En plein délire, Mike Woodson pense qu’avec Bargnani les Knicks auraient fait mieux

Le 12 avr. 2014 à 13:00 par David Carroz

Si certains l’ont oublié, Andrea Bargnani était la grosse recrue des Knicks l’été dernier. Malheureusement, en plus d’avoir été plus que moyen en début de saison, il s’est blessé au coude le 22 janvier et n’a pas rejoué depuis. Pour Mike Woodson, la saison new yorkaise aurait été bien différente si l’Italien n’avait pas connu ce pépin physique. 

Mike Woodson

Woodson suggère que les choses auraient été différentes cette année si Bargnani était resté en bonne santé. Il a utilisé la référence habituelle de “l’importante pièce du puzzle”.

Une question nous vient alors à l’esprit : parle-t-il du Bargnani que nous connaissons tous, surpayé et incapable de défendre? Ou existe-t-il un autre Italien du même nom qui aurait vraiment pu faire la différence pour les Knicks? Parce qu’à un moment, il faut être un minimum lucide et réaliste, Andrea Bargani a plus été un boulet qu’autre chose pour la franchise de Big Apple. Pour résumer en quelques chiffres, NY présente un bilan de 18-18 sans l’intérieur (soit un bilan équilibré qui les qualifierait en PlayOffs à l’Est), 16-27 avec lui. Rien qu’en ne regardant que cela, difficile d’imaginer que les Knicks auraient remporté plus de match avec l’ancien Raptor.

Si en plus on regarde le comportement offensif et défensif de l’équipe lorsque Mike Woodson utilise l’Italien, on touche alors le fond. Sur 100 possessions, les Knicks marquent 6,5 points de moins lorsque Bargnani est sur le terrain, et en encaissent le même nombre (0,2 points en plus sans lui).

Peu importe, Mike Woodson aimait aligner une équipe de grands, avec Chandler et Andrea dans la peinture (enfin, vite dit pour l’Italien qui a plutôt tendance à éviter la peinture, peut être de peur de se salir) et Melo au poste 3, bien que les statistiques et l’impression visuelle indiquent clairement que Carmelo Anthony est meilleur en 4. Mike Woodson aimait Bargnani, sa taille et sa capacité à shooter 3 points (capacité à tirer, mais pas forcément à marquer puisqu’i tourne à 27% cette saison), même si rebond et défense sont des mots absents du répertoire de son intérieur. Mike Woodson aimait les 13,3 points à 44% de réussite que l’ailier-pivot apportait en moyenne, le tout pour la modique somme de $11,9 millions la saison. L’affaire du siècle.

Le coach des Knicks pourra toujours rétorquer que la triplette Chandler-Bargnani-Anthony n’a pu jouer que 189 minutes ensemble cette saison à cause des blessures. Mais ces 189 minutes sont encore plus horribles qu’un lancer franc d’Omer Asik, New York affichant un déficit de 11,2 points par 100 possessions sur cette période, contre 1,6 sur l’ensemble de la saison.

Bref, Mike Woodson est complètement largué pour ceux qui en doutaient encore. Ou alors il se moque des journalistes et des fans NBA en racontant n’importe quoi sachant que sa fin est proche. Quoiqu’il en soit, impossible de prendre au sérieux un mec qui délire à ce point là. Même le Zen Master risque d’en perdre son sang froid.

Bonne nouvelle pour les fans de Big Apple, Mike Woodson ne sera bientôt plus à la tête de l’équipe. Par contre, Bargnani et son salaire seront encore là l’an prochain, à moins d’un miracle de la part de Phil Jackson. Car peu de franchises seront assez bêtes pour faire la même erreur que les Knicks l’été dernier. Pour rappel, Toronto a récupéré en échange Marcus Camby, Steve Novak, Quentin Richardson et un premier tour de draft en 2016. Rien que ça.

Source: NBC Sports

Source image couverture: Bart Young – Getty Images


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