Preview Atlantic Division : Qui va prendre le pouvoir à New York ?

Le 19 oct. 2013 à 10:51 par Joévin Heno

Cet été, les vacances n’auront pas été de tout repos dans l’Atlantic Division ! Les Celtics brisent ce qu’il reste du Big 3, les Sixers se placent en pôle position pour Andrew Wiggins et la loterie 2014 tandis que les Nets se préparent à battre des records de Luxury Tax en s’offrant Jason Terry, Andrei Kirilenko, Paul Pierce et Kevin Garnett. Voici la preview complète d’une division qui risque de faire couler beaucoup d’encre (et cela pas seulement à cause de Gérard Smith). 

LE FAVORI : BROOKLYN NETS

COUV NETS by Artem

L’été aura été très tranquille du côté de Brooklyn. Exactement le genre d’intersaison identique à celui d’une franchise comme San Antonio. Un travail à long terme, mené par des hommes présents depuis longtemps, et mûrement réfléchi. Jamais en ne dépensant sans compter, toujours dans le souci du futur qui ne réserve on ne sait jamais quelle surprise.

Vous avez saisi l’ironie ? C’était assez discret pourtant. Soyons sérieux. Brooklyn a fait du Brooklyn. Et ça risque d’etre un leitmotiv pour les saisons à venir. L’argent comme puissance suprême et puis c’est tout. Les règles de Papy Stern : on les emmerde, ni plus ni moins. Et pourtant, papy a fait de la résistance, en essayant de prouver que le trade de Kirilenko n’était pas formel. Raté. Les Nets ont un cinq de départ stratosphérique, ajouté à ça : un banc incroyable. De nombreux joueurs sont arrivés mais ils se connaissent déjà, ayant évolué ensembe à la Maison Verte. L’arrivée de Kevin Garnett, Paul Pierce et Jason Terry, tous les trois déjà titrés, n’est pas anodine. Mikhaïl Prokhorov veut influer à ces trois cadres cette envie de gagner ensemble.
De plus, un nouveau coach a débarqué : Jason Kidd. Son inexpérience n’a pas refroidi l’oligarque russe. L’ancien meneur des Nets, des Mavs et des Knicks pourra reproduire en tant que coach ce qu’il a su faire sur le parquet de 1996 à 2013 ? Difficile à évaluer aujourd’hui. Le fait que Kidd soit à peine plus âgé que certains de ses joueurs est troublant, mais son aura pourrait faire la différence.

Le roster
Ce cinq de départ est, sur le papier, tout bonnement incroyable. Il ne manque pas d’équilibre. D’autant plus que Paul Pierce et Kevin Garnett qui s’ajoute aux trois autres, se connaissent par cœur, grâce à leurs trois années communes à Boston. Deron Williams est paru affuté, malgré sa blessure à la cheville. Celle-ci va lui faire louper les deux premiers matches de la saison, mais son apparence physique ressemble davantage à celle d’un joueur de haut-niveau que les années passées. Joe Johnson va devoir régler la mire, quant à Brook Lopez, son faible travail au rebond sera compensé par Kevin Garnett et bien sûr… Reggie Evans.
Car la force de Brooklyn ne réside pas uniquement dans son cinq. Bien au contraire. KG a d’ailleurs déclaré que la présence de Reggie Evans dans ce roster était l’une des raisons qu’ils l’ont fait venir ici. Ce bouffeur de rebonds sera encore un incroyable plus pour Brooklyn. À ses côtés, Andrey Blatche apportera son scoring et son sens du collectif en attaque, à défaut de défendre. Quant à Mirza Teletovic, qui semble avoir la confiane de Jason Kidd, c’est peut-être l’occasion pour lui de faire ses preuves après une année fantomatique. Du côté des extérieurs, Andreï Kirilenko va jouer les jokers de luxe derrière Paul Pierce, alors que Jason Terry sera dans un rôle de sixième homme qu’il affectionne à l’arrière. Le seul bémol : Shaun Livingston. Le meneur remplaçant de Deron Williams semble un peu juste pour une équipe qui vise le titre. On en viendrait presque à se demander si Jason Kidd ne devrait pas renfiler son costume de joueur pour quelques minutes si l’ancien Wizard se loupe…

