Michele Roberts imagine un monde sans lock-out : promesse de politicien ou rêve éveillé ?

Le 30 mars 2015 à 11:13 par Benoît Carlier

Alors que nous nous sommes déjà imaginé les pires scénarios possibles concernant les négociations d’un nouveau CBA (collective bargaining agreement) en 2017, la Présidente du syndicat des joueurs NBA, Michele Roberts, a tenu à nous rassurer. Le lock-out n’est pas un checkpoint obligatoire. Promis ?

Avec les milliards de dollars (24,9 exactement) des nouveaux droits TV à redistribuer à partir de la saison 2016-2017, nous pouvions déjà nous attendre au pire concernant les négociations entre les patrons de la NBA et ses principaux acteurs, les joueurs, à l’été 2017. Pourtant, Michele Roberts a tenu à nous rassurer, expliquant que plus le gâteau était grand à partager et plus il y avait de chances pour que les deux partis soient satisfaits. On prie pour qu’elle ait raison.

«  Nous voulons un accord qui soit le plus juste possible, » expliquait-elle à Gary Washburn du Boston Globe. « Nous comprenons qu’il faut toujours donner un peu pour recevoir en retour. Je suis certaine qu’il y aura un deal et je veux qu’il soit fait dès que possible. Adam Silver [le commissionnaire de la NBA] m’a dit la même chose et c’est une bonne nouvelle. Il y a beaucoup d’argent et le basket gagne en popularité. Tout le monde devrait chanter ‘Hallelujah’. Ils ont un nouveau commissionnaire, je suis nouvelle aussi. Je n’ai rien contre Adam parce que je ne le connais pas. Pas plus que lui ne me connaît. Tout laisse à croire que nous devrions régler tout ça sans faire d’histoire. Et si ça ne se passait pas comme ça, je pense que nous serions tous deux très déçus.

Tu nous excuseras Michele, mais on attendra quand même que tout soit signé avant de sabrer le champagne. Non pas que l’on doute de ta bonne foi ni de celle des personnes qui manipulent les liasses de billets à longueur de journée mais le lock-out 2011 a laissé des traces et a quand même supprimé 16 rencontres sur le calendrier de chaque équipe. Malgré tout, l’idée que tout ceci soit réglé avant même les échéances de 2017 fait doucement rêver les drogués de balle orange, en l’occurrence nous.

« Ça serait génial pour tout le monde, les joueurs, les propriétaires et surtout les fans si nous pouvions régler ça très vite au lieu d’attendre jusqu’en 2017, » résumait Michele Roberts qui croit dur comme fer en une happy end pour ce dossier.

Pour cela, il faudra tout de même régler plusieurs questions qui divisent les deux partis encore aujourd’hui, comme la question de l’âge minimum des joueurs que le syndicat souhaiterait idéalement revoir à la baisse alors qu’Adam Silver se verrait bien obliger les joueurs à tirer deux ans à l’université avant de faire le grand pas chez les professionnels.

Non pas que l’on n’apprécierait pas de voir Tony Parker, Nicolas Batum et tout le contingent français de la NBA revenir aux sources en ProA, comme ils avaient pu le faire au début de la saison 2011-2012 mais si on pouvait éviter de parler de gros sous trop longtemps pour ne pas que les fans ne s’impatientent, tout le monde en sortirait probablement avec la banane. Negociate hard, play harder

Source : Boston Globe

Source image : Bob Donnan-USA TODAY Sports et Sport Illustrated


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