Un vieux Big Three, mais légendaire : Duncan, Parker et Ginobili, record de victoires all-time !
Le 02 nov. 2015 à 08:52 par Bastien Fontanieu
Ils sentent le fauteuil en cuir un peu usé, la rouille d’un vélo abandonné et les Gitanes au bon matin, mais ils ont tout de même écrit une énorme page de l’histoire hier soir : Tony, Tim et Manu, un trio désormais plus victorieux que n’importe lequel en NBA.
Pour certains, c’est une anecdote. Le genre de record dont on peut se foutre, un peu comme le 1364ème fade-away pris par Dirk Nowitzki, sur une jambe, côté droit, avec la planche. Pour d’autres, c’est un moment à part, qu’il faut applaudir en se tenant debout. Le genre de record qui impose le respect, parce qu’il bouscule des légendes de notre sport et qu’il vient ponctuer une décennie -presque deux- d’excellence au quotidien. Ce dimanche à Boston, un comble quand on sait quel trio a été prié de descendre d’une place, c’est le Big Three des Spurs qui a rajouté un nouveau record à son actif, probablement le plus beau sachant que la fin est bientôt proche. Au revoir Larry Bird, Kevin McHale et Robert Parish, qui possédaient 540 victoires main dans la main, écran après écran, box-out après box-out. Désormais, le trio le plus victorieux de l’histoire vient du Texas, et de San Antonio plus précisément puisque le succès au Garden représentait la 541ème victoire du trio franco-américano-argentin en carrière. Non seulement les trois hommes possédaient déjà quelques beaux records dont celui du plus grand nombre de matchs joués ensemble, mais ils sont désormais président à la table des tridents, devant la triplette des Celtics et celle de Los Angeles (Magic-Cooper-Kareem). Un bel événement qui a été ponctué par quelques mots venant de Manu Ginobili.
C’est bien évidemment quelque chose qui ne se produit pas si souvent, donc c’est quelque chose de grand pour nous. Le fait est qu’on voyait ce record venir, notamment l’an passé où nous n’étions qu’à une victoire d’égaliser le record, et nous avons décidé de rester. Donc on savait que cela allait se produire, sauf si on proposait une saison catastrophique du genre 0 victoires pour 82 défaites. On est très fiers, cela dit beaucoup de choses sur notre succès de groupe, et ces 14 saisons jouées ensemble. Même avec les victoires, le fait de pouvoir jouer aussi longtemps ensemble est unique, donc on apprécie tout ça énormément.”
L’arrière a été magique sur la soirée d’hier, dansant sur le parquet et offrant aux Spurs un vrai coup de boost en sortie de banc, alors que la rencontre n’était pas des plus appréciables. Le genre de phrase qu’on a bien dû écrire 200 fois sur les 541 victoires du trio, quand Tony ne régalait pas avec ses drives ou quand Duncan n’était pas au sommet de son art il y a douze ans. C’est donc le plus beau des records qui appartient désormais au Big Three le plus âgé de la Ligue, celui qui s’est désormais transformé en Big Five si on ajoute Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge, désormais porte-drapeaux de l’entreprise Spurs au quotidien. On a du mal à voir un autre trio proposer une telle régularité et autant de succès en hiver comme au printemps, du moins dans la NBA actuelle, à moins que Stephen Curry et Klay Thompson ne restent proches de Draymond Green pour les 10 prochaines années. Mais pour cela, il faudra conserver une dynamique familiale et très protectrice de la cohésion collective, avec des efforts financiers à concevoir et un coach qui devra venir au boulot tous les matins pendant près de 20 ans. Steve Kerr dans ce rôle, ou un autre client qui se sent d’attaque pour tenter l’aventure ? Pour le moment, on prendra une bonne minute histoire d’applaudir ce trio légendaire dans la maison Spurs, celui qui aimerait écrire son dernier chapitre avec un dernier titre, le 5ème main dans la main.
Les Minnesota Timberwolves ont 820 victoires dans toute leur histoire… Duncan, Parker et Ginobili en ont 541 à eux seuls. Un record historique, à cimenter tout au long de la saison, probablement la dernière du trio.