Spurs – Heat, Analyse du Game 2 : LeBron en mode cyborg, les Spurs en mode 2013

Le 09 juin 2014 à 06:31 par Giovanni Marriette

Deuxième opus du blockbuster de l’année en NBA. Des Spurs toujours avides de vengeance après des Finales 2013 restées en travers de leurs chapeaux de cow-boys et trois stars floridiennes désireuses de définitivement asseoir une domination entamée il y a 4 ans, symbolisée d’ailleurs par une quatrième finale NBA consécutive. Tout pour donner une finale de rêve et nous faire passer les nuits blanches les plus funkies de notre vie de sportifs nocturnes… Pour connaître l’issue de ce Game 2, c’est par ici que ça se passe. Et à la sauce Trashtalk, évidemment ! Envoyez l’analyse.

Ce qu’on attendait :

Une nouvelle panne de clim’. Non, sans déconner on attendait évidemment la réaction de LeBron James, raillé plus ou moins à tort par la quasi-totalité de la planète basket depuis son “accident” lors du Game 1. Car oui Messieurs Mesdames, et on en a maintenant la preuve, LeBron est humain et il lui arrive d’avoir bobo et même peut être de réclamer sa maman. Une humanisation qui n’a pas forcément dû lui plaire alors attention les yeux ce soir car le King devait montrer au monde qu’il était bel et bien de retour…

Côté Spurs, repartir en Floride avec 2 victoires représentait évidemment l’objectif du début de ces Finales. Et nul doute qu’à 2-0 le Heat se retrouverait acculé, dos au mur avant de retourner à lAmerican Airlines Arena. On attendait donc un gros coup de collier des hommes de Popovich, en s’appuyant si possible une nouvelle fois sur une grosse adresse à 3 points, même si le Gregg a voulu nous faire croire ces derniers jours qu’il n’aimait pas trop ça… On s’attendait donc malgré tout à voir Danny Green, Manu Ginobili et compagnie envoyer bombinettes sur bombinettes (à prononcer avé l’accent)… Et un peu de cocorico, on ne crachait pas avant le match sur une belle performance à venir pour le rappeur Toni Pi, un peu effacé lors du Game 1 malgré de très bonnes stats au final.

On parle on parle mais voyons donc ce qu’il s’est passé lors de ce Game 2…

Ce qu’il s’est passé :

Une entame de match placée sous le signe d’un jeune intérieur de 20 ans du nom de Tim Duncan. La spéciale à 45° avec la planche mais aussi des paniers près du cercle et surtout une énorme claquette dunk de frappadingue au dessus de la défense de Miami. 11 points pour lui dans ce premier quart pour permettre aux Texans de virer en tête rapidement. “Toni Pi” est également en verve et assure son service habituel alors qu’en face c’est l’invité surprise Rashard Lewis qui alimente la marque pour garder le Heat dans le match. 26-19 Spurs après 12 minutes et les prémices, déjà, d’une grosse bagarre. Une de plus.

Pour ceux qui attendent 48 minutes de haut niveau, vous pouvez passer directement au prochain paragraphe… En effet, le second acte démarre sur les chapeaux de roue, mais des roues de tracteur en panne. Balles perdues, mauvaises décisions, un festival d’approximations rend une bonne partie du quart-temps indigeste. 4 minutes sans le moindre panier pour les Spurs, un 9-0 des champions en titre sur les ailes d’un LeBron enfin réveillé après un premier quart foiré et c’est le match qui est véritablement lancé avec le premier lead du Heat à 34-33. Le moment choisi par les tauliers Ginobili et Parker pour remettre un peu d’ordre dans le ranch, à base de gros triples et autres pénétrations suicidaires mais réussies, le tout pour répondre à un bon gros tomar à 2 mains de Chris Bosh, le genre d’action qui avait disparu de son répertoire depuis quelques années… Mi-temps 43 partout, les re-sta sont là, Rio Chalmers et D-Wade sont chauds pour la deuxième saison de Splash, même Matt Bonner est rentré quelques secondes. Tout est réuni pour une seconde mi-temps de pur kif…

Et le kif de cette deuxième mi-temps porte un bandeau pour cacher son début de calvitie… En effet, après quelques minutes à se renvoyer coup pour coup, Leonard, Green et Ginobili répondant à un Rashard Lewis décidément très utile ce soir, le n°6 du Heat rentre en fusion au milieu de la période. 8 points en moins d’une minute en mangeant sur la tête du pauvre Boris Viaud et même 12 points consécutifs, le tout sans transpirer, tel le Roi qu’il est quand il évolue à ce niveau… En face on tente tant bien que mal de résister à la tornade et c’est Patty Mills qui donne une chance à ses coéquipiers d’aller souffler la victoire en ramenant les siens dans le sillage de James et sa clique. Tony Parker finit le boulot et les Spurs virent en tête 78-77 avant le dernier quart. Place au dessert.

