Ancien chef de gang des Lakers et des Wizards, Javaris Crittenton écope de 23 ans de prison

Le 29 avr. 2015 à 22:59 par Leo

Javaris Crittenton
Source image : Keith Allison via Flickr

Mis en examen depuis 2011, année noire au cours de laquelle il avait été inculpé du meurtre d’une mère de quatre enfants à Atlanta, Javaris Crittenton, ancien joueur de la Grande Ligue de 27 ans, a plaidé coupable hier à l’occasion de son procès. Au regard des faits pour lesquels il était incriminé, c’était la moindre des choses…

Choisi en 19ème position de la Draft 2007 par les Los Angeles Lakers après un passage remarqué à l’Université de Georgia Tech, le trublion reçoit un premier chèque de 2,6 millions de dollars mais tombe tout de suite sous l’influence puissante des gangs locaux. Faisant alors partie intégrante des Crips dans le plus grand des secrets, le meneur de jeu peine à briller pour ses débuts professionnels et se voit rapidement troqué à Memphis puis à Washington. En 2010, l’univers NBA le découvre sous son vrai visage alors qu’il est mêlé dans une sombre altercation avec son coéquipier de l’époque, à savoir Gilbert Arenas. Suspendu une saison complète par David Stern pour avoir émis des menaces et ramené des flingues dans le vestiaire des Wizards, on n’entendra plus parler de lui que pour des faits divers glauques entre trafic de stupéfiants et assassinats présumés sous forme de drive-by.

Ni une ni deux, l’année suivante, Julian Jones, une maman de quatre gosses est violemment abattue dans les dédales d’ATL. A l’aube de sa déchéance programmée, Javaris figure parmi les principaux suspects des enquêteurs et passe dès lors le plus clair de son existence dans les tribunaux. Pas plus tard qu’hier, certainement rongé par les remords et le poids de mensonges devenus trop lourds à supporter, Crittention avoue enfin son crime odieux, non sans adresser de lâches excuses à la famille détruite de la victime. Échappant à la réclusion criminelle à perpétuité, l’ancien espoir de sa génération est envoyé en taule pour 23 piges en compagnie de son cousin, Douglas Gamble, complice et chauffeur de l’instrument de mort ayant servi à accomplir leur dessein, qui ira croupir quant à lui dans les geôles de la ville pendant trois ans. Afin de qualifier ce vaste gâchis que représente la destinée de Javaris Crittenton, le procureur général de l’Etat de Georgie a prononcé ces quelques mots teintés d’amertume…

“C’est une véritable tragédie. Il (Javaris Crittenton) a ruiné sa carrière mais, plus que tout, il a ruiné la vie de Julian Jones et de ses proches. Quel talent gâché… Des réponses doivent rapidement être trouvées à la question de savoir pourquoi des athlètes professionnels ont recours à la protection des gangs.”

Voilà en chair et en os l’expression d’une descente aux enfers virulente pour un joueur ayant accompli son rêve d’enfant (5,3 points, 2,4 rebonds et 1,7 passe décisive par match en carrière) mais qui a préféré se laisser séduire par les chants pernicieux de la mafia urbaine plutôt que de s’épanouir dans le domaine où il excellait, où on ne pouvait lui ôter sa liberté. Oui, quel gâchis innommable…

Source texte : ESPN

Source image : jetmag.com


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