Quel meilleur parcours pour l’équipe de France à Rio ? Zoom tricolore sur tous les gros scénarios

Le 03 août 2016 à 16:38 par Bastien Fontanieu

Avec une compétition qui commence dans quelques jours et un programme qui s’annonce bien tendu comme il faut, l’heure est venue de faire appel aux stratèges. Car pour aller le plus loin possible ? Il faudra faire preuve d’envie… et d’intelligence.

C’est une des questions qui tartine le plus les compatriotes en ce moment, anxieux avant ces Jeux Olympiques qui seront cruciaux pour une des plus grosses équipes de France envoyées dans l’histoire. Comment faire pour repartir avec une médaille ? Qui éviter, comment passer entre les gouttes ? Un sujet des plus bouillants, car notre passé récent nous a montré qu’il fallait aussi aborder un tournoi de façon stratégique, en observant où se situent nos adversaires pour tenter de gratter une place en finale. L’Espagne, chutant face au Brésil à Londres, lui permettant donc de croiser le chemin des Français plutôt que celui de l’armée américaine, en est le dernier exemple. Un esprit olympique décrié par certains, dont Nicolas Batum qu’on a ensuite vu en mode UFC sur Navarro, mais là n’est pas le sujet du jour. Aujourd’hui, il faut se pencher sur les différents scénarios, et entamer cette compétition avec un seul objectif : repartir avec une médaille, quelle que soit la méthode.

# Première étape : comprendre le format des Jeux Olympiques

Comme vous pourrez le voir dans le schéma ci-dessous, il y a un certain puzzle à respecter afin de ne pas se faire avoir comme des buses et repartir têtes baissées en France. Le système est donc assez simple une fois qu’on l’a assimilé, les qualifiés des deux groupes se croisent en quart de finale, puis il y a la possibilité de retrouver un copain de poule en demi, en fonction de sa position lors de la première phase. Celle-ci sera primordiale pour les Bleus, car comme certains l’ont vite vu, il y a une ‘place du con’ à ne surtout pas obtenir, la troisième. On expliquera en détail, un peu plus bas, en quoi celle-ci est stupide, mais autant la jouer simple et vous dire qu’il s’agit d’une demi-finale face à Team USA. Et avec tout l’amour qu’on a pour Vincent Collet, no thanks.

Couverture# Deuxième étape : analyser les groupes du premier tour

France

Comme vous pouvez le voir dans le schéma présenté ci-dessus, il faut réaliser un joli petit travail de croisement afin d’obtenir un semblant de bracket, sachant qu’on part sur des pronostics totalement envoyés en l’air. Dans le Groupe A, il est évident que le premier est déjà tout trouvé, mais les places suivantes seront déterminantes et c’est là qu’il faudra se positionner au mieux. Si la France perd contre l’Australie, faut-il impérativement battre la Serbie ? Une question qui semble facile à répondre, mais est bien plus complexe que cela. Car la fameuse troisième place mènerait à Team USA en demi, donc plutôt à éviter. Dans le Groupe B, même délire en sachant que le quatuor est encore moins facile à dessiner. Si l’Espagne et la Lituanie semblent déjà qualifiées au tour suivant, que faire des deux dernières places, partagées entre le Brésil, l’Argentine et la Croatie ? Une équipe sautera, et cela redessinera forcément la suite des opérations.

# Troisième étape : anticiper les classements et donc chaque mouvement

S’il est évident que Team USA finira en tête de son groupe, on peut dire de même pour l’Espagne. Pourquoi ? Pour la simple est bonne raison qu’en face du Groupe A, le meilleur moyen de ne pas croiser la machine américaine est de terminer premier. Il y a aussi la troisième place, car l’autre partie du tableau couvre tout type de confrontation avant la finale, mais Pau Gasol voudra-t-il plutôt jouer la Serbie voire la France, ou bien potentiellement l’Australie ? De multiples scénarios qui devront être observés, des mouvements permanents importants à analyser.

Imaginons un Brésil qui ne vas pas au second tour, ou une Lituanie qui s’emmêle les pinceaux, pendant que l’Argentine cartonne. Qui sera l’adversaire en quarts ? C’est là que la France devra être intelligente, en regardant ce qui se passe dans le Groupe B et se positionner au mieux. Bien évidemment, Vincent Collet voudra que ses joueurs remportent chaque match, mais en cas de défaite malencontreuse face à l’Australie par exemple, sera-t-il intelligent de vouloir absolument gratter la troisième place, synonyme de retrouvailles avec les ricains ?

# Quatrième étape : connaître notre propre programme d’entrée

Couverture

# Cinquième étape : choisir le profil idéal

  •  La place du con – 3ème : quel que soit l’adversaire du second tour, en quart de finale, cela voudra forcément dire une réunion avec Team USA en demi-finale. Donc un seul métal potentiel, le bronze. L’affrontement est sympa sur le papier, mais en demi… ça craint.
  •  La place du bon – 2ème : en étant à la deuxième place, la France évite automatiquement un croisement avec Team USA avant la finale. Pour y accéder, il faudra très probablement passer par l’Espagne en demi et une nation tendue en quart, mais le challenge est superbe. Sauf si Navarro chute à la troisième place de son groupe, et là ce sera tendu en quart…
  •  La place tension – 4ème : on l’appelle place tension pour une seule raison. La possibilité de croiser l’Espagne dès les quarts, et donc repartir de Rio avec le pire souvenir possible. On adore la France lorsqu’elle est dos au mur, et il peut tout à fait y avoir une autre équipe que celle de Sergio Rodriguez à la tête du Groupe B, mais cette quatrième place permet surtout l’accès à l’autre tableau, donc pas d’Américain à bord.

Voilà, vous savez désormais comment aborder ces Jeux Olympiques, et comment soutenir les Bleus avec expertise. Plutôt chauds pour la deuxième place ? Ou on tente la quatrième en croisant les doigts ? Ce qui est sûr, c’est qu’une troisième sera importante à éviter, ‘esprit olympique’ ou pas. On se retrouve samedi, pour la première chute des dominos…

Source image : montage via photos AFP 


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