Le Barclays Center est le symbole du renouveau des Nets. Lorsque la franchise a quitté le New Jersey pour s’installer à Brooklyn, son propriétaire Mikhail Prokhorov a voulu une arène digne des plus grands stades NBA. Pour cela, les actionnaires ont déboursé pas moins d’un milliard de dollars ! Le résultat est certes impressionnant, mais pas aussi rentable que prévu.
Les prédictions de rentabilité du Barclays Center devaient, après la première année, s’élever à hauteur de 76 millions de dollars. Seuls 26 millions ont été récoltés. N’accumuler qu’un tiers des revenus prévus n’est pas ce qu’on peut appeler une réussite ! Plus qu’un sérieux revers dans les plans des Nets et leurs actionnaires, cette somme est très loin d’atteindre le montant de la dette due à leurs obligataires. La firme Forest City Entreprises, propriétaire majoritaire de l’arène, attribue ce manque à gagner au coût d’ouverture, comme le souligne Eliot Brown du Wall Street Journal :
“Leur objectif était de faire une entrée fracassante dans la première année, en investissant lourdement dans un marketing, un service client et une sécurisation de hautes qualités.”
Le Barclays Center est-il vide ?
Le problème ne vient pas de là. Les différents concerts et événements organisés l’année passée ont été pour la plupart couronnés de succès. Jay-Z a fait salle comble pendant une semaine et les deux concerts donnés par Barbra Steisand ont chacun réuni 18 200 personnes. Les 17 372 places destinées aux matchs des Nets étaient régulièrement occupées durant la saison. Mais malgré ces gros chiffres d’affluence, les revenus ne suivent pas.
Les Nets sont-ils déjà dans l’urgence ?
Du point de vue financier, non. Une mauvaise première année n’est pas si dramatique. Des ajustements seront faits pour limiter les dépenses et ainsi rétablir la balance. C’est du moins ce qu’affirme Brett Yormark, Chef de la direction du Barclays Center :
“Nous pouvons facilement réduire les dépenses par 15%, si ce n’est plus. Les douze premiers mois de l’arène ont surpassé mes attentes.”
Si ça ce n’est pas de l’optimisme ! De plus, les New York Islanders (hockey) déménageront leur patinoire au Center à l’orée 2015 et devraient donc gonfler les chiffres d’affluence de l’édifice.
Sur le plan sportif, oui il y a urgence. Mikhail Prokhorov a déboursé sans compter pour pouvoir acquérir Paul Pierce, Kevin Garnett et Jason Terry pendant la Offseason. Ce sont des All-Stars certes mais vieillissantes, à qui il ne reste réellement qu’une ou deux saisons à jouer. Allié à ça la signature de Jason Kidd comme Head Coach et les attentes des supporters et actionnaires s’envolent ! En Playoffs, les Nets doivent au moins atteindre les demi-finales de conférence, voire plus. Le prix des billets étant plus chers en Postseason, un simple passage au 1er Tour comme la saison passée est loin d’être suffisant.
L’optimisme semble donc de rigueur à Brooklyn. Mais il ne tiendra pas longtemps si les revenus annuels n’augmentent pas. Les Nets et les dirigeants de l’arène doivent trouver les solutions pour réaliser une grosse saison, tant sur le plan sportif que financier.
Source : Wall Street Journal – netsdaily.com – atlanticyardsreport.blogspot.fr