Houston met la fessée à San Antonio : les Rockets restent invaincus, les Spurs restent curieux…

Le 07 nov. 2014 à 04:36 par Bastien Fontanieu

On s’excitait comme des petits fous à la base autour de ce match, un duel texan qui sentait bon le barbecue et les coudes dans les cotes. Rien de tout ça hélas, la rencontre d’hier tournant à la leçon physique comme technique du début à la fin.

C’est en grand habitué que Gregg Popovich a tenu à rappeler aux fans à quel point l’excitation d’une bataille entre deux équipes pouvait le barber comme rarement, l’entraineur des Spurs faisant souvent tout son possible pour garder ses joueurs en forme jusqu’au moment le plus important de l’année, celui des PlayOffs. Les visages se sont donc vite décomposés ce jeudi quand le vénérable coach a annoncé que Tim Duncan et Manu Ginobili seraient en RTT forcés, le genre de nouvelle dont il est devenu spécialiste en spoilant mémorablement les soirées de certains passionnés. Pas top pour le jeu, mais encore un choix lié à son groupe, ce qui lui importe le plus quel que soit le futur score final. Et quand on voit justement ce dernier (98-81), on peut se rassurer quant au fait que les trolls ont de beaux jours devant eux en NBA.

Orphelins de Duncan pour patrouiller en défense et offrir un minimum d’opposition à Dwight Howard, les Spurs passeront la soirée derrière le score en arrivant à peine à installer leurs systèmes. En même temps, comment vouloir garder espoir quand vous tirez à 0/12 de loin sur les 24 premières minutes de jeu ? Ce chiffre est hélas un nouveau record sous l’ère Popovich, lui qui avait fait du tir longue-distance une spécialité locale. Près de 20 saisons que Gregg prônait l’artillerie derrière l’arc, comme quoi on se fait toujours rattraper par le bon vieux temps : Green (0/6) et Daye (0/3) ont été particulièrement doués dans l’exercice, accentuant encore plus le fait que cette rencontre n’était qu’en antenne nationale sur le papier puisqu’elle ne ferait même pas KTO à 21h en plein week-end. Pendant ce temps-là, Dwight se régalera sur la demi-peinture adverse avec 32 points et 16 rebonds en 33 minutes, des prises de positions solides au poste et des alley-oops à foison sur le crâne du pauvre Jeff Ayres. Combinez cette belle performance avec une défense collective solide et la fatigue des adversaires après un match intense face à Atlanta, et vous obtenez une bonne grosse déculottée. Le genre de leçon qui semble travestie par l’absence de certains, mais reste dans la tête des adversaires pendant longtemps : un peu comme Jason Terry collé sur Tony Parker en défense.

Houston reste dans le cercle intime des équipes invaincues, prochain duel avec les Spurs le 28 Décembre à San Antonio. En espérant que tout le monde puisse jouer cette fois, à moins que McHale nous fasse sa meilleure imitation de Gregg Popovich… On y croit.

Source image : Bleacher Report


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