LeBron James va exploser les records : 35.6 millions la saison en 2018, possible ou impensable ?
Le 10 juil. 2015 à 05:43 par Bastien Fontanieu
On attendait l’annonce officielle, elle a bien eu lieu ce jeudi. LeBron a rempilé chez les Cavs, pour deux ans et près de 47 millions de dollars : avec une option sur la deuxième année, il pourrait créer un futur jackpot monumental.
C’est le type de décision qu’on peut prendre quand on est le meilleur basketteur au monde. Anthony Davis a peut-être signé un contrat bien épais hier, Stephen Curry a peut-être remporté le titre de MVP la saison passée, mais peu de monde peut se dresser devant le numéro 23 en ce qui concerne la hiérarchie des meilleurs basketteurs jouant actuellement. Du coup, lorsqu’on est conscient de ce type de statut exclusif, qu’on est un businessman malin et qu’on comprend parfaitement bien le monde financier dans lequel on vit, il est assez tentant de danser avec le marché afin de s’assurer le meilleur scénario possible. Et du coup, LeBron n’a pas échappé à ce petit jeu-là, en signant un nouveau contrat courte-durée. Avec des contrats télévisés qui vont bientôt gifler le salary cap et ainsi exploser le plafond des salaires maximum, James n’a fait que son devoir en pensant à ce qui le mettrait le plus à l’aise. Quelques explications pour mieux comprendre les futures décisions du cyborg ? Par ici.
L’an passé, son retour à Cleveland avait créé une poignée de mains sur 2 années et 42 millions de dollars, avec une option pour devenir agent-libre en 2015 et des larmes illimitées dans l’Ohio. Quel aurait été le maximum s’il avait signé sur 4 ans ? 95 millions, pas plus. Sauf que LeBron savait déjà ce qui allait se passer concernant la balance financière de la NBA, et il a ainsi décidé de créer un modèle que peu de monde peut reproduire avec n’importe quelle autre franchise. Du coup, on se retrouve un an plus tard sur le marché et, rebelote, je romps mon contrat pour en signer un nouveau. On était sur deux années et 42 millions de dollars, on passe à deux années et 47 millions de dollars. Option pour devenir agent-libre l’an prochain ? Yes sir. Un petit mécanisme qui pourrait rendre fou de nombreux fans, mais en même temps la question semble stupide puisqu’on connaît déjà la réponse : que va faire Cleveland ? Hormis payer chaque centime les yeux fermés, rien d’autre. James est parti une fois, cela ne se pourra pas se reproduire. Donc on rince, avec le sourire.
Le salary cap passe alors officiellement à 70 millions cette année, sauf qu’il tapera la barre des 89 millions dans un an, et un incroyable 108 millions dans deux ans. La raison ? Ces nouveaux droits télé, qui représenteront 2.7 milliards de bonus par an (!) pour la NBA, et qui bombardent le cap puisque ce dernier est directement lié aux revenus de la Ligue, créant une bascule folle sur le système général des salaires. La conséquence pour LeBron ? S’il choisit de signer un contrat max dans un an, quand le cap sera de 89 millions, il pourra monter jusqu’à 29 millions de dollars sur la première saison. Mais s’il reproduit ce même jeu de player option jusqu’en 2017, afin de signer enfin un vrai contrat max de chez max, il pourra commander l’orgie numérique suivante : 35.6 millions la première saison, 46.3 millions la dernière, bon appétit. Un record qui effacerait les 33 wagons de Jordan en 98, merci Rodman.
En quoi peut-on parler de contrat ‘max de chez max’ ? Tout simplement car LeBron doit cumuler plusieurs petits détails administratifs s’il souhaite rentrer dans les livres d’histoire. Accrochez-vous, ça va chauffer. Déjà, on rappelle que LeBron est depuis plus de 10 ans en NBA, ce qui lui permet d’obtenir un contrat max démarrant à hauteur de 35% du salary cap. Ensuite, notons que les Cavs ne possèdent pas encore les Bird Rights du cyborg. Pour ce faire, il faut commencer par jouer deux années consécutives dans une même équipe, ce qui active les Early Bird Rights. Quand cette première étape est validée ? Contrat max de 4 ans avec une hausse annuelle de 7.5%. Mais s’il reste comme prévu une troisième année, sauf tour de magie de Pat Riley : activation des Full Bird Rights, ce qui donne accès à un contrat max de 5 ans et la même hausse annuelle. C’est notamment ce que Goran Dragic a pu avoir avec le Heat, lui qui a été transféré à Miami après avoir validé ses FBR chez les Suns. Ainsi, si on récapitule tout, qu’on prend un Doliprane et qu’on se base sur le scénario ultime, voilà ce qui pourrait se produire dans la banque de LBJ : un contrat de 204.7 millions de dollars sur 5 ans, basé sur des projections qui pourraient être revues… à la hausse.
Vous êtes encore vivants ? Tant mieux, car ce n’est que le début. Imaginons quelques secondes l’abus que Stephen Curry pourra demander après 10 années passées dans la Ligue, et rappelons-nous que l’argent -oui oui- ne fait pas forcément le bonheur. Surtout si cela n’achète pas certaines bagues…
Source : ESPN
Source image : TrashTalk