Flashback 2015/16 : quand LaMarcus Aldridge piétinait le Thunder en Playoffs, on connaît la suite
Le 28 août 2016 à 12:13 par Giovanni Marriette
Tout au long du mois d’août, TrashTalk revient sur ces performances qui ont contribué à faire de la saison 2015/16 un cru particulièrement réussi. Explosions statistiques ou game winners, tout ou presque sera passé en revue histoire de vous faire patienter avant un opus 2016/17 qui s’annonce là-aussi légendaire. On s’excuse d’avance pour messieurs Beal, Bogdanovic ou Goodwin et leurs daggers assassins, on s’excuse aussi pour des gars comme Karl-Anthony Towns ou Kawhi Leonard mais le tri fût dur pour vous ressortir 31 perfs dignes de ce nom. Voici en tout cas tout ce qui s’est fait de mieux la saison passée en NBA alors tous en place, c’est l’heure de jeter un coup d’œil dans le rétro.
On y est, après avoir évoqué hier cette historique dernière soirée de saison régulière, nous rentrons désormais dans la dernière ligne droite de ces flashbacks estivaux. On voit d’ici vos mines aussi déconfites qu’inconsolables mais pour y remédier plongeons-nous sans plus attendre dans le souvenir de ces Playoffs 2015/16, dont l’apogée fût splendide. On commence aujourd’hui avec la double-performance de LaMarcus Aldridge au premier tour face au Thunder, au moment où l’on pensait qu’OKC ne trouverait pas de solution pour stopper les Spurs, à une période où rien ne laissait imaginer la suite des évènements lors de cette postseason…
Nous sommes le 30 avril et après un premier tour en guise d’échauffements face aux Grizzlies, les Spurs vont enfin pouvoir se frotter au gratin, avec en ligne de mire une finale de Conférence face aux Warriors que toute la planète attend. Il faut dire que si les Dubs viennent de valider le nouveau record de victoires sur une saison avec 73 wins, les Spurs ne sont pas en reste et planent sous le radar puisque leurs 67 victoires en SR leur auront également permis d’exploser le record de la franchise, plafonnant étonnamment à 63 depuis 2006. Et c’est donc le Thunder qui se présente à l’AT&T Center, un Thunder pour qui l’histoire en Playoffs avec les Spurs est lourde et qui est pour beaucoup la match-up la plus flippante qui soit pour le squad de Gregg Popovich. Sauf que lors des deux premiers matchs de la série, un homme va s’imposer comme le phare de la confrontation. Cet homme c’est LaMarcus Aldridge, proprement injouable au cours de ses 73 premières minutes passées face à OKC…
Le Game 1 ? Une mixtape collective. 43-20 après douze minutes de jeu, 73-40 à la mi-temps et un match plié quasiment dès le premier entre-deux du match. Et si Danny Green envoie 18 points à 5/6 du parking et Kawhi Leonard 25 pions à 10/13, 5 rebonds et 5 passes en… 22 minutes, c’est bien l’ancien intérieur des Blazers qui va rosser le plus ce soir-là. 38 points à 18/23, 6 rebonds et 2 contres en 30 minutes, une domination de près comme de loin et une raquette du Thunder complètement groggy devant l’alliage puissance/toucher de LMA… Serge Ibaka et Steven Adams passent chacun leur tour pour de vulgaires Carlos Boozer défensifs, victoire de SA 124-92 et on se dit alors que ces Spurs-là sont peut-être plus que de simples challengers de GS ou des Cavs…
Un constat vite cramé lors du Game 2, car si LMA débute un nouveau festival dès l’entame, OKC semble avoir trouvé la clé pour fermer la porte au reste de l’équipe et Russell Westbrook et Kevin Durant évoluent enfin à leur vrai niveau, celui d’un duo quasiment injouable. 17-4 Thunder pour commencer la soirée, chouette, on va peut-être avoir un match de basket. D’autant plus qu’Aldridge poursuit son festival et fait danser l’Espagne, la Turquie et la Nouvelle-Zélande pour permettre aux Spurs de recoller avant la mi-temps. Mais ce soir-là “La Marquise” sera seule dans le bateau Spurs et malgré un nouveau carnage et même un gros… triple qui ramènera les champions 2014 à deux points dans le money time puis, de nouveau, trois lancers marqués dans la foulée , c’est bien le Thunder qui repartira du Texas avec un mini-break en poche après une dernière possession complètement WTF, malgré la gloutonnerie du n°12 des Eperons… 41 points à 15/21 au tir et 10/10 au lancer, 8 rebonds et 2 contres mais une défaite donc, une défaite qui aura les conséquences que l’on sait pour les Spurs et qui aura au moins le mérite de nous offrir quelques jours plus tard une série Thunder/Warriors dont on se rappelle également tous…
Deux performances individuelles qui valident donc, malgré l’élimination des Spurs, la parfaite adaptation de LaMarcus Aldridge aux systèmes de Gregg Popovich, le n°2 de la Draft 2006 ayant clairement réussi à s’imposer individuellement alors qu’il évolue désormais au sein d’un groupe où l’œuvre collective est reine. On suivra d’ailleurs avec beaucoup d’attention ce que donnera à la rentrée la connexion LMA/Gasol dans la raquette texane, les deux zozos étant tout simplement deux des dix meilleurs intérieurs de la Ligue lorsque l’on parle d’attaque…
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