Stephen Curry active le mode MVP au meilleur moment : 36 points à 7/12 de loin pour l’unanime

Le 31 mai 2016 à 07:25 par Bastien Fontanieu

On en parlait hier, ici, comme d’un indicateur de grandeur pour la carrière d’un joueur. Un Game 7 pour accéder aux Finales, ça se prend à deux mains et ça se domine du début à la fin : c’est un peu ce qu’a réussi Stephen Curry, ce lundi.

La couverture du Game 6 ? Les sept doigts de la main, évidemment, sur le parquet du Thunder, mais surtout Klay Thompson qui réalisait un chantier avec 41 points dont un record à distance grâce aux 11 bombes plantées sur 18. Sauve-moi les fesses une seule fois, et je te le rendrai au centuple, voilà bien un exemple de conversation qui aurait pu avoir lieu entre les deux snipers suite à cette victoire, le meneur de GS réalisant une belle rencontre mais nettement moins dominante que celle de Thompson. Du coup, hier, la scène était parfaitement installée pour que Curry réalise un carton… et Curry l’a fait. Il a su ponctuer un énorme travail collectif pour égaliser dans la série, avec un chef d’oeuvre en seconde période. Sa première était déjà folle, en démarrant à fond la caisse grâce à quelques ficelles claquées sans hésitation. Mais lorsque son équipe fût menée et qu’elle avait besoin de son leader pour retrouver de la voix, c’est bien Curry qui a retroussé ses manches et fait exploser le public de l’Oracle à l’aide de quelques fléchettes bien senties. Une isolation par-ci, un switch défensif par-là, soudainement le meneur retrouvait son monde flippant et c’est tout le secteur intérieur du Thunder qui prenait. Un risque qui a payé pour Steve Kerr, mais qui était aussi dû au culot du bonhomme, prenant des risques fous dans un contexte aussi stressant.

Et c’est peut-être ça, aussi, qui était rassurant pour les fans comme flippant pour ceux des Cavs. Revoir ce sourire, cette joie balle en main et ces prises d’initiatives plus osées les unes que les autres. Un jeu unique et qui pousserait n’importe quel coach à le foutre sur le banc pour cause de rupture du lien collectif, mais à Oakland… pas vraiment. Car en le voyant hors-rythme, envoyer une olive qui ne touche même pas l’arceau pendant que le protège-bouche fait des siennes, c’était fabuleux, c’était le MVP qu’on connaît bien. Heureusement, son supporting cast était à la hauteur en seconde période, surtout dès le début du troisième quart, lorsque le retour fût enclenché par un banc regonflé à bloc et une défense insupportable pour le Thunder. Mais comme on le disait hier ? Un Game 7 rentre dans l’histoire pour les performances de certains grands, leur capacité à élever leur niveau de jeu et éliminer l’adversaire sans avoir la moindre pitié. Hier soir, Steph Curry n’a peut-être pas réalisé son plus gros match de sa carrière, mais c’était clairement un des plus significatifs. Car dos au mur et la carcasse toujours aussi frêle, le bonhomme a réussi à bomber du torse et tenir tête à une armée pourtant plus dense et physique que lui. Une nouvelle preuve qui confirme qu’il ne vient pas de chez nous, ou alors qu’il est né dans une ferme vers Tourcoing.

36 points, 5 rebonds, 8 passes, 13/24 au tir dont 7/12 de loin : lorsque cela comptait le plus, le MVP a joué comme un pur MVP. Elle est pas mal, finalement, cette définition du joueur valuable…

Source image : @Warriors


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