Bilan de saison 2016, version Rockets : des Fusées insupportables et incapables de décoller

Affligeants d’irrégularité, de médiocrité et d’immaturité, les Rockets ont fini bien loin de leur finale de Conférence atteinte la saison dernière. Il faut dire qu’ils ont tout fait pour être insupportables et faire péter un câble à leurs fans pendant que les détracteurs s’en donnaient à cœur joie. Dans le sillage de leurs leaders James Harden et Dwight Howard, les Fusées ont foiré. Et il ne va pas être facile de s’en remettre.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Après une finale de Conférence perdue face aux Warriors l’an dernier, les Rockets nourrissaient de grosses ambitions, même si de notre côté on se demandait s’ils pouvaient faire aussi bien. L’effectif pouvait paraitre équilibré – l’arrivée de Ty Lawson devant compléter parfaitement le tout – avec plus de profondeur que l’an passé, mais Kevin McHale et ses deux systèmes restaient dans la place, de quoi limiter la marge de progression de l’équipe. Mais James Harden étant persuadé de s’être fait voler le trophée de MVP en 2015, il devait envoyer du très lourd pour permettre aux Rockets de boucler la saison dans le haut du classement de la Conférence Ouest. Ensuite, les Playoffs devaient servir de test pour voir ce que les mecs avaient dans le ventre.

Ce qui s’est vraiment passé :

Du caca. Du début à la fin, de la crotte de bique. Barbue la bique bien entendu, mais pas seulement. McHale viré au bout de quelques matchs, James Harden qui soule ses coéquipiers par son attitude, Dwight Howard qui soule tout le monde par son immaturité, les Rockets qui soulent la Ligue par leur irrégularité, Ty Lawson qui se soule tout seul avec son whisky pour oublier à quel point il est mauvais. Bref, Houston faisait tellement de la merde qu’on en est arrivé à espérer qu’ils n’aillent pas en Playoffs. Et quand on voit ce qu’ils ont fait face aux Warriors, ils ne nous auraient pas manqué. En effet, alors qu’ils étaient dos au mur et qu’ils se déplaçaient sur le parquet des Dubs, ils ont été affligeants de médiocrité pendant que Golden State, privé de Stephen Curry, se qualifiait sans forcer. Bande de chèvres, que même le retour de Josh Smith et la signature de Michael Beasley n’aura pas boosté.

L’image de la saison :

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Clint Capela

Cantonné à un simple rôle de spectateur ou presque durant sa saison rookie, Clint Capela s’est affirmé cette année en devenant la doublure attitrée de Dwight Howard, débutant même 35 rencontres dans le cinq majeur des Rockets. Avec un temps de jeu en forte hausse (de 7,5 à 19,1 minutes), il a logiquement fait gonfler ses stats pour atteindre 7 points à 58,2%, 6,4 rebonds et 1,2 contre. Certains diront que cela n’a rien d’exceptionnel. C’est vrai. Mais pour son deuxième exercice en NBA, le Suisse a su garder la tête haute dans le bordel des Rockets. Avec le départ plus que probable de D12 cet été, il pourrait donc devenir le ramasseur de poubelles officiel de la franchise, à gober les rebonds sur les tirs manqués de James Harden. Le plus beau métier du monde.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Ty Lawson

Il était la recrue phare de l’été dernier. Lorsque Daryl Morey sacrifiait des cacahuètes et un premier tour de Draft pour le faire venir du Colorado, il pensait réaliser un gros coup pour permettre à ses hommes de franchir un palier. S’il n’avait pas réussi à faire signer une grosse star depuis plusieurs saisons pour constituer son Big Three maison, Ty Lawson devait devenir le troisième larron des Rockets. Un échec cuisant puisque le meneur n’a jamais trouvé sa place au cours des quelques mois qu’il a passé dans le Texas, jusqu’à être coupé début mars (il a depuis rejoint les Pacers chez qui il ne brille guère plus). Avec 5,8 points à 38,7% dont 33% du parking et 3,4 passes, il a connu un vrai calvaire. Pas facile d’exister quand on joue avec James Harden dans le backcourt, et son profil de meneur ayant besoin d’avoir la balle dans la main n’a pas été compatible avec la barbe de son coéquipier.

La vidéo de la saison :

La défense version Rockets :

Ce qui va bientôt se passer :

Une grosse remise en question est attendue. Il va falloir trouver un coach, parce que Bickerstaff, c’est marrant 5 secondes mais ça suffit. Dwight Howard va se casser. Josh Smith et Jason Terry sont en fin de contrat, Donatas Motiejunas et Terrence Jones sont agents-libres avec restriction. Bref, l’effectif des Rockets devrait sérieusement bouger dans les prochaines semaines, surtout avec un Daryl Morey qui n’a jamais froid aux yeux lorsqu’il s’agit d’être offensif sur le marché. Sauf qu’il n’a pas beaucoup d’atouts dans sa manche cette fois-ci et que les candidats pour jouer aux côtés de James Harden ne seront pas légion. Autant dire que l’avenir est incertain chez les Fusées.

Source image : Kim Klement-USA TODAY Sports