Le Thunder écrase encore Golden State : 118-94, plus qu’une gifle et c’est la Finale pour OKC !
Le 25 mai 2016 à 06:00 par Bastien Fontanieu
Après la branlée infligée aux Warriors ce dimanche lors du Game 3, les soldats de l’Oklahoma savaient que le champion en titre se ramènerait le couteau entre les dents. Mais au final ? Même leçon, même sanction : le Thunder a dominé son sujet sans trembler du menton.
C’était le scénario le plus évident à avancer avant la rencontre. Pour un champion en titre, se prendre une gifle d’une trentaine de points signifiait de toute évidence qu’un réveil général allait avoir lieu au match suivant. Et en tout début de rencontre, l’intensité montrée par les visiteurs prouvait ce point, puisqu’après une vague typique du Thunder les Warriors revenaient au score. Meilleure défense dans les intentions, meilleurs tirs ouverts, on se frottait doucement les mains en s’imaginant déjà dans un money-time de rêve. Seulement, tel un calque de la rencontre précédente qui s’était transformée en correction publique, OKC s’est mis à accélérer sans regarder dans le rétroviseur, imposant un nouveau second quart-temps invivable pour les Dubs. De Steven Adams, toujours aussi lourd sous les arceaux, à Russell Westbrook, dont l’activité atteindra un pic sismique ce mardi, les cadres de Billy Donovan retrouvaient leur version sanglante qui met quasiment toute équipe de basket à genoux : même le néo-z envoyait des passes laser de 8 mètres. C’est surtout en défense, grâce à l’effort proposé par Kevin Durant et les cols bleus que sont Ibaka et Roberson, que l’écart commença à gonfler, chaque tentative de retour terminant dans les mains du Thunder ou dans leurs bras, puisqu’une forêt de branches était montrée aux Californiens sur chaque séquence. Addition, please ? Dix-neuf points d’avance à la pause, nettement mieux que les vingt-cinq de l’avant-veille…
En seconde période, on voyait pourtant Klay Thompson sonner la charge et Marreese Speights apporter un peu de jus, mais le simple fait de lire cette phrase doit suffire pour résumer le peu de solutions que les Warriors possédaient hier soir. Curry, totalement étouffé par les gladiateurs d’OKC, rendait les armes et loupait lay-up sur lay-up. Green, béni par la NBA et donc présent sur cette rencontre, aurait probablement été plus efficace dans son canapé. Steve Kerr frustré, Thompson en difficulté avec ses fautes, même Bogut n’arrivait pas à tenir sa position et devait s’asseoir pour vivre ce cauchemar au premier rang. Et pendant ce temps-là, en face, le torrent continuait. Après le comeback initié par Thompson, un coup de Durant, un peu de Waiters, beaucoup de Roberson et une omniprésence physique qui faisait même transpirer à travers l’écran. Pas une séquence offensive des Warriors n’était pas défendue avec acharnement par OKC. Pas un seul tir manqué n’était pas suivi avec une bataille alarmante au rebond. Pour le second match consécutif à la maison, Donovan a tiré le meilleur de ses hommes et leur concentration est aujourd’hui arrivé à un point qu’il est quasiment impossible de matcher dans la Ligue. Golden State, en tout cas, n’a pas les ressources nécessaires aujourd’hui et devra réagir à la maison, quel que soit le moyen utilisé. Une seringue secrète pour le MVP, qui a probablement réalisé son plus mauvais match de la saison ? Pourquoi pas. Car si le champion en titre ne réagit pas d’ici 48h, le scénario le plus invraisemblable aura lieu sans même avoir le temps de réaliser l’effondrement : OKC n’est qu’à une victoire de mettre un terme à la meilleure équipe de saison régulière de l’histoire. C’est dire le niveau qu’ils ont atteint ces derniers temps.
Il y aura toutes les lignes, l’encre et les feuilles nécessaires afin de pointer du doigt les Warriors sur leur dernière performance. Mais pour le moment ? Applaudissons le Thunder et l’excellence basketballistique proposée sur ce mois de mai. C’était séduisant face aux Spurs, c’était exceptionnel ce dimanche, ce fût encore plus solide hier soir. La suite est terrifiante.
Source image : @Thunder