Cinq de départ probable : Deron Williams, Joe Johnson, Paul Pierce, Kevin Garnett, Brook Lopez
Remplaçants : Shaun Livingston, Jason Terry, Andreï Kirilenko, Andrey Blatche, Reggie Evans, Mirza Teletovic
Les autres : Chris Johnson, Tyshawn Taylor, Tornike Shengelia, Mason Plumlee

Le prono de la rédaction
58 victoires – 24 défaites
Brooklyn veut le titre. Ni plus, ni moins. Le roster est impressionnant, construit pour affronter les meilleures équipes en PlayOffs. Mais face à Miami, Chicago et Indiana, les arrivées de Kevin Garnett, Andreï Kirilenko et Paul Pierce suffiront-elles ? De notre côté, nous pensons que non… Mais avec Brooklyn on ne peut jamais rien prévoir.

L’OUTSIDER : NEW YORK KNICKS

Couv Knicks

L’été n’aura pas été de tout repos à New York ! L’effectif a une allure qui diffère de celle qu’elle avait l’an dernier, J-Kidd tire sa révérence et enfile le costard de Headcoach des Nets, Rasheed Wallace retrouve ses Pistons en tant qu’Assistant Coach et de leurs cotés, Marcus Camby et Steve Novak se retrouvent eux à Houston et Toronto ! Du coup avec le départ de tous ces vieux loups de mer, Mike Woodson avait besoin de sang neuf : Metta World Peace et Andrea Bargnani débarquent à Big Apple en compagnie de Tim Hardaway Jr lui venant de la Draft ! Il est vrai qu’a première vue, l’effectif de “Monsieur Patate” semble solide et prêt à se battre pour le titre. En réalité c’est beaucoup plus compliqué. Une brandade de croqueurs, un Gerard qui n’attend que de se retrouver dans les NightClubs pour y revoir Rihanna, ou encore l’arrivée d’un intérieur qui joue avec l’intensité d’un sexagénaire. De suite ça en jette moins. Cependant, de beaux noms ressortent quand on aborde les Knicks, Carmelo Anthony, JR Smith, Tyson Chandler, Metta World Peace ou encore Iman Shumpert. Mais est-ce suffisant pour espérer quoique-ce soit en PlayOffs ?

Le roster 

All-Star à 6 reprises, scoreur de génie, Carmelo Anthony est évidemment le joueur à suivre du coté de NY ! S’il est capable d’élever son niveau de jeu, de se donner un peu plus en défense et surtout de devenir un peu plus playmaker, les Knicks pourront rêver gros. Si Woodson n’arrête pas de lui confier le cuir 20 secondes par possession, là en revanche, ça semble plus difficile ! Maintenant, la question qui se pose, c’est de savoir si Melo est réellement capable de mener son équipe vers le titre ? C’est très certainement une interrogation qui hante les nuits de Spike Lee. Cependant ! Le problème n’est peut-être pas là.

Même si l’effectif new-yorkais est talentueux, certains joueurs freinent la bonne réussite du collectif de Mike Woodson. Amar’e Stoudemire en ligne de mire. STAT n’est plus celui qu’il était dans l’Arizona lorsqu’il nous régalait aux cotés de Steve Nash. Loin de là. Blessures à répétition et opérations secrètes, rien ne va plus pour le Stoud qui ne retrouvera très certainement jamais sa forme d’antan. Hélas pour lui, et pour nous au passage.

