Kemba Walker se fâche tout rouge contre le Heat : 34 points, il y aura bien un Game 6 à Charlotte !
Le 26 avr. 2016 à 04:56 par Benoît Carlier
Cette série qui semblait si facile pour Miami après les deux premiers matchs en Floride a soudainement changé de visage après que les Hornets ont rétabli l’équilibre à la maison (89-85). Il y aura au moins un Game 6 à Charlotte dans cette série !
C’est fou comme le momentum peut changer de camp rapidement. Dos au mur au moment de retourner à la maison, les Hornets ont trouvé la recette pour faire douter cette équipe de Miami malgré l’absence de deux de ses meilleurs défenseurs, à savoir Michael Kidd-Gilchrist et Nicolas Batum qui peut aussi apporter dans bien d’autres domaines. Une Charlotte casual et sans maquillage donc, mais qui pouvait toujours compter sur le soutien de la ruche et de la reine des abeilles, Sa Majesté Michael Jordan, toujours posté à quelques mètres du banc des joueurs pour vivre la deuxième victoire d’affilée de ses protégés en Playoffs après 14 ans de disette. Dans ce groupe minimaliste, on attendait encore beaucoup de Jeremy Lin qui avait dynamité le banc des Hornets lors du Game 3 mais nos regards étaient surtout tournés vers Kemba Walker récemment arrivé deuxième au classement de la meilleure progression de l’année derrière C.J. McCollum et qui s’était un peu troué il y a deux jours. On ne sera pas déçus.
Premier à se mettre en action, “Linsanity” apporte tout de suite son agressivité en sortie de banc pour remettre Charlotte sur les rails après quelques premières minutes difficiles. L’ancienne tête de Harvard fait mal à Dwyane Wade et compagnie par ses pénétrations dans le trafic pendant qu’Al Jefferson fait diversion pour écarter Hassan Whiteside. Le duo qui pèse est rapidement rejoint par un Kemba Walker qui décide aussi de driver pour reprendre la confiance qu’il a perdue à l’extérieur. De l’autre côté, les Hornets verrouillent ce même accès au cercle et plus un panier ne rentre pour Miami qui avait pourtant été si adroit lors des Game 1 et 2 avec des records d’adresse. D’un seul coup, le prétendant aux Finales devient inoffensif et c’est surtout l’attitude des joueurs d’Erik Spoelstra qui pose question. Pourtant si dominant il y a quelques jours au AAA, Hassan Whiteside est lui aussi incapable de taffer Al Jefferson au poste. Pire, il n’en a même pas l’envie avec 5 petites tentatives au tir cette nuit. Un body language dégueulasse qui n’a pas dû faire plaisir à Chris Bosh alors que celui-ci rêverait certainement d’être à sa place plutôt que de suivre ce premier tour en costumer sur le banc.
Mais miraculeusement pour le Heat, Joe Johnson allait montrer qu’il prenait pour sa part beaucoup plus de plaisir qu’à Brooklyn en permettant à Miami de recoller. Sans qu’on ait vraiment le temps de s’en rendre compte, ce match se transforme ainsi d’une correction à un thriller où Dwyane Wade se sentirait bien revêtir la cape de super héros. Kemba Walker va finalement en décider autrement en enchaînant 11 points consécutifs dans le quatrième quart-temps pour rappeler à tout le monde qui était -et est- le véritable patron des lieux. On connaissait bien sûr son killer-instinct depuis son passage à la fac mais jamais encore il n’avait porté son équipe sur ses épaules dans un contexte si fort où une défaite aurait presque condamné les espoirs des Frelons. Ce lundi, il a passé un message à tout le monde en commençant par D-Wade : cette série est loin d’être terminée et il faudra lui passer sur le corps pour sortir son équipe du chemin.
Auteur de son record de points en post-saison avec 34 unités à 13/28, l’ancien Husky n’a pas résisté à l’odeur du sang dans ce Game 4. MJ était comme un enfant après la rencontre, les Hornets reviennent à 2 partout dans cette série qui repassera forcément par la Caroline du Nord dans quatre jours.
Source image : Twitter @120Sports