Deron Williams va tester le marché cet été : celui des joueurs ou celui des kebabs ?

Le 30 avr. 2016 à 09:02 par Bastien Fontanieu

En chute libre à Brooklyn, le meneur aux joues généreuses s’est refait une petite santé à Dallas (un comble) et va donc pouvoir tester sa cote sur le marché. La player option est devant lui, mais entre rester dans le Texas et tester une nouvelle cuisine…

On le voyait perdre son niveau petit à petit du côté de New York, à tel point qu’on envisageait un voyage définitif vers l’Europe il y a encore quelques mois. Vénéré tel un dieu-vivant à Istanbul où il a notamment eu son maillot retiré, Deron tentait de relancer sa carrière sous les ordres de Rick Carlisle, dans un centre spécialisé pour vieux, chez les Mavs. Avec Dirk à ses côtés, Raymond Felton, Zaza, Charlie Villanueva et tout le club du troisième âge, l’ex-pépite du Jazz voulait tourner une page et en écrire une nouvelle bien plus fraîche. Mission accomplie, même si les statistiques ne sont pas ronflantes, puisque Deron n’a pas connu de blessure gravissime et il a surtout mené Dallas en tant que titulaire vers des Playoffs inespérés, quand beaucoup voyaient la franchise texane s’en prendre plein la gueule avec un tracteur au poste 1. Du coup, même s’il n’a pu contribuer autant que voulu face au Thunder suite à des pépins physiques de retour, le bolide a dit qu’il était aussi intéressé par le fait de rester à Dallas que par le fait de tester sa cote sur le marché. Et comme Tim McMahon d’ESPN l’a confirmé en cette fin de semaine, Deron refusera probablement sa player option pour faire gonfler son propre chèque…

Deron Williams a l’intention de ne pas activer sa deuxième année de contrat avec les Mavericks, selon plusieurs sources proches d’ESPN.

On le sait depuis longtemps, quasiment tout joueur possédant une option cette été la prendra pour négocier un nouveau contrat bien plus fat sur le marché. Le salary cap étant gonflé d’une façon exceptionnelle grâce aux droits télévisés récupérés par la NBA, on voit déjà des clients comme Dwight Howard ou Chandler Parsons prendre la direction du market, et Deron fera lui aussi son prince en laissant le téléphone vibrer à partir du 1er juillet. Maintenant, on peut poser la question : est-ce la meilleure des idées ? D’un point de vue business, oui sur le papier, mais quand on regarde la logique actuelle… Williams n’est plus un des meilleurs meneurs de la Ligue, même avec son gentil CV. Et après avoir gagné un peu plus de 5,3 millions cette saison, son option pourrait lui permettre d’en gagner 5,6. On demande, par pure curiosité, si Deron est encore un joueur capable de gagner plus que ça. Non pas qu’il ne soit plus capable de jouer, loin de là on a bien vu cette année qu’il en avait encore pas mal sous le capot, mais montera-t-il jusqu’à 7-8 millions l’année ? Et si oui, où ? Carlisle a réussi à le réintégrer dans un bon système, avec des responsabilités et un cadre qui lui convient. Parfois, être trop gourmand peut s’avérer mauvais pour le jeu… comme pour le business.

Mais gourmand et Deron Williams, c’est un peu comme Dirk et les ficelles aux lancers : ça va ensemble. La tentation est bien là, compréhensible, reste à voir comment sera la finition. Comme un bon kebab à 5h du mat, ou comme une mayonnaise laissée au soleil pendant trois heures ?

Source : ESPN Dallas

Source image : deronwilliams.com


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