En revanche, d’autres joueurs plus jeunes, plus frais font aussi partie intégrante de cette franchise, des minots comme Iman Shumpert ou encore Tim Haradaway Junior qui a fait pour le moment une belle impression, lui qui représente peut-être l’avenir de cette franchise. Mais ça, il est encore un peu tôt pour le dire. Pour ce qui est du reste de la bande Woody, on retrouve des joueurs de qualité en les personnes de Jr Smith Raymond Felton, Metta World Peace, Andrea Bargnani et même le petit argentin au nom italien Pablo Prigioni qui viennent apporter leurs qualités pour se fondre dans la philosophie de jeu de l’équipe. On retrouve donc un collectif compétitif mais dans lequel on peut entrevoir deux problèmes majeurs : l’isolation et la sponsorisation Jardiland des Knicks. Qu’est-ce que nous voulons dire avec cette vanne digne d’un chroniqueur de touche pas à mon poste ?

C’est tout simplement que dans la même équipe, et parfois même sur le même parquet, on retrouve des lascars comme Melo, notre très Gerard “JackDa” Smith, Tim Hardaway Jr et Andrea Bargnani, il ne faut pas avoir peur de terminer avec plus de 4.000 shoots pris par match avec à la clef un pourcentage parfois aussi dégueulasse qu’un jumpshot de Shawn Marion. Pour ce qui est de l’isolation c’est simple, c’est 80% du jeu des Knicks : iso pour Carmelo, iso pour le clubber de Manhattan.. Il y a un stade où il faut savoir dire stop. Mais je crois que nos appels et nos reproches n’arrivent pas jusqu’au Madison Square Garden.

Chez Trashtalk,  c’est une saison en demie teinte que l’on prévoit pour les Knicks et ce dût à un renforcement de la conférence Est avec le retour au premier plan de Chicago et le retour de Derrick Rose, des Pacers qui sont désormais en mission et des Nets qui ont sortis des millions pour se construire un effectif quatre étoiles !

Cinq majeur probable : Felton-Shumpert-Melo-Bargnani-Chandler

Le prono de la rédaction

46 victoires – 36 défaites

LES “ON TANKE ? ON TANKE PAS” ?

BOSTON CELTICS, TORONTO RAPTORS, PHILADELPHIE SIXERS

Rajon Rondo

Boston Celtics

Les Celtics sont en pleine phase de reconstruction on le sait. Cependant, l’effectif reste correct avec des joueurs de qualité comme Rajon Rondo, toujours blessé, Jeff Green, Avery Bradley, Kris Humphries ou encore Gerald Wallace pour faire court ! Mais l’effectif reste quand même bancal et fragile. Plus de Big Three. Plus de Doc Rivers. Presque plus de match en prime time sur la TV nationale. C’est clairement le boxon du coté de Boston. Personne ne sait trop à quoi s’attendre avec eux, on sait juste que comme les équipes qui galèrent, on pense à Andrew Wiggins dans le Massachusetts. Alors ? Quelle saison pour Boston ? Difficile à dire. Un nouveau coach, ex-vedette en NCAA, un franchise player sur la touche, une équipe rajeunie et des exclus de la société dont personne ne voulait. Le cocktail n’est pas forcement gagnant mais qui sait, peut miraculeusement prendre. Mais on en doute quand même, la conférence est s’est vu dans sa plus grande majorité renforcée, alors qu’au contraire, les Celtics eux se sont affaiblis. Il sera très dur d’accrocher une place pour les playoffs. On va demander à Danny, mais ce n’est probablement l’objectif cette année. Au contraire.

Le roster :

Plusieurs profils intéressants, des jeunes joueurs talentueux comme Avery Bradley, Marshon Brooks, Jared Sullinger et Kelly Olynyk, des moins jeunes pleins de talents et de potentiel, on pense notamment à Rajon Rondo et Jeff Green, et on retrouve aussi des encore moins jeunes comme Kris Humphries, Brandon Bass, Keith Bogans ou encore Gerald Wallace ! Sans oublier le leader de ce collectif : Jordan Crawford.

Le joueur qu’il faudra suivre cette saison à Boston c’est bel et bien Jeff Green, véritable explosion en fin de saison dernière, avec en tête d’affiche son match contre Miami dans lequel il nous a montré qu’il était bel et bien bourré de talent. En l’absence de Rajon Rondo, il sera la première option offensive de Brad Stevens ! Très complet, il est capable d’être un énorme poids sur les défenses, il peut aussi défendre de manière plus que convenable tout en possédant un tir derrière l’arc de qualité, sans être Ray Allen bien sur. Il sera le facteur d’une éventuelle réussite des verts. Dans une plus grande mesure encore que Rajon Rondo. Mais encore une fois une réussite des Celtics cette saison tiendrait du miracle !

De plus le cruel manque de taille dans la raquette risque de faire très mal aux C’s, parce que se faire marcher dessus par Roy Hibbert, Marc Gasol et D12 à tour de rôle, c’est jamais marrant. Brandon Bass, Kelly Olynyk, Jared Sullinger et Kris Humphries forment cette raquette, et pas le moindre vrai pivot. Triste et un embouteillage dément chez les AF. Sans trop s’avancer on doit pouvoir dire que les Celtics vont passer une saison de galère et que Brad Stevens va devoir cravacher pour ne pas laissé sa troupe sombrer !

Cinq majeur probable : Rondo-Bradley-Green-Bass-Humphries

Le prono de la rédaction
31 victoires – 51 défaites

 

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Toronto Raptors

Les Raptors sont à coup sûr la franchise qui a été la plus calme sur le marché dans cette division remaniée en profondeur cet été. Mais ce calme ne signifie pas que Toronto veut faire de la figuration. Bien au contraire, l’arrivée de Masaï Ujiri le prouve. L’ancien GM de Denver, même élu meilleur parmi tous ces compères pour son travail l’année dernière, a rejoint la fine équipe canadienne, plein d’ambitions. Son plus gros fait d’arme : s’être séparé du contrat embarrassant d’Andrea Bargnani. C’est un coup énorme. Pourra-t-il faire mieux en tant que GM ? Difficile à dire, car lâcher le boulet italien pour le refourguer à un concurrent direct, c’est magnifique. Il se positionne déjà pour le titre de meilleur GM de l’année avec ce joli coup.
Plus sérieusement, Toronto est toujours dans cette longue phase de reconstruction, après des années difficiles. Néanmoins, les Canadiens peuvent entrevoir le bout du tunnel. L’effectif n’a pas été chamboulé cet été. Tyler Hansbrough et son fighting-spirit est arrivée avec l’ombre de DJ Augustin. Le MVP de la Pro A, Dwight Buycks, coupable d’une magnifique Summer League, a décroché son premier contrat NBA, tandis que Steve Novak est arrivé de New York quand le comédien italien s’en est allé. Pour le reste, Dwayne Casey va pouvoir continuer à travailler avec les mêmes hommes. Ceux qui, depuis l’arrivée de Rudy Gay, ont réalisé un bilan positif. Suffisant pour viser les playoffs ? Les premiers matches de la saison nous apporteront un début de réponse à cette question, mais une saison est très très très longue à NBA. Au sein de cette conférence Est de plus en plus compétitive, Toronto fait tout de même figure d’outsider pour les playoffs.

Le roster

Le cinq de Toronto devrait être semblable à celui de la fin de saison dernière. Jonas Valanciunas, décevant cet été à l’Euro, pourrait chiper la place d’Aaron Gray. Ce dernier, sans être un joueur incroyable, apporte sa taille et sa défense. Il va être difficile à bouger pour le Lituanien s’il ne franchit pas un palier. Amir Johnson et Tyler Hansbrough seront eux en concurrence pour le poster d’ailier-fort. Les deux ne manquent pas d’agressivité sur le terrain, et l’ancien Pacer a probablement de meilleures mains. À lui de s’imposer pour être parmi les 5. Les trois autres sont déjà bien ancré dans ce cinq majeur. Rudy Gay peut-il enfin faire taire les critiques ? Après son opération de l’œil, l’ancien Memphis déclarait être certain de pouvoir mieux shooter. On n’en a pas vraiment eu la preuve durant la pré-saison, mais pour tout le Canada, on espère qu’il dit vrai.

