Chris Paul veut finir sa carrière à Los Angeles et y gagner un titre : le tournoi des demi-finalistes ?
Le 29 oct. 2015 à 12:38 par Bastien Fontanieu
Nombreux sont ces joueurs qui se sentent bien dans leur franchise et assurent ne jamais vouloir partir. Trop d’amour, d’attache, de succès collectifs : c’est justement Chris Paul qui a offert sa plus belle déclaration d’amour cette semaine.
Le meneur des Clippers est installé à Los Angeles depuis 2011, une ville particulièrement chouette et dans laquelle le garçon est tombé grâce à la bonne franchise. Désolé pour nos amis fans des Lakers, eux qui sont dans une terrible passe actuellement, mais la cité des anges est plus ambiancée par la bande à Griffin que celle à… Hibbert, ce qui se traduit notamment par deux titres de vainqueurs de la Division Pacifique et trois campagnes consécutives avec 55 victoires minimum. Un bilan exemplaire selon certains, mais comique pour d’autres, puisque les hommes de Doc Rivers n’ont toujours pas dépassé les demi-finales de la Conférence Ouest et que les punchlines ne cessent de pleuvoir lorsqu’on mentionne cette terrible chute face aux Rockets la saison passée. Mais tout ça, Chris, il n’en a pas grand chose à faire. Son but, c’est de continuer à progresser, rendre les autres meilleurs, et réussir à enfin remporter un titre dans cette franchise. La sienne, celle qu’il partage avec Blake et dans laquelle il souhaite terminer sa carrière, comme il l’a dit au Orange County Register dernièrement.
Soyons honnêtes, je n’ai jamais imaginé que je quitterais la Nouvelle Orléans, mais il n’y a aucun doute sur le fait que c’est ici que je souhaite rester. Je veux gagner, et je veux gagner ici. […] Si j’avais tout l’argent du monde mais que j’étais seul, ça serait naze. Tant que j’ai ma famille, tout va bien.”
Il est clair que depuis ses débuts professionnels, Chris n’a pas montré une attitude insupportable devant les médias, préférant jouer la carte du gendre idéal en souriant et en faisant preuve de loyauté. Les discordes qui l’opposaient au management de New Orleans étaient justifiées, mais Paul n’a pas fait de sortie médiatique folle lorsque son transfert aux Lakers a été bloqué, pour ne citer que cet exemple. Du coup, si ses propos ne sont pas étonnants dans la posture qu’il dégage, son envie de gagner et son esprit de compétition seront cependant observés à la loupe car de nombreux membres proches de la franchise pensent que cette année est celle ou jamais pour que les Clippers remportent un titre. L’année ou jamais dans le sens où le groupe exploserait ? Certainement pas, du moins d’un point de vue contractuel, quand on sait qu’entre DeAndre Jordan, Blake Griffin, Doc Rivers et Paul, tout le monde est pris en charge jusqu’en 2017. Mais d’un point de vue émotionnel, dans la façon dont certains aborderaient une nouvelle défaite, l’implosion d’un groupe pourrait avoir lieu et l’option que possède CP dans son contrat serait abordée avec davantage de craintes chez les fans de Lob City. Cette ETO (Early Termination Option) permettrait à Chris de tester le marché en 2017, mais trouverait-il un meilleur endroit et surtout aurait-il l’envie et la force de tout changer, à 32 ans…?
Les paroles sont souvent belles, en octobre, quand la saison démarre et chacun possède encore son bronzage estival. Mais qu’en sera-t-il si Paul perd une nouvelle fois en demi-finale ? Tiendra-t-il face au torrent de critiques qui lui seront déversées…? Affaire à suivre au printemps prochain.
Source : Orange County Register
Source image : ESPN