Playoffs des générations – 2010 vs 2011 : indigestion de meneurs ou overdose de pivots ?
Le 07 mars 2016 à 20:26 par David Carroz
À quelques semaines des Playoffs, nous nous sommes posés pour voir ce que la lutte pourrait donner. Puis on a complètement craqué en pensent aux légendes qui risquaient de nous quitter cet été, ce qui a fait tilt dans nos cerveaux. À quoi ressemblerait un tableau jusqu’au titre si les différentes générations de Draft encore présentes dans la Ligue s’affrontaient ?
Rappel du principe de la compétition ICI
Le premier tour des Playoffs des générations continue avec l’entrée en lice de deux cuvées encore jeunes, mais qui aspirent clairement à prendre le pouvoir dans la Ligue avec quelques belles individualités et même quelques trophées déjà ramenés au bercail. Alors qui de la promo 2010 ou de celle de 2011 prendra le dessus ? A vous de choisir !
Présentations des équipes
Draft 2011 : par ici la monnaie
5 majeur : Kyrie Irving, Klay Thompson, Jimmy Butler, Kawhi Leonard, Nikola Vucevic
6ème homme : Isaiah Thomas
Reste de la rotation : Jonas Valanciunas, Enes Kanter, Kenneth Faried, Reggie Jackson, Kemba Walker, Chandler Parsons, Iman Shumpert, Tobias Harris
Mascotte : la génération 2011 a l’honneur de vous présenter son nouveau trésorier, monsieur Tristan Thompson
Draft 2010 : les hommes de caractères
5 majeur : John Wall, Avery Bradley, Paul George, Derrick Favors, DeMarcus Cousins
6ème homme : Gordon Hayward
Reste de la rotation : Greg Monroe, Hassan Whiteside, Eric Bledsoe, Nemanja Bjelica, Al Farouq Aminu, Greivis Vasquez, Evan Turner, Patrick Patterson
Mascotte : toute équipe ayant besoin de son génie, Lance Stephenson accepte d’endosser ce costume.
Les points forts
Honneur aux plus jeunes avec la génération 2011 qui présente un small ball mais néanmoins équilibré avec du potentiel offensif et de sacrés chiens de garde. Le même constat existe sur le banc avec des feu-follets prêts à dynamiter l’adversaire sur les bases arrières, mais aussi offrir des points à l’intérieur. Si on ajoute le savant mélange entre joueurs capables de shooter de loin et ceux qui pénètrent pour finir au cercle, on sent que la qualité est présente pour se mesurer à un grand nombre d’équipes. Le principal point fort réside sur les bases arrières, avec Reggie Jackson, Isaiah Thomas et Kemba Walker pour prendre le relai de Kyrie Irving, Klay Thompson et Jimmy Butler. Sans oublier qu’Iman Shumpert peut aussi rendre de bons services pour aller museler le poste 1 ou le poste 2 adverse…
Dans l’effectif de 2010, on retrouve également cet équilibre des deux côtés du parquet avec en prime l’axe 1-5 qui se connait parfaitement pour avoir fait ses gammes ensemble à Kentucky. Le duo John Wall – DeMarcus Cousins, c’est de la dynamite. Avec en plus Paul George sur l’aile, cela justifie quasiment de faire de cette génération un favori, surtout que les deux autres titulaires sont loin d’être des chèvres. Si Avery Bradley et Derrick Favors ne sont peut-être pas les plus médiatiques de la Ligue, ils sont d’excellents joueurs. Même son de cloche sur le banc avec de la polyvalence et du pouvoir des deux côtés du parquet. Avoir Greg Monroe et Hassan Whiteside en doublure dans la raquette, on a connu pire, bien pire.
Les points faibles
Malheureusement tout n’est pas rose n’on plus pour l’année 2011. Si Kawhi Leaonard se retrouve titulaire en 4, c’est d’une part parce que cette version small ball a fière allure, mais aussi parce que les autres ailiers-forts de la générations ne sont pas du tout du même calibre. Faried et Harris, c’est sympa, mais on ne peut pas les considérer comme des tauliers dans un tel effectif. Tristan Thompson ? Un peu mieux certes, mais pas du calibre All-Star, loin de là. C’est d’ailleurs tout le secteur intérieur qui peut être bancal, puisque si Vucevic, Kanter et Valanciunas sont de bons pivots, leur registre se limite beaucoup au secteur offensif, et aucun d’entre eux n’est un vrai protecteur de cercle. Attention aux pénétrations adverses et au chantier que DMC ou Monroe pourront faire poste bas.
Si une dizaine de joueurs sont très solides, la fin de la rotation fait moins rêver dans la génération 2010, où Bjelica, Aminu, Vasquez ou Patterson semblent un cran en dessous. On peut d’ailleurs se poser des questions à la mène, surtout que la doublure attitrée de John Wall – Eric Bledsoe – est un pensionnaire régulier de l’infirmerie. S’il pète, c’est léger derrière. Idem derrière Favors poste 4, car on a déjà vu à Détroit que Greg Monroe n’est pas le plus à l’aise quand il doit évoluer en compagnie d’un autre pivot. Quant à l’arrière et l’aile, il faudra jongler astucieusement entre Paul George, Avery Bradley et Gordon Hayward, à moins qu’Evan Turner puisse s’immiscer sérieusement dans cette rotation. Et s’il vous plait, ne nous parlez pas de Lance Stephenson, merci.
Les facteurs X
Dans cette configuration, Isaiah Thomas récupère son rôle de prédilection, celui de joker offensif en sortie de banc. Comment passer à côté de lui au moment d’évoquer le facteur X de la génération 2011 ? Ce statut existe pour lui ! Alors certes, il pourrait se retrouver face à son coéquipier à Boston Avery Bradley, ce qui promet une belle lutte. Mais imaginez deux secondes si on associe par séquence IT avec “Uncle Drew”… boum, explosif. Sachant qu’on a un modèle similaire avec Kemba Walker, vive les maux de tête pour les adversaires au moment de défendre sur les lignes arrières adverses, entre insolence et grosses paires de balls.
Depuis quelques matchs, Hassan Whiteside fait un carnage en sortie de banc avec le Heat. C’est le même rôle qui sera le sien dans cette équipe, en relai – et pourquoi pas en complément – de DeMarcus Cousins. Autant dire que ça peut cogner dur dans la raquette, destruction massive option crêpes. Quand on voit le secteur intérieur adverse, on a déjà mal…
Le duel
Deux confrontations directes nous font saliver. Tout d’abord, le choc des meneurs, premiers choix de Draft, entre Kyrie Irving et John Wall. Les deux joueurs aiment se mesurer l’un à l’autre pour tenter de prouver qui est le meilleur. Autant dire que cela promet des étincelles.
Ensuite, c’est au niveau des ailiers qu’on se tourne, puisque Jimmy Butler et Paul George sont deux mecs au profil similaire, costauds en défense, pas frileux quand il s’agit de prendre le jeu à leur compte, et très déterminés. Sans compter la ressemblance au niveau de la morphologie, même si PG13 possède une demi-douzaine de centimètres supplémentaires.
L’avis de la rédaction
Confrontation plutôt équilibrée, mais le secteur intérieur de la génération 2010 devrait permettre de faire la différence. Même à une époque où le small ball est roi ?
À vos votes !
Selon vous, qui remporterait un tel duel aujourd’hui avec l’état de forme actuel des joueurs ?
Résultat des votes : 58% pour 2011, 42% pour 2010
Source image : Nathaniel S. Butler – Getty Images et slam online, montage TrashTalk