Derrick Rose prêt à s’investir aux Knicks : le parquet du MSG peut-il sauver ses genoux ?

Le 26 juin 2016 à 11:28 par Francois M

Vendredi, Derrick Rose a fait sa première conférence de presse à New York. Paraissant encore un peu secoué à l’idée de quitter sa ville et franchise de toujours, il s’est néanmoins montré enthousiaste – dans son style platonique – quant à son arrivée à New York.

Derrick Rose a été échangé en début de semaine et débarque à New York. Le trade a secoué la ville de Chicago, dont il était l’enfant prodigue : né dans le ghetto sud de Chi-Town, il y a été drafté à la 1ère  place en 2008, puis élu MVP en 2011 alors qu’il ramenait les Bulls à leur première finale de conférence depuis l’époque Jordan. Bref, le “kid” de Windy City, c’est lui. Même si les années qui suivent son MVP ont été gâchées par les blessures, on comprend la rancœur des fans à l’égard du G.M. Gar Forman ainsi que le seum affiché par D-Rose. Il ramènera d’ailleurs un bout de Chicago avec lui dans la Big Apple : au revoir au numéro 1, qui laisse place au numéro 25, le numéro qu’il portait au lycée, à la Simeon high school. Un numéro hommage à celui de Ben “Benji” Wilson, premier lycéen de Chicago – lui aussi à Simeon – à avoir été classé numéro 1 de la nation, mais assassiné en 1984 avant d’avoir pu mettre un pied en NCAA. Un numéro chargé d’histoire et un geste classe caractéristique de D-Rose. Parallèlement à cet hommage, le meneur affirme qu’il n’a pas de rancœur ni pour les Bulls, ni pour Chicago, et qu’il est prêt à regarder de l’avant, même si ça demandera du temps. De plus, il ne compte pas re-bouger de sitôt :

Je ne réalise toujours pas. Voir mon nom sur les panneau d’affichage [de New York] est très étrange. Je pense que ça ne me paraîtra pas réel tant que je n’aurais pas mis un pied sur le parquet avec mon maillot.

J’espère que je vais jouer toute ma carrière ici. Comme je l’ai dit c’est un business, et on verra comment cette année se passe, mais je vais tout donner pour y arriver.

En effet, le meneur vient de passer 8 ans dans sa première franchise, dans une ville qu’il connaît par cœur, mais doit maintenant s’adapter à la Big Apple, et être prêt à jouer dans la salle la plus mythique des Etats-Unis, le Madison Square Garden. Il y a pire comme destination : un grand marché comme New York offre de nombreuses possibilités marketing pour un joueur du standing de Rose. Le MVP 2011 rejoint le chouchou du public Kristaps “PorzinGod” et un Carmelo Anthony qui vient de vivre 2 saisons difficiles. Interrogé sur l’été 2014 où il avait tenté de faire venir Melo à Chicago, Rose répond qu’il est heureux de jouer avec un dawg – comprendre “un bon gars” – comme lui. Du côté du Franchise Player, Phil Jackson affirme que le trade est apprécié.

Je pense que c’est un bon move. Carmelo voit ça comme un bon move. Je pense que c’est revigorant pour lui.

En même temps Carmelo vient de se coltiner deux saisons avec une rotation composée d’un Calderon dépassé en défense et mou en attaque, un Galloway guerrier mais limité, et un rookie solide mais encore trop tendre – Jerian Grant – qui aura plus vu le banc que les terrains. La venue d’un joueur du standing de Rose ne peut être que positive, d’autant plus que New York dispose de la marge financière pour compenser le départ de Robin Lopez dans une F.A. qui compte quelques clients au poste de pivot : Howard, Whiteside et surtout Noah, né à New York et coéquipier de D-Rose pendant 8 ans. La capacité de Rose à être le 3ème membre d’un potentiel big three et de s’inscrire dans la continuité à New York dépendra surtout de sa santé. Le meneur s’est montré rassurant sur ce sujet :

“La seule chose qui me manquait ces dernières années était le rythme, j’étais solide, je sentais que mon corps était solide. Je sens que mon corps est soigné, cet été je vais juste faire du conditionnement et récupérer mon rythme”

Avec 66 matchs cette année, le nouveau meneur des Knicks a joué son plus gros total depuis 2011. Et si ses stats – 16,4 points à 45%, 4,7 passes et 3,3 rebonds – sont bien en dessous de ses moyennes en carrière, D-Rose est sur la pente ascendante après des années de galère, et après tout, il n’a que 27 ans.

Derrick Rose aborde un tournant de sa carrière : il se peut qu’en récupérant son rythme il retrouve son niveau et poursuive sa légende, mais il est également possible que son physique le lâche une fois de plus, ce qui signifierait probablement une fin de carrière anticipée. Heureusement, il semble mieux parti pour suivre la première option, mais ça va se jouer à deux genoux près.

Source : NBC Sports

Source image : nba.com


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