant rejoint notre planète en cette année bénie, et on peut dire que les cibles touchées avaient été nombreuses. Se rapprochant des 28 ans avec sérénité mentale et solidité physique, ces phénomènes avaient passé leurs premières années à charmer la Ligue avant d’atteindre ce déclic tant attendu. Celui de la maturité générale, ce croisement parfait dont on parlait déjà depuis bien longtemps et qui leur permettait de prendre le volant de leur carrière à deux mains. Stephen Curry, Nicolas Batum, Kevin Durant, DeAndre Jordan, Evan Turner, Russell Westbrook, quelques exemples piochés dans le lot, tous arrivés dans des maternités différentes mais partageant ce double-huit comme année de naissance. Et la saison dernière ? Le contrôle fût total dans leur jeu, l’étape supérieure atteinte sans forcer, avec une quiétude à faire pâlir bien des athlètes dans leur entourage. Bien évidemment, faut-il d’ailleurs le rappeler, cette règle n’est pas efficace et automatique pour tous. Il faut prendre plus d’un aspect en compte, comme les coéquipiers, le management, la situation des êtres aimés en-dehors des terrains, et tant d’autres.

Mais à l’approche d’une nouvelle saison, et donc d’une fraîche cargaison de joueurs en pleine évolution, il fallait qu’on se penche sur ceux qui obtiendront prochainement leur carte d’adhésion au club des 28. Quelques noms qui pourraient nous intéresser, par leur niveau de responsabilité et le taux d’attente général ? Blake Griffin, Jimmy Butler, James Harden, Isaiah Thomas, DeMar DeRozan, Eric Bledsoe. Des joueurs qui ont déjà montré toutes leurs qualités balle en main, et depuis longtemps, mais dont la maturité reste à démontrer. L’un s’est tapé avec un membre du staff, l’autre ne sait pas défendre, machin ne pourra pas réinstaller son équipe dans le Top 8 et bidule est trop petit pour passer un tour de Playoffs. Des critiques, des points faibles et des zones d’ombre, ces copains en ont et ils le savent. Cependant, après avoir travaillé sur leur réputation et leur image extérieure pendant des mois, un réflexe dû premièrement à la ‘naïveté’ de la jeunesse, ceux-ci pourront se concentrer sur un aspect précis et bien plus intérieur, le leadership. Être capable de se comporter d’une façon exemplaire, donner le ton chaque jour, du soir au matin, en prenant son rôle au sérieux. Ils se marient, ont des enfants, parfois plusieurs, rentrent dans les rangs et voient du coup leur job comme autre chose qu’un simple passe temps. Ces 6 gaillards ? Bien évidemment qu’on les attendra au taquet, quoi qu’il arrive. Mais en rejoignant le club des 28, c’est comme si un petit jeton supplémentaire s’ajoutait à leur dossier.

Ce sextet sera d’ailleurs accompagné par d’autres joueurs situés dans un virage potentiellement formidable, mais dont les responsabilités seront moindres. On parle d’Hassan Whiteside, de Serge Ibaka, de Bojan Bogdanovic, de Michael Beasley, de Tyreke Evans, de Brandon Jennings, des frères Morris, et bien d’autres. Tous nés en 1989 et prêts à montrer que leur carrière peut aussi connaître un changement décisif, tous capables de faire des merveilles sur les parquets mais dont les récentes performances n’ont pas laissé la meilleure des impressions. Ce n’est pas pour rien que B-Easy est retourné en NBA et a pu entamer un comeback avec réussite chez les Rockets l’an dernier. Ce n’est pas pour rien que le sniper croate a fait de gros ravages sur les derniers Jeux Olympiques. Ce n’est pas pour rien non plus que le grand Serge sera attendu de pied ferme aux côtés d’Evan Fournier cette saison. Ces trois garçons font partie d’une belle et longue liste, une nouvelle, qui sera dominée par des athlètes au sommet de leur forme, tant mentale que physique. En espérant donc être surpris par un ou deux clients inattendus, on dit au revoir à la cuvée 88 et nous accueillons avec le sourire les enfants nés en 89.

S’il existe des joueurs pouvant atteindre leur nirvana bien plus tard, façon Steve Nash chez les Suns à plus de 30 ans, la loi reste la même en NBA et les membres du club des 28 de l’année dernière l’ont confirmée sans trembler du poignet : dès que les 28 ans approchent, c’est un nouvel homme qui peut naître sur les parquets comme sous nos yeux. Hâte de découvrir les prochaines cibles…

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