Après avoir développé une allergie à la victoire, Thomas Robinson se voit bien rester aux Sixers
Le 15 avr. 2015 à 20:10 par Clément Hénot
Depuis le début de sa carrière en NBA, Thomas Robinson a déjà pas mal bourlingué. En trois saisons passées dans la Ligue, il a connu 5 équipes différentes (6 si l’on compte les Nets pour qui il n’aura même pas pu jouer un match). Drafté par les Kings, il est ensuite passé par les Rockets, les Blazers puis les Nuggets avant d’atterrir aux Sixers.
Le n°5 de la Draft 2012 espère donc enfin trouver un peu de stabilité dans sa jeune carrière. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, il souhaiterait trouver cette stabilité du côté des Sixers, chez qui il évolue depuis qu’il a été coupé par la franchise du Colorado. Malgré le fait qu’il se trouve dans une franchise considérant les défaites comme des victoires, Robinson a, semble-t-il, trouvé chaussure à son pied et s’épanouit sur le plan personnel dans la ville de l’amour fraternel.
“Pour être honnête, je n’ai jamais voulu être le genre de personne qui pense à lui avant de penser au collectif. Mais pour moi, en tant que joueur, c’est la meilleure solution pour mon avenir dans cette ligue. En venant ici, je peux enfin jouer, gagner de l’expérience et me sentir bien. Philly est vraiment cet endroit ou je peux jouer et me montrer, j’ai envie de continuer sur la vague de mes 20 premiers matches pour prouver que j’ai ma place ici.”
Effectivement, depuis qu’il est en poste chez les Sixers, Thomas Robinson joue. Certes, il ne passe que 18.4 minutes en moyenne sur le parquet mais c’est la moyenne la plus élevée de sa carrière. Pendant ces minutes, il propose 8.4 points et 7.7 rebonds. Il profite de l’extrême nullité des 76ers pour tirer un peu la couverture à lui (comme la majorité des joueurs en fait). Le fait d’être dans les bas-fonds de la Ligue ne le gêne pas vraiment.
“Bien sûr, gagner est très important, mais je dois continuer de me développer pour ensuite pouvoir contribuer au développement d’une équipe qui gagne à l’avenir. Je suis venu dans cette ligue pour devenir un bon joueur et je dois donc continuer de travailler dur chaque jour, et c’est ce que je fais ici.”
Robinson prend donc son mal en patience et doit pour l’instant être bon dans une équipe mauvaise pour pouvoir espérer une situation encore meilleure par la suite. En attendant, il entend bien acheter sa baraque ici et enfin se poser un peu après 3 années à barouder aux 4 coins des Etats-Unis. Il pourra par la même occasion rayer le mot “victoire” de son dictionnaire.
La maturité et la sérénité de Thomas Robinson font donc plaisir à voir alors qu’il a longtemps galéré en NBA. L’intérieur ne veut pas brûler les étapes et simplement se concentrer pour attendre des jours meilleurs. Le seul problème, c’est que dans son équipe actuelle, il aurait intérêt à ne pas être trop bon, sous peine d’être coupé…
source image : News Locker
source texte : Basketball Insiders