Jeff Green, ni scoreur, ni leader : un problème pour les Celtics ?

Le 18 nov. 2013 à 18:11 par Nathan

Avec quatre victoires et sept défaites, Boston fait un début de saison plus que moyen, mais qui colle bien avec les pronostics : les observateurs s’accordaient à dire que, sans Rondo, la saison des C’s n’allait pas être une partie de plaisir. C’est sans leader, sans patron sur le terrain, que Boston doit jouer jusqu’au retour du meneur vedette. Mais certains pensaient que, chez les Celtics, un joueur allait prendre la relève, et endosser le rôle de go-to-guy : Jeff Green. Après une dizaine de matchs, on peut voir que c’est raté, tant les performances peuvent naître, irrégulièrement, ici et là dans le roster des C’s.

Mais alors, est-ce que cet état de fait constitue un énième point négatif pour les Verts et Blancs ? A première vue, la réponse est oui : 15,5 points, 4,4 rebonds et 1,6 passes, c’est un peu léger pour celui qu’on considérait comme le plus capable d’être l’alpha scorer de Boston (en plus de son très mauvais match contre les Wolves : 2 points à 0/6, 4 TO en 30 minutes) . Et d’ailleurs, force est de constater que, contre Miami par exemple, Jeff Green a endossé le rôle du leader pour sortir un excellent match (24 points, 5 rebonds, 50%Tirs, 5/8 derrière l’arc), et même pour nous offrir le masque du clutch player avec un shoot qui a cassé la sirène et le moral de LeBron James et Cie. C’est donc que, Jeff, si tu veux, tu peux – c’est-à-dire  : être le leader (au moins au scoring) de l’équipe, ne pas hésiter à la jouer perso, prendre tes responsabilités.

Mais cette idée est simple, trop simple, hélas ! Elle fait face à deux impossibilités : d’abord, le staff ne veut pas faire de Jeff Green une simple individualité offensive, un aimant à défense ou un joueur à qui l’on donne par définition le dernier shoot. Voyez ce qu’en dit Danny Ainge, le président des opérations basket. Il tient à mettre les points sur les ‘i’ : vouloir faire de Jeff Green un leader stable, cela n’a jamais été un plan à Boston.

“Ecoutez, je ne pense pas que Jeff Green sera un point de focal dans notre équipe cette saison. Je pense d’ailleurs qu’aucun de nos joueurs ne peut l’être, surtout quand on fait sans Rondo. Il faut qu’on travaille collectivement. Si on s’attend à transformer Green en un Kevin Durant, ou un LeBron James, ou encore un Paul Pierce, on lui colle des attentes surréalistes.”

C’est à ce moment qu’on se dit : d’accord, si un collectif et une philosophie commencent à émerger, c’est néanmoins la galère dans le Massachusetts ! Offensivement, c’est assez mort, et le seul qui peut assurer à ce niveau là, on le bride. Plus sérieusement : un Avery Bradley à 27 points, il y a deux jours à Minnesota, c’était unique, et il ne faudrait pas trop parier sur des performances de ce genre, Danny. Aussi et surtout, on se demande alors qui était ce Jeff Green aux 43 points (contre Miami), aux 31 (contre Phoenix) et aux 27 (deux fois de suite contre Altanta) la saison dernière. Mais deuxième impossibilité : selon Ainge, Jeff Green, s’il peut sortir de grosses performances, n’est toutefois pas le scoreur régulier qu’on recherche ; et encore une fois, ce n’est pas ce dont l’équipe a besoin :

“C’est un joueur complet, qui peut marquer, passer et défendre. Mais, non, il ne fait pas partie de cette catégorie de joueurs qui en plantent 25 par match. Il peut être le go-to-guy parfois, mais nous voulons être une équipe où les opportunités sont également réparties, et pas une équipe construite sur un ou deux éléments, comme nous l’étions dans le passé.”

Vous l’aurez compris : tout le staff des C’s tente de construire une solide mentalité collective en attendant le retour de Rondo, pour que ce dernier mène cette petite bande de soldats vers des jours meilleurs. Le problème, c’est qu’avant le retour du fils prodige, Jeff Green semble être le joueur par défaut sur lequel vont se concentrer toutes les attentes en matière de scoring. A moins que, comme toujours, des victoires collectives et des performances originales nous donnent tort à l’avenir. Wait and see.

Source texte : BostonHerald / Source image : csnne.com


Dans cet article