Pour ce qui est de DeMar DeRozan, le palier semble être prêt à franchir. Arrière complet, mais irrégulier, le natif de Compton a tout pour devenir un joueur-clé du système de Dwayne Casey. Au poste de meneur, l’ancien MIP Kyle Lowry est indéboulonnable… s’il est en bonne santé. C’est là que Dwight Buycks peut saisir sa chance, malgré la concurrence de DJ Augustin. L’ancien Cats n’est que l’ombre de lui-même depuis quelques mois. À Toronto, il peut avoir un rôle important, mais il va falloir qu’il se ressaisisse vite. Enfin, Landry Fields et Terrence Ross se tireront la bourre pour être le back-up attitré de DeMar DeRozan, alors que Steve Novak pourra apporter sa science des tirs à longue distance. Vous l’aurez compris, la concurrence sera de mise à Toronto. Si elle est saine, elle pourrait faire des miracles dans l’Ontario…

Cinq de départ probable : Kyle Lowry, DeMar DeRozan, Rudy Gay, Amir Johnson, Aaron Gray
Remplaçants : DJ Augustin, Dwight Buycks, Austin Daye, Landry Fields, Tyler Hansbrough, Terence Ross, Steve Novak, Jonas Valanciunas
Les autres : Quincy Acy, Chris Wright

Le prono de la rédaction
41 victoires – 41 défaites

Les playoffs vont être difficile à atteindre. La densité de la conférence Est va faire mal à la franchise canadienne, car pour une fois, le 8ème spot pourrait se jouer avec un bilan positif, comme cela est toujours le cas à l’Ouest. Toronto va devoir se battre avec Boston, Atlanta, Washington, Cleveland et Detroit pour trois spots seulement. La bataille va faire rage, car derrière Miami, Chicago, Indiana, Brooklyn et New York, personne ne fait figure de favori pour la 6ème place.

Néanmoins, malgré un roster plus faible sur le papier, Toronto a un avantage, et non des moindres. Au contraire de Detroit, Cleveland ou Boston, l’équipe se connaît déjà, elle est prêt à se jeter dans le pugilat dès maintenant, et pourrait prendre de l’avance sur ces franchises qui vont mettre quelques semaines à trouver leur rythme de croisière. Si Cleveland et Washington déçoivent encore, si Atlanta ne trouve pas l’alchimie, si Boston sans Rajon Rondo s’effondre, alors Toronto sera toujours là en mai… Mais ça fait tout de même beaucoup de si.

Evan Turner ne signera pas d'extension avant la reprise

Philadelphie Sixers

New York, 28 juin 2013. Jrue Holiday est échangé aux Pelicans. Nerlens Noël débarque à Philly, avec son envie de revanche (il est sélectionné seulement en 6ème choix) mais surtout un genou en convalescence, au moins jusqu’à Noël. Les Sixers font alors le choix qui va définir leur saison jusqu’en avril. Il ne fait donc nul doute que Philadelphie va tanker. Dans les grandes largeurs. C’est quand même suffisamment rare pour être souligné. Nombreuses sont les équipes qui ont pour coutume de pratiquer le tanking, mais de manière aussi délibéré, c’est du grand art… ou de l’absurdité déballée sur place publique. C’est selon. Tous les signaux sont au verts pour du tanking en bonne et due forme. Sam Hinkie ne s’en est pas cachée en mettant un temps fou à trouver un coach, et à attendre le dernier moment pour signer ses rookies et atteindre le minimum légal du salary cap. Cela est désormais chose faite, mais l’effectif des 76ers ne pourra pas faire des miracles. Même avec un des nombreux assistants de Gregg Popovich, le dénommé Brett Brown.

Il n’a encore rien prouvé à ce niveau, mais avec comme mentor celui qui est sûrement le meilleur entraîneur de la ligue, on peut lui laisser le bénéfice du doute. Il devra faire oublier Doug Collins, pas forcément une chose aisée, mais surtout construire une équipe autour de deux rookies, Michael Carter-Williams et Nerlens Noël. Ce dernier étant annoncé forfait au moins jusqu’à décembre, la tâche s’annonce ardue.

Le roster

Cet effectif là est le plus faible de la NBA. Certes, la moitié de ces joueurs ne manquent pas de talent, mais hormis Spencer Hawes, qui peut garantir une régularité digne de ce nom tout au long de la saison ? De ce que nous avons vu tout au long de la pré-saison, Michael Carter-Williams a le potentiel pour devenir un très bon meneur de jeu. Mais dans une ligue où le poste est surchargé d’incroyables joueurs à ce poste, il va souffrir pour son baptême de feu.

À ses côtés, Brett Brown devra choisir entre le cramé Jason Richardson et les deux prometteurs James Anderson ou Tony Wroten. L’ex arrière de Memphis fait figure de favori. Il a une réelle capacité à perforer les défenses. Mais à l’instar de Xavier Henry, il a encore tout à prouver en NBA. Ensuite, viennent les trois cadres des 76ers. Evan Turner l’insaisissable, intenable balle en main, mais toujours aussi peu tranchant quand il n’a pas la gonfle. Le 2è choix de la draft 2011 a une réelle chance de devenir le leader de cette équipe grâce à ses capacités de All-around player. S’il franchir un cap, les 76ers peuvent créer quelques surprises. Enfin Young et Hawes formeront une raquette complémentaire, un peu petite, mais loin d’être ridicule.

Quant au banc, difficile de l’évaluer. Kwane Brown pourra dépanner quelques minutes quand Hawes sera épuisé. Dans quelle condition Nerlens Noël reviendra quand il sera prêt ? Sera-t-il vraiment enclin à disputer des matches NBA d’entrée de jeu ? Daniel Orton et Lavoy Allen ont aussi une chance de prouver qu’il mérite une place dans un roster, mais pour ça, comme pour bon nombres de coéquipiers, il faudra gagner en régularité. Enfin, abordons le cas Royce White… L’ancien Rocket a un potentiel majuscule, mais une phobie qui l’empêche de s’exprimer. Pourtant, il a pris l’avion récemment. Serait-ce enfin les débuts de ce joueur que l’on comparait aux tous meilleurs de la draft 2012 en début d’année dernière ? On l’espère pour Philly.

Cinq de départ probable : Michael Carter-Williams, Tony Wroten, Evan Turner, Thaddeus Young, Spencer Hawes
Remplaçants : Jason Richardson, James Anderson, Royce White, Daniel Orton, Lavoy Allen, Nerlens Noel, Kwame Brown
Les autres : Gani Lawal, Darius Morris, Arnett Moultrie

Le pronostic de la rédaction
25 victoires – 57 défaites

Oui, Philly a une équipe pour tanker. Mais ce ne sera pas un tanking massif comme on peut le lire ici et ailleurs. Les 76ers vont perdre, beaucoup, mais cette jeune équipe a tout intérêt à se construire dès maintenant. Brett Brown est arrivé pour cela. Il va influer à ces espoirs une philosophie nouvelle. Leur fait comprendre que l’avenir de Philly est entre leurs mains. Bien sûr, ils n’iront pas en playoffs, mais ils peuvent dès aujourd’hui construire le futur de cette franchise. L’arrivée de Nerlens Noël, quoique blessé, va dans ce sens. En clair, Philly mise sur la draft 2014, mais également sur ce roster actuel. Car si cette année n’est qu’un long chemin de croix, la prochaine draft aura beau être incroyable, les saisons difficiles s’enchaîneront à vitesse grand V pour la franchise de Pennsylvanie.

Ecrit en collaboration par Joevin et Kevin. 


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