Karl-Anthony Towns régale face à Pau Gasol : ce monstre ne peut pas avoir 19 ans…

Le 08 nov. 2015 à 05:17 par Bastien Fontanieu

Karl-Anthony Towns

Si la victoire des Wolves au United Center a été très largement marquée par l’agressivité d’Andrew Wiggins et la belle prolongation collective des visiteurs, un autre garçon s’est fait remarquer et a une nouvelle fois bluffé ses spectateurs : the Kat is for real.

On l’attendait ce samedi à Chicago, le petit bijou formé à Kentucky. Car avec tout le respect qu’on a pour Mason Plumlee, Roy Hibbert, Hassan Whiteside ou Kenneth Faried, ce n’est pas comme si Towns avait déjà rencontré de vrai intérieur, le genre de profil qui peut vous faire écoper des fautes rapidement et vous donner une bonne leçon pour entrer dans la Ligue. Des fautes, justement, Karl-Anthony en prendra dès le premier quart, par manque de discipline et d’expérience. Pour un client comme Gasol, voir un rookie débarquer ressemblait un peu à une balade automnale du côté de Villeuneuve d’Ascq. Et on pensait justement qu’avec un jeu énormément basé sur l’émotion, le pivot du Minnesota allait galérer à retourner dans la partie. Retourner ? C’est finalement le derniers des verbes qu’on pourrait utiliser, en voyant ce que la bête a réalisé en seconde période pour les siens et du coup sécuriser cette précieuse victoire. Défense, rebond, attaque, rotation, patience, passes en rythme, leadership, que manque-t-il à ce gosse qui ne peut même pas encore commander une bière dans le bar le plus proche de chez lui ?

Dans le money-time, alors que de nombreux joueurs de son âge paniqueraient et auraient les mains qui glissent, ce sont deux caviars pour Prince et Bjelica qui feront la différence, offrant à ces Wolves un point d’encrage inespéré aussi tôt dans la saison. Quelques minutes auparavant, c’est Noah et Gasol qui prenaient leur enchaînement à quelques centimètres du panier, les mains soyeuses du Dominicain lui permettant de lâcher des petits hooks et autres jumpers avec un parachute accroché à la gonfle. Statistiquement, si son scoring est moins évident que celui de Jahlil Okafor chez les Sixers, l’impact de Towns sur le reste du jeu est exceptionnel pour son âge. Il suffisait de voir Derrick Rose repartir avec une balle taille 6, comme Damian Lillard quelques jours auparavant, afin de comprendre que les rotations défensives du gamin sont déjà au point. L’énigme reste encore située autour de Sam Mitchell et de la hiérarchie instaurée au sein de l’équipe, sachant que Rubio, Wiggins et consorts ont un peu plus d’expérience et d’ancienneté pour mériter leurs touches, mais à la manière d’un Tim Duncan qui s’est extrêmement rapidement intégré chez les Spurs, pourquoi ne pas envisager le KAT comme la première option offensive à venir des Wolves ? Techniquement et mentalement parlant en tout cas, le bonhomme semble déjà prêt, ce qu’il a démontré à deux reprises déjà en deux semaines.

Denver c’était sympa, Chicago c’est nettement mieux. Avec 17 points (à 8/18), 13 rebonds, 2 passes et 4 contres, le numéro 1 de la dernière Draft est en train de secouer les votants qui pensaient voir Okafor se balader tranquillement sur la voie du titre de Rookie de l’Année. Non non, certainement pas, il y aura de la concurrence en direct du Minnesota.

Source image : YouTube – FreeDawkins


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