Les Warriors déroulent à la maison : 104 à 89, le basket c’est beaucoup plus facile à 10 qu’à 5

Pour ce premier round des Finales 2016, le thème de la soirée aura été le banc et le collectif de chaque côté. Un duel qui a largement tourné en faveur des hôtes, Golden State s’imposant au Game 1 et annonçant la couleur aux Cavs : tout le monde est sur son 31 chez les Warriors.

Ils étaient souvent pointés du doigt pour avoir mis leur équipe dans une sale posture au tour précédent, ils ont souhaité fermer un maximum de bouches en débutant cette série. Shaun Livingston, Andre Iguodala, Festus Ezeli et Leandro Barbosa ont été fabuleux du début à la fin de la rencontre, en apportant autant – voire plus – d’énergie à leur équipe que ‘intégralité du cinq de départ. Il faut dire que Steve Kerr en avait bien besoin, lui qui brisait sa plaquette en début de match à cause d’un manque de concentration flagrant dans certaines finitions de ses hommes. Sentant que les Cavs étaient déstabilisés par une telle hausse de niveau en Finale, l’entraîneur des Dubs voulait que son groupe au complet fasse le nécessaire afin de ne laisser aucun doute à l’issue du match, un message bien passé aux remplaçants puisque l’apport des seconds couteaux sera irrattrapable du côté des visiteurs. Pourtant, Kevin Love et LeBron démarraient assez bien leur partie, avec une intensité appréciée en attaque et un challenge physique accepté dès l’entre-deux. Première mi-temps moyenne mais bourrée d’optimisme donc pour les Cavs, eux qui rentraient aux vestiaires avec ‘seulement’ 9 points de retard mais maintenaient les Splash Brothers à des pourcentages assez craignos. De quoi entrevoir une seconde période plus calme et permettant de prendre l’avantage ? Tout à fait Thierry. Un avantage pris dans le troisième quart, Kyrie Irving rejoignant ses copains avec quelques séquences agressives, sauf que le symbole de la rencontre était bien là.

Kyrie, LeBron et Love. Seuls, au et monde. Obligés de devoir gérer une charge trop importante du boulot général à cause de la transparence générale de leurs coéquipiers, les trois amigos parvenaient à prendre un petit point d’avance mais ne pouvaient tenir face au barrage adverse. Car après le taff génial réalisé par le banc des Dubs ainsi que la polyvalence infernale de Draymond Green, l’adresse revenait subitement chez les snipers fous comme chez les autres membres de la milice californienne, de quoi détruire les espoirs de Cleveland en un run de début de dernier quart. Une flèche, deux flèches, pendant que l’aboyeur local refusait tout panier dans sa propre moitié de terrain, Shaun et Iguodala continuaient leur matraquage des deux côtés du parquet et la balance était insurmontable pour Tyronn Lue : 43 points du banc pour Golden State, 10 seulement pour Cleveland, impossible de l’emporter avec un tel écart entre les deux groupes. Car en plus de la maladresse des cadres (23/60 au tir pour le Big Three), J.R Smith sortait son meilleur mode avion avec seulement 3 tirs pris, un seul rentré et 5 fautes accumulées en 36 minutes. Pas de Dellavedova pour apporter des points, pas de Channing Frye pour punir à distance, seul Tristan Thompson faisait ses habituelles poubelles mais le retard était trop important. Résultat final, 104 à 89 et un premier round largement maîtrisé par le champion en titre, qui n’aura connu que quelques secondes un retard au score.

Le Game 1 est souvent une affaire de test, de chiens qui se reniflent afin de comprendre les plans adverses. Des ajustements seront attendus ce dimanche pour le Game 2, mais un message clair a été envoyé par Steve Kerr et ses hommes sur ce premier round : pour empêcher Golden State de réaliser le back-to-back, il faudra bien plus qu’un trio agressif. C’est toute une équipe qui doit se retrousser les manches, un test à relever immédiatement pour Tyronn Lue.

Source image : @NBA