Avec ou sans Rose, les Bulls retrouvent la recette de la gagne
Le 17 nov. 2013 à 21:52 par David Carroz
Après avoir perdu 3 de leurs 4 premiers matchs, les Bulls semblent enfin trouver leur rythme de croisière. En effet, ils restent sur 4 victoires consécutives, la dernière en date face à des Pacers jusque là invaincus. Ils présentent maintenant un bilan de 5 victoires pour 3 défaites, plus conforme aux aspirations du début de saison. En attendant de faire encore mieux?
Au cours de cette série victorieuse, les Bulls tournent à presque 100 points par match (99,7) tout en encaissant uniquement 82 points : le retour d’une défense serrée et agressive, à l’image de la saison dernière. Sur ces 4 matchs, les adversaires des Bulls ont shooté à 36% et ont été dominés aux rebonds (+5 pour Chicago en moyenne). Alors qu’au début de la saison, les médias pointaient du doigt l’inefficacité de Derrick Rose comme principale raison de la médiocrité de Chicago, Thibodeau défendait son joueur en insistant sur le fait que le problème était collectif. D’ailleurs, le meneur n’était pas le seul en dessous de son niveau. Noah et Butler, pour ne citer qu’eux, n’apportaient pas autant qu’attendu. Mais surtout, l’intensité de l’ensemble de l’effectif n’était pas celle des saisons précédentes qui avaient fait des Bulls une équipe si redoutable à jouer.
Mais depuis le match face aux Jazz le 8 novembre, le jeu de Chitown est bien plus cohérent. Tout d’abord, Rose ne se retrouve pas forcément première option offensive de l’équipe. La preuve, en dehors du match face à Cleveland où il a encore un peu arrosé (8/21), les tickets shoots ont été bien mieux répartis. C’est d’ailleurs Luol Deng qui finit meilleur marqueur des Bulls sur 3 des matchs sur cette période (Boozer l’a été contre les Cavs). Le front court des Bulls se retrouve donc plus performant car plus souvent servi. Avec moins de pression sur les épaules, Derrick Rose reste même sur 2 matchs sans perdre un seul ballon. Finalement, ce qui est remarquable, c’est que les Bulls rejouent comme une vraie équipe.
D’ailleurs, lors du match face aux Raptors, ils se sont présentés sans leur meneur superstar. No D-Rose, No problem. Kirk Hinrich a repris son rôle de l’année dernière et a parfaitement orchestré l’attaque de son équipe, les 5 titulaires scorant entre 12 et 19 points. Qu’allait-il donc se passer face aux Pacers vendredi soir, alors que Rose revenait de sa blessure aux ischios?
Et bien Chicago a continué sur sa lancée, en le faisant jouer lors de nombreuses séquences en poste 2 aux côtés de captain Kirk. Avec réussite puisque le MVP 2011 a rentré 6 shoots à 3 points sur 11 tentatives. Si par le passé le laisser prendre ce genre de tir était une solution pour éviter de risquer de se faire prendre de vitesse en pénétration, cela ne devrait plus être le cas. Il avait annoncé avoir travaillé cet aspect de son jeu, et même s’il est encore un peu tôt pour annoncer qu’il possède un shoot fiable longue distance, il pourrait tout de même avoir rajouté une arme supplémentaire à son arsenal offensif. Arme d’autant plus intéressante qu’elle peut lui éviter de se frotter trop souvent aux intérieurs dans la raquette, et par conséquent préserver ainsi son corps des coups et blessures.
Si la première semaine des Bulls a été laborieuse, il était prématurée de tirer tout de suite la sonnette d’alarme et tomber dans le défaitisme. Comme il ne faut pas non plus refaire d’eux des favoris pour el titre suite à cette bonne série. La saison est encore longue, et l’équipe possède encore une énorme marge de progression, à l’instar de Derrick Rose qui est encore bien en dessous de ses standards, même s’il semble retrouver le rythme. En tout cas, l’approche semble enfin être la bonne. Ne pas construire autour de Rose, mais plutôt intégrer leur meneur dans le collectif solide de Thibodeau pour qu’il apporte une plus value à une équipe dont l’intensité, le coeur et l’agressivité étaient l’année dernière les principales caractéristiques. Si le coach des Bulls réussit se pari, alors son équipe pourra se battre avec Heat et Pacers en fin de saison.
Source image couverture: Chris Sweda, Chicago Tribune