Rockets – Blazers, Analyse du Game 1 : léger retard au décollage pour Houston
Le 21 avr. 2014 à 12:44 par Clément Hénot
C’est une affiche résolument offensive qui oppose ces deux équipes, et même si on est en PlayOffs, les défenses étaient restées aux vestiaires, et même encore plus loin. L’écart ne devait pas, en tout état de cause, être très grand entre ces deux formations, et ce fut effectivement le cas, mais c’est bien Portland, au courage et à la bravoure, qui est allé arracher l’avantage du terrain dès un premier match très brouillon.
Ce qui devait se passer
Patrick Beverley et Damian Lillard devaient se castagner dans une bagarre digne d’un combat de coqs, avec les paris des spectateurs. Non ? Bon d’accord, on va maintenant vous donner la version sérieuse : Les Rockets devaient se mettre en mode Far-West pour venir à bout de ces valeureux Blazers qui ont fini la saison régulière en pleine bourre, mais qui semblaient manquer d’expérience pour pouvoir arracher ce premier match dans le Texas.
Ce qui s’est vraiment passé
Portland repart de Houston avec une victoire dans la besace, alors qu’ils ont été menés de 13 points dans le dernier quart-temps, les Pionniers ont su profiter des errements défensifs des Rockets, incapables de creuser définitivement l’écart et se faisant rejoindre à chaque fois par LaMarcus Aldridge qui s’est réveillé dans l’ultime période, et Damian Lillard qui s’est également mis au diapason en enchainant des shoots plus couillus les uns que les autres. En face, Chandler Parsons aura maintenu ses troupes à flot lorsque Houston était à la peine, mais a trop souvent été oublié dans le money time, devant assister, impuissant, au jeu stéréotypé des Rockets.
Les deux équipes nous auront offert un match en mode “montagnes russes”, alors que Portland avait pris l’avantage au début du match essentiellement grâce à LMA, Houston revenait par l’intermédiaire de son duo Rush Hour composé de James Harden et Jeremy Lin, l’écart se stabilise un petit peu jusqu’à ce la barbe d’Harden s’enflamme avec 3 flèches primées de suite, bien aidé par D12 qui abat un sacré boulot face à Robin “Tahiti Bob” Lopez.
Mais voilà, c’était sans compter sur un Damian Lillard qui joue comme s’il avait 10 ans d’expérience en PlayOffs, et un LaMarcus Aldridge qui n’aura jamais baissé les bras, dans un match tendu dans lequel auront été distribuées 3 fautes techniques et une faute flagrante, ce sont les Blazers qui auront été plus solides mentalement, et qui auront réussi leur Hack-a-Dwight, qui leur aura en grande partie permis d’arracher la prolongation, mais ce serait vite oublier cet énorme tir primé de Damian Lillard après avoir fait perdre son short à Terrence Jones, et la claquette à 3 secondes de la fin de sa majesté LaMarcus Aldridge. On est partis pour 5 minutes de rab.
La prolongation ? Laissez Damian s’en occuper pour faire revenir encore une fois son équipe, car ce type là, en noir avec son numéro 0, est définitivement parti pour marquer la NBA.
Il a assuré : LaMarcus Aldridge
On aurait pu privilégier Lillard donc, mais comment passer à côté d’une telle feuille de stats ? Aldridge aura survolé ce quatrième quart-temps, et finira au total avec des lignes ahurissantes de 46 points et 18 rebonds, le tout à 17/31 aux tirs, et même un 2/2 derrière l’arc ! Parfaitement incroyable malgré Dwight Howard, Omer Asik et Terrence Jones. Si le meneur sophomore est celui qui doit faire la décision en fin de match, c’est bien LMA, le visage de ces Blazers, et il a rendu un sacré service à son meneur en blessant Beverley sur sa sixième faute. LOL.
Il a abusé : James Harden
C’est peut être dur pour la barbe, mais aucun joueur des Rockets n’a été particulièrement mauvais, et Harden nous a semblé le plus en dedans dans cette partie, trop intermittent pour ce genre de match. Alors certes, il compile 27 points, 5 rebonds et 6 passes, mais à 8/28 aux shoots dont 3/14 à 3 points, et 4 turnovers. Et au delà des statistiques, il a semblé figer le jeu des texans et aura monopolisé le ballon, alors qu’il aurait parfois été judicieux de servir D12 ou même Terrence Jones, voire de filer la gonfle à Chandler Parsons pour le maintenir dans la zone. Allez James, justifie ton surnom et fais craindre cette barbe maintenant.
La citation du match : Damian Lillard
“Quand notre meilleur joueur joue à un tel niveau et avec une telle passion, ça nous donne à tous de la motivation supplémentaire. Je n’ai jamais vu autant d’engagement de sa part avant ce soir, je voyais à quel point il voulait gagner ce match. Il nous a manqué quand il est sorti pour 6 fautes, mais heureusement qu’on repart avec la victoire.”
WARNING ALERT : Beverley out pour la série ?
Toujours aussi guerrier et dur au mal, Patrick Beverley s’est blessé au genou sur un contact avec LaMarcus Aldridge dans la prolongation, il est tout de même resté sur le parquet, et a même scotché Damian Lillard sur l’action suivante, mais sa grimace en disait long sur sa douleur. Les premiers diagnostics parlent déjà d’une entorse au genou pour Patoche... Si les Rockets veulent aller loin dans ces PlayOffs, ils auront besoin de leur chien de garde, sans pour autant remettre en cause le talent de Jeremy Lin.
Et maintenant ?
Les Rockets vont devoir réagir dans leur Toyota Center après ce Game 1, hausser leur niveau de jeu et le varier, car en PlayOffs, lorsque les défenses se resserrent, ça ne passera pas aussi facilement. Kevin McHale va avoir du boulot pour redonner confiance à ses troupes, et les mobiliser, surtout en défense pour le Game 2 qui se déroulera dans la nuit de mercredi à jeudi.
Pour Portland, rien n’est encore fait, surtout que les Rockets n’ont pas été adroits, mais ils commencent les PlayOffs comme ils ont terminé leur saison régulière : en trombe, mais si leur fantastique duo joue pendant toute la série à ce niveau là, alors on ne se fait pas trop de souci pour eux.
Boxscore TrailBlazers
Boxscore Rockets
Highlights du match
source image : ESPN | David J. Philip