Et les 12 dernières minutes commencent avec un nouveau décollage bien sale de Bosh sur la tête d’un Tiago Splitter en mode 2013, un combo victime en défense/clown en attaque (filez vite voir sa contre attaque du jour, la plus belle de la décennie). Danny Green dessert lui son frein à main et commence à envoyer de loin. Mais comme un certain LBJ continue d’être parfait en attaque, les 2 équipes se croisent et se décroisent, annonçant un money-time étouffant… Le moment choisi par Mario Chalmers pour tenter de péter une côte à Tony Parker, faute reclassée flagrante par les refs. Mais comme il se passe toujours quelque chose avec ces 2 équipes, ce qui s’apparente uniquement à un coup de vice de plus dans le casier déjà bien rempli de “Rio” va se transformer en tournant du match. Toni Pi rate ses 2 lancers (bah oui avec des côtes en moins c’est pas facile). Tim Duncan envoie lui aussi 2 croûtes sur la ligne et ce qui devait amener les Spurs à +6 va se transformer en -1 après que James, évidemment, se soit fait un plaisir de punir les Texans avec un nouveau gros shoot à 3 points…

Le Heat est devant et c’est maintenant la colonie française qui refuse de mourir. Parker puis Diaw à 3 points gardent San Antonio en vie mais voient dans la foulée ce bon vieux Chris Bosh leur répondre dans le corner. Le shoot de trop pour les Spurs. Ginobili gère la dernière possession texane comme Domenech a géré ses joueurs à Knysna et le Heat s’envole vers sa première victoire dans ces finales. D-Wade se charge de mettre le couvercle et sur un dernier shoot au buzzer inutile de Ginobili le Heat s’impose 98-96. Énormément de regret pour la bande à Popovich, le sentiment du devoir accompli pour Mayami.

Il a assuré : LeBron “Cyborg” James

35 points à 14/22 dont 3/3 de loin, 10 rebonds. Propre, net et puissant le BronBron… Car hormis un premier quart-temps qui l’aura vu forcer les tirs et son destin, le reste de son match est à montrer dans toutes les écoles de basket, et d’art aussi… Une ballade de 35 minutes dans la défense des Spurs, pas parce que c’était facile mais parce qu’IL était facile. C’est simple, tout réussissait à LeBron cette nuit, de près comme de loin, tantôt trouant les ficelles à 3 points, tantôt dégommant les intérieurs adverses comme une boule de bowling dégomme des quilles… On est bien d’accord, si LeBron James évolue à ce niveau durant toutes les finales, bon courage aux Spurs pour aller chercher le titre…

Il a abusé : Caouaille Leonard

Le petit Caouaille est demandé à l’accueil par sa môman. Et pas sur qu’il montre de sitôt le bout de son nez tant le King a dû le traumatiser cette nuit. Car si l’on attendait une confirmation en attaque pour le présumé futur patron des Spurs, on comptait surtout sur lui pour s’occuper du cas LeBron, tâche plutôt bien réussie l’an passé en finales. Alors premièrement Kawhi Leonard n’y était pas du tout en attaque, (pas plus qu’au Game 1 d’ailleurs), mais le pire est bien évidemment la fessée infligée par son adversaire du soir. Après avoir tenté de lui laisser un peu d’espace, il a pris des 3 points sur la courge. Le collant d’un peu trop près, il s’est fait piéger sur le premier pas et s’est fait sanctionné de près. Et quand il ne savait plus quoi faire, Caouaille choppait les bras. Résultat, 35 points dans la valise (merci à Boris pour la contribution on oublie personne), 6 fautes et une soirée à vite oublier avant de repartir à Miami pour 2 matches. On avait parlé de cette match-up comme d’une possible clé de la finale, pour l’instant l’ailier des Spurs est KO technique…

Les highlights :

Les boxscores :

boxscores game 2 finales

Et maintenant ?

2 jours pour les Spurs pour comprendre comment ce match a pu leur échapper. 2 jours pour Pop afin de trouver une idée pour stopper LeBron James (autre que l’armée parce que ça compte pas). Et évidemment l’objectif presque obligatoire pour les Texans d’aller chercher une victoire en Floride. Des Floridiens qui eux dormiront sans doute bien jusqu’à mardi, conscient de la marche franchie en venant s’imposer à l’AT&T Center. Comme dirait l’autre, la routourne a peut être tourné, aux Spurs maintenant d’inverser la tendance…

Le programme de la série :

Heat @ Spurs : 95 – 110

Heat @ Spurs : 98 – 96

Spurs @ Heat : 11 juin, 3h, heure française

Spurs @ Heat : 13 juin, 3h, heure française

Heat @ Spurs : 16 juin, 2h heure française *

Spurs @ Heat : 18 juin, 3h, heure française *

Heat @ Spurs : 21 juin, 3h, heure française *

*si nécessaire

 

Source image couverture : nba.com

Source texte: nba.com


Tags : Heat, spurs