C’était il y a 13 ans : Allen Iverson flingue les Bucks, 44 points au Game 7 direction les Finales !

Le 03 juin 2014 à 15:31 par Bastien Fontanieu

Je vous parle d’un temps, que les fans de Durant, ne peuvent pas connaitre… 2001, année des drames. Les tours jumelles s’effondrent à New York, les L5 sortent Toutes les femmes de ta vie et Michael Jordan choisit Kwame Brown en 1er choix de la Draft. Dans notre chère NBA, les PlayOffs vont eux aussi assister à un massacre.

3 Juin 2001. Quelque part en France, Tony Parker se prépare avant les workouts qui l’attendent aux States. Une future place en NBA est à portée de main s’il assure sur ce mois de Juin, qui sait où atterrira ce jeune français maigrelet au premier pas foudroyant. Pendant ce temps-là, l’état entier de Pennsylvanie croise les doigts et prie les dieux de la balle orange : le Game 7 qui attend les Sixers est le premier vrai test de la franchise depuis le départ de Charles Barkley dix ans en arrière. Le prix de cette rencontre ? Une place en Finales NBA, face aux terribles Lakers qui écrasent tout sur leur passage et font passer la Conférence Ouest de leur époque pour la Conférence Est actuelle. Une boucherie sans nom, puisque le Shaq et sa bande n’ont pas encore perdu le moindre match depuis que les PlayOffs ont commencé. Autant vous dire qu’avant même de savoir qui sera opposé aux californiens, le trophée est déjà taillé avec les lettres L, A, K, E, R et S.

Mais ce n’est pas le business d’Allen Iverson. Dominant toute la saison, magnifiquement entouré grâce à des perles du basket moderne comme Eric Snow, Aaron McKie ou Dikembe Mutombo, le lutin de Philly est au sommet de son art. Les adultes veulent se faire les mêmes tatouages, les gamins commencent à trouer leurs chaussettes pour les enfiler le long de leur bras droit, le lobby des coiffeurs ne sait plus quoi faire devant la demande incessante de tresses façon Iverson. Allen est monsieur-tout-le-monde, il attire le peuple et crache à la gueule les hauts-placés. Hélas pour elle, la NBA ne peut rien faire contre ce raz-de-marrée médiatique et culturel qui gifle aussi bien le monde du basket que la société américaine : en repartant avec le trophée de MVP cette année-là, A.I. devient ce que tout le monde rêverait d’être. Un petit qui emmerde les grands. Il réalisera d’ailleurs une partition dantesque dans ce Game 7.

Petit instant cardiaque pour nos amis à mémoire courte : oui, les Sixers et Bucks ont bien été opposés en Finales de Conférence Est il y a une dizaine d’années, pendant que Miami et Indiana prenaient le café en vacances. On appelle ça le cycle vertueux de la NBA. Mais retournons à nos moutons, ou plutôt à nos cerfs qui possèdent un trio de rêve en ce nouveau millénaire. Ray Allen a toujours la même tête, Sam Cassell malheureusement aussi, et Glenn Robinson fait pleurer les statisticiens. Pendant ce temps-là, George Karl croise les bras et regarde la balle circuler, les Bucks sont une machine offensive de qualité qui peut prendre feu à n’importe quel moment. Manque de chance pour eux, l’homme en feu sera Iverson ce soir-là.

44 points, 6 rebonds et 7 passes à 17/33 au tir, le tout en 44 minutes. Catch-and-shoot en sortie d’écran, isolation sur la pauvre victime qui aurait subi le changement de rotations défensives, contre-attaques éclairs et pénétrations façon kamikaze : Allen a sorti les chevrotines en ce 3 Juin 2001 et les pauvres Bucks ne pourront rien y faire. Les Sixers vont en Finale, Iverson triomphe avec sa mère dans le rond central, les Lakers se frotteront les mains quelques semaines plus tard…

Source image : Forums-NBALive.com


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