D-Rose en mode MVP, les Bulls viennent à bout des Pacers

Pour la deuxième fois de la pré saison, les deux favoris de la Central Division se rencontraient hier soir. Et pour la deuxième fois, Chicago a remporté un match très disputé. Avec 10 points lors des 5 dernières minutes (pour 32 au total, 9/15 aux tirs dont 4/7 longue distance, 9 passes), Derrick Rose a été un acteur majeur de cette victoire. Il a surtout fait une très grosse impression, lui qui avait déclaré dans la journée, contrairement à Taj Gibson, que les Pacers n’étaient pas des rivaux, contrairement au Heat.

“Les gens disent qu’il s’agit d’une rivalité mais je ne le vois pas comme ça.”

Revenons au match. Une fois de plus, les Bulls ne peuvent aligner leur 5 majeur, Butler et Noah étant blessés. En face, Indiana est au complet pour ce match qui n’a eu de pré saison que le nom. Les deux équipes, dans leur style rugueux et similaire, ne voulaient pas céder de terrain à leur adversaire du soir et surtout concurrent pour le titre de champion de division cette saison. Pas de rivalité Derrick? Pas loin tout de même.

“C’était fou – coups bas, trashtalking” reconnait Taj Gibson. “J’ai oublié qu’il s’agissait d’un match de pré saison.”

Le début de match était en faveur des Pacers, plus adroits, plus agