Preview des Rockets 2015-2016 : bon courage pour faire aussi bien que l’an passé les gars

Le 22 oct. 2015 à 17:31 par Giovanni Marriette

Après une saison 2014/15 terminée avec les honneurs en finale de conf’ face aux futurs champions, les Rockets repartent à l’assaut de la terrible Conférence Ouest avec un peu de sang neuf à bord. La barbe de James Harden prendra-t-elle feu au point de le voir aller décrocher un titre de MVP ? Ty Lawson sera-t-il la recrue la plus efficace de l’été ? Kevin McHale mettra t-il en place plus de 3 systèmes ? On répond à toutes ces questions juste ci-dessous. Envoyez la preview !

Que s’est-il passé l’an dernier ?

56 victoires malgré trente matchs manqués par Pat Beverley et quarante par Dwight Howard, la terrible Southwest remportée avec classe et des Playoffs psychédéliques terminés les armes à la main face aux Warriors, après avoir abattu le voisin Dallas et renversé les Clippers dans la série la plus WTF de la décennie. La saison des Rockets fut l’an passé à l’image de la franchise, complètement barge. A deux doigts d’être élu MVP, James Harden nous aura sorti une saison de mammouth, validant de ce fait sa place parmi les très grandes stars actuelles du ballon orange. Une année en tous points réussie, qu’il faudra valider avec un opus 2016 de la même veine. C’est pas gagné…

Résumé des transferts de l’été

  • Ils arrivent : Ty Lawson, un stock de sky, Marcus Thornton, Sam Dekker, Montrezl Harrell,
  • Ils s’en vont : Josh Smith et ses avions du parking, Pablo Prigioni, Tarik Black, Francisco Garcia, Joey Dorsey et ses sous-marins au LF, Kostas Papanikolaou, Nick Johnson

Effectif pour la saison 2015-2016

  • Meneurs : Patrick Beverley, Ty Lawson, Jason Terry, Will Cummings
  • Arrières : James Harden, K.J. McDaniels, Marcus Thornton, Denzel Livingston
  • Ailiers : Trevor Ariza, Corey Brewer, Sam Dekker, Arsalan Kazemi
  • Ailiers-forts : Terrence Jones, Donatas Motiejunas, Montrezl Harrell, Chris Walker
  • Pivots : Dwight Howard, Clint Capela, Joshua Smith, Jeremy Tyler

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

C’est rapide, c’est adroit, c’est costaud. Et c’est complet à tous les étages. Habile mélange entre jeunes et vieux, le roster mis en place par un Daryl Morey hyper-actif mais rusé sera cette année l’un des plus beaux de la ligue. Ty Lawson arrive en complément de Patrick Beverley pour apporter un peu plus en attaque et soulager Harden, les rookies Dekker et Harrell sont prometteurs et certains jeunes (ou très jeunes) joueurs comme Capela (voir plus bas), McDaniels ou Motiejunas pourraient cette année passer un cap. On verra bien ce qu’il se passera cette saison dans les plaines du Texas, mais Kevin McHale a en tout cas tout le matos nécessaire pour faire un carton.

Question de la saison : Peuvent-ils vraiment faire mieux que l’an passé ?

Deuxièmes de conférence, finalistes face au futur champion… La saison dernière fût une réussite presque totale  pour la franchise texane. Ne manquait plus qu’un petit trophée de MVP pour James Harden et un peu de jus face aux Warriors pour faire de cette saison pleine une saison historique. Mais les Rockets ont-ils seulement les moyens de faire mieux en 2016 ? Pas sûr. En effet, Kevin McHale a vu son équipe renforcée cet été, notamment avec l’arrivée d’un vrai meneur alcoolique distributeur qui pourra décharger James Harden de cette tâche, qui permettra sûrement à ce dernier de pointer  à plus de 30 points par match cette année. Sauf que dans le même temps, OKC sera de retour au grand complet tandis que les Spurs et les Clippers ont également fait du sale pendant les grandes vacances… Il sera donc très dur ne serait-ce que de rééditer la même performance que l’an passé. Alors faire mieux pourquoi pas, mais ce ne se fera pas sans verser des litres de sueur… Genre en défense aussi.

Candidat sérieux au transfert : Jason Terry

Dans sa dernière année de contrat, le vénérable Jason Terry (38 ans et 2076 triples rentrés en carrière) pourrait bien se voir pousser vers le service gériatrie cette année. Avec Ty Lawson, Patoche Beverley, voire James Harden et K.J. McDaniels qui peuvent porter le ballon, le rôle de Jet devrait fondre comme neige au soleil durant la régulière, malgré les 21 minutes qu’il était encore capable d’offrir l’an passé, moyenne néanmoins gonflée en l’absence de Beverley. Deux solutions s’offriront alors à Kevin McHale pour gérer ce dossier. Soit il se débrouille pour serrer la main à son vieux meneur afin de récupérer un gars capable d’apporter tout de suite une plus-value aux Rockets, soit il le laisse au frais quelques mois pour le ressortir en Playoffs, l’expérience d’un champion NBA comme lui n’étant pas à négliger au moment d’aborder les premiers matchs couperets. Dans tous les cas, on ne devrait pas voir beaucoup le sniper au bandeau sur les parquets cette saison.

Candidat sérieux pour la surprise : Clint Capela

Après avoir commencé la saison dernière au bout du banc de McHale, Clint Capela a progressivement montré qu’il était capable de tenir le choc face aux brutasses de la Ligue. Jusqu’à rentrer de manière durable dans la rotation des Rockets pendant les Playoffs, durant lesquels le jeune international suisse nous aura fait admirer sa verticalité et sa capacité à s’exprimer sur le jeu rapide prôné par les Fusées. Désormais première rotation de Dwight Howard au poste 5, Clint devrait voir sa moyenne de minutes gonfler dès le début de saison, avec davantage de responsabilités au sein de l’attaque de Houston. On en est pas encore aux systèmes écrits pour lui (McHale a-t-il des systèmes d’ailleurs ?) mais l’ancien chalonnais a en tout cas réussi à prouver à son coach qu’il méritait sa chance. A lui de la saisir et de nous faire profiter de ses explosions athlétiques en tout genre.

Meilleur et pire scénario possible

  • James Harden est sur un nuage dès le début de saison en tournant à 35 points de moyenne à 60% au tir. Il faut dire qu’avec un Ty Lawson en double-double et un Dwight Howard en mode beast, le triangle le plus flippant vient de naître et il ne vient pas de New-York… Grâce à une attaque de feu (114 points par match), les Rockets creusent rapidement un trou en tête de la Conférence Ouest, un classement qu’ils remporteront finalement avec 62 victoires et une saison régulière sans blessés. Le premier tour de Playoffs est du même acabit face à Utah et permet même à Sam Dekker et Montrezl Harrell de se révéler au grand jour. Idem pour la demi-finale de Conf’ envoyée en cinq matches face à des Clippers déchirés par une embrouille CP3/Lancelot. Le jour de gloire arrive fin mai puisque Houston retrouve enfin les Finales NBA 11 ans après, suite à un derby texan historique remporté en 7 matchs face aux Spurs. James Harden est incandescent sur la série en tournant à plus de 45 points de moyenne mais se blesse à quelques minutes de la fin du Game 7, laissant ses coéquipiers se faire sweeper par Cleveland à l’issue de quatre blow-outs. Rien à foutre, les Rockets ont encore passé un cap.
  • La malédiction s’abat sur Houston en ce début de saison et chacun y va de son petit séjour à l’infirmerie. Sauf qu’à l’Ouest cette année, rien n’est laissé au hasard et les Rockets se retrouvent donc rapidement à lutter avec les Suns et le Jazz pour les places 7 et 8. Le Barbu est chaud du poil mais trop seul et après avoir réussi à ne verrouiller au bout du compte que la 6ème place, c’est le Thunder qui pointe le bout de son nez en Playoffs. Trop tendres en défense, les Rockets encaissent la bagatelle de 500 points en 4 matchs et se font fesser par Kevin, Russell et tous leurs amis. Une saison à vite oublier et un été que chaque joueur passera à se reposer et à soigner les bobos d’un opus 2016 trop rude…

Pronostic de la rédaction : 56-26

Après consultation, on part donc sur du 56 victoires, le même bilan que l’an passé. Dans le même délire que pour les Clippers, James Harden et sa bande ne devraient pas avoir trop de difficultés à gérer les 82 matchs de la saison régulière et c’est en Playoffs qu’on les attendra vraiment. La place occupée mi-avril comptera pour beaucoup dans le scénario final, d’où l’importance de ne pas trop en laisser en route durant la saison…

MVP pour le cuistot, champion de division, finale de conférence, voire finale NBA… Les objectifs sont nombreux cette année à Houston, on suivra donc avec attention les pérégrinations de ce groupe complet et logiquement plutôt sexy à voir jouer. Début de l’histoire mercredi face à Denver, on a connu des tapas plus durs à avaler.

Source image : sportsinsights.com


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