Bilan de saison 2016, version Pistons : un retour chez les grands qui en appelle d’autres

Le 02 mai 2016 à 15:36 par David Carroz

Mine de rien, cela commençait à faire un petit moment que les Pistons n’avaient pas vu les Playoffs. Depuis 2009 et un sweep face aux Cavs au premier tour pour être précis. Mais si ce coup de balai annonçait la fin d’un groupe, celui de cette année est porteur d’espoirs. Bilan de cette saison dans le Michigan.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Avec le contrat offert à Reggie Jackson, la place faite dans la raquette pour Andre Drummond et la Draft de Stanley Johnson, on attendait les Pistons au tournant mais surtout avec un bilan à la hausse. Il faut dire qu’après une première saison d’adaptation et de ménage, Stan Van Gundy a pu façonner l’effectif à son image. Malgré cela, on pensait que le tout – surtout avec un banc léger – ne serait pas suffisant pour atteindre les Playoffs. Malheureusement.

Ce qui s’est vraiment passé :

Dans le sillage de Reggie Jackson et Andre Drummond, monstrueux en début de saison et meilleur rebondeur de la Ligue, les Pistons ont pris un bon rythme d’entrée. De quoi s’assurer des victoires précieuses qui pèsent lourd en fin d’exercice alors que la qualification pour le vrai basket se joue souvent à un rien. Comme à une victoire face aux Bulls dans l’Illinois, pour débuter le mois d’avril, et quasiment valider le retour en Playoffs. Ou encore comme à un trade bien senti pour relancer encore le groupe, en se séparant de Brandon Jennings peu utile et Ersan Ilyasova pour récupérer Tobias Harris au moment de la fin des transferts. Et c’est comme cela que Stan Van Gundy a réussi son pari de faire vibrer le Palace au printemps. Pour se faire sweeper par les Cavs certes, mais pas sans lutter en leur donnant du fil à retordre. Les Pistons sont de retour.

L’image de la saison :

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Source : Chris Schwegler via NBA.com

On ne l’attendait pas, il a cartonné :  Marcus Morris

Quand il a débarqué dans le Michigan en provenance de Phoenix, foutant le bordel dans le crâne de son frère et par la même occasion dans le vestiaire des Suns, on imaginait Marcus Morris servir de role player en sortie de banc pour les Pistons, comme première ou seconde option parmi les remplaçants de Stan Van Gundy. Que nenni, Marcus s’est installé sur l’aile dans le cinq majeur de Motor City, réalisant la meilleure saison de sa carrière avec 14,1 points à 43,4% dont 36,2% du parking, 5,1 rebonds et 2,5 passes en prime. Surtout, il a su élever son niveau de jeu en Playoffs en passant à 17,8 pions (46,8% et 38,9% de loin), donnant du fil à retordre aux Cavs. En vain, mais il a fait son trou aux Pistons.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Stanley Johnson

Cela peut paraitre dur car le rookie n’a pas non plus été ridicule pour sa première saison en NBA. Avec 8,1 points et 4,2 rebonds, ses stats sont même plutôt honorables pour un débutant. Mais les attentes étaient grandes, peut-être trop d’ailleurs de notre côté le concernant, et dès l’an prochain il se rapprochera du label “chouchou” qu’on se voyait coller sur son front. Mais Stan Van Gundy ne l’entendait pas de cette oreille et il a préféré s’appuyer sur Marcus Morris (voir ci dessus) au poste d’ailier, laissant Stanley Johnson prendre de la bouteille en sortie de banc. Si l’énergie et l’envie étaient bien présentes, le joueur est encore un peu brut, comme en attestent ses pourcentages de réussite au tir (37,5% et 30,2% du parking) ou encore ses propos au sujet de LeBron James en Playoffs. Mais ne comptez pas sur nous pour condamner ces derniers, juste pour dire que maintenant, on veut voir plus car le moteur et le physique sont là.

La vidéo de la saison :

C’était vraiment la saison des hommages au Palace, de quoi inspirer la nouvelle génération.

Ce qui va bientôt se passer :

Stan Van Gundy l’a annoncé, les Pistons pourraient encore animer l’inter-saison. Le noyau est jeune et talentueux, mais il faudra des progrès personnels et de nouvelles têtes pour gonfler le banc. C’est ainsi que Motor City pourra franchir un palier. Les cibles ? Un stretch four, une doublure à l’arrière. Le tout en ayant prolonger Andre Drummond à prix d’or. Espérons que cela le motive à taffer ses lancers-francs.

Source image : Raj Mehta-USA TODAY Sports


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