Coucou Derrick : qui pourrait taquiner A.C. Green et ses 1,192 matchs consécutifs sans égratignure ?

Le 20 nov. 2015 à 11:21 par Bastien Fontanieu

A.C. Green

Un 20 novembre peut se fêter de différentes façon, mais en NBA on tend notre verre avec une armure en titane et un casque en marbre : un jour particulier pour tous les Iron Men de la Ligue, notamment A.C. Green qui les surplombe de bien haut.

Chaque année, c’est la même. La saison démarre avec son lot de questions, d’incertitudes, d’excitation et d’exaspérations, mais l’approche du mois de Noël apporte aussi ses premiers grognements. Machin se fait une cheville, l’autre a la grippe, Jean-Michel s’est coupé le doigt en ouvrant une boîte de Granola et Stéphane sera absent car il a ping-pong. Tant d’exemples fréquents qui poussent chacun à se demander comment raccourcir les saisons, comment réduire le nombre de blessés, mais une vérité sportive qui domine inévitablement : that’s just how it is. C’est comme ça, on ne peut rien y faire. Il y a bien évidemment un rythme de vie à respecter, une discipline à conserver, mais on ne choisit pas où on atterrit sur un double-pas, on ne décide pas de se bloquer l’épaule sur un sale écran. Du moins, on peut penser ça, puis regarder la carrière d’A.C. Green, l’Iron Man ultime dont on fête aujourd’hui le record, puisqu’il passait enfin le dernier virage de son marathon le 20 novembre 1997. Devant lui ? Randy Smith et ses 906 rencontres sans le moindre éternuement. Autant vous dire que le total fût dépassé en se mouchant, et le prochain à pouvoir rattraper Green n’est pas né de la dernière bronchite.

Combien déjà ? 1,192 rencontres sans absence, soit plus de 14 ans au travail, matin comme soir, sans avoir un genou qui grince ou un mollet qui craque. La carrière de Green culmine à seulement 9.6 points et 7.4 rebonds de moyenne, loin derrière les monstres de légende qui ont dépassé la dizaine dans plusieurs catégories statistiques. Mais avec seulement 3 rencontres zappées en 1987, c’est peu dire s’ils doivent tous se prosterner devant la longévité du bonhomme, lui qui aura connu l’épopée Jordan, l’arrivée du Shaq, l’invention de la télévision et celle de l’écriture sur le banc. Miami, Dallas, Phoenix et les Lakers, quatre destinations qui n’auront pas empêché le natif de Portland de se pointer au taff tous les jours, décrochant ce record en 1997 sous les couleurs des Mavs. Sa place all-time ? Seulement 23ème, loin derrière les 1,611 séances de massage de Robert Parish. Mais pendant que certains lèvent les yeux au ciel en affirmant que sa fin de carrière était uniquement dirigée vers la prolongation de ce record, le vétéran obtenant des minutes un peu garbage ici et là, une question demeure aujourd’hui : qui pourrait aller chercher A.C, ou du moins tenter la barre des quatre unités sans le moindre faux-pas ? Actuellement, c’est DeAndre Jordan qui tient le volant du camion, avec 300 rencontres sans manquer un seul système de Doc Rivers. Le pivot est généralement considéré comme un vainqueur de la loterie génétique, il pourrait tout à fait continuer sur sa voie. Seulement, la réalité du terrain est celle qu’on connaît, avec des franchises qui souhaitent conserver leurs athlètes et un jeu devenu encore plus rapide et athlétique qu’avant. Du coup, même si on pourrait tout à fait envisager l’arrivée d’un Andre Miller 2.0 ou d’un Wes Matthews plus chanceux, ce sera difficile d’aller taper dans le 1000 car la NBA de nos jours est beaucoup trop anxieuse concernant la moindre blessure.

Un role player peut-être ? Ou un intérieur col-bleu de type Kurt Thomas ? Le record d’A.C. Green est tranquille, ce n’est pas demain que quelqu’un pourra le chatouiller. Mais si on devait mettre une petite pièce sur quelqu’un, ce serait probablement sur un meneur du côté de l’Illinois. Comme ça, juste pour le fun.

Source image : BallisLife


Tags : A.C. Green
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