Top 10 du jour : buon compleanno Fabrizio Ravanelli, Manu Ginobili et Chris Paul te saluent bien
Le 11 déc. 2015 à 09:33 par Giovanni Marriette
C’est la tradition ici, à chaque Top 10 son moment d’histoire ou sa petite anecdote. On parle aujourd’hui d’un homme qui a révolutionné le sport dans sa globalité, mettant en avant dans les années 90 un art que l’on nomme aujourd’hui le flop. Quelque part entre Filippo Inzaghi et Amaury Leveaux, bienvenue dans la vie de Fabrizio Ravanelli.
Né le 11 décembre 1968 à Pérouse, Fabrizio Ravanelli est un phénomène. Surnommé “Penna Bianca” (plume blanche) car, tel un Jeremy Toulalan transalpin, ses cheveux étaient déjà grisonnants alors qu’il n’était pas encore majeur, le footballeur italien fait partie des quelques noms de la fin des années 90 dont on se souviendra. Tout d’abord pensionnaire de la Juve où il gagnera notamment la Coupe des Clubs Champions (la Champion’s League, pour les Kevin et les Kevina) en battant en finale l’Ajax d’Amsterdam, il est à l’époque déjà très expressif sur un terrain de foot mais c’est en arrivant à l’Olympique de Marseille en 97 qu’il va se forger une drôle de réputation en apportant une toute nouvelle discipline sur les terrains de D1 (la Ligain, pour les Kevin et les Kevina). Une nouvelle technique (pas vraiment nouvelle en fait, mais popularisée par notre ami) qui consiste à plonger théâtralement sur le gazon (voire parfois à s’auto-crosser, quel homme…) pour se voir offrir des coups de sifflet, d’une façon tellement exagérée que la honte croisera parfois le génie de cet énergumène. Le football 2.0 est en train de naître et pas un joueur de foot aujourd’hui (à part peut-être Yoann Gourcuff qui lui a vraiment mal tout le temps) n’a pas tenté au moins une fois la filouterie pour obtenir un bon coup-franc ou un “coup de pied de réparation”, comme le dit si bien Jean-Michel Larqué et son parlé so swag. On voit donc aujourd’hui fleurir toutes sortes de mises en scène plus ou moins réussies pour se mettre les arbitres dans la poche et quelques fifrelins comme Chris Paul ou encore Manu Ginobili se sont bien appropriés les ficelles du métier pour gratter quelques lancers de plus. Merci Brizio, on adore ça…
Fabrizio Ravanelli c’est donc ça : un homme qui a finalement révolutionné le sport tel qu’on le connait aujourd’hui, le tout en ayant la chance d’avoir évolué auprès des plus grands, de Frédéric Brando à François Lemasson, en passant par Patrick Colleter ou Hamada Jambay. Et quand on sait que lors de sa pige en tant qu’entraîneur d’Ajaccio, le fantasque italien fût accusé de pratiques dopantes, on se dit qu’entre ses arabesques et son côté borderline, le bonhomme se rapproche finalement pas mal d’une “version crampon” de notre Gérard Smith d’amour…
On vous laisse en tout cas étudier la technique ravageuse de Fabrizio avant, évidemment, de vous faire plaisir avec le Top 10 de la nayte. Bonne journée les drogués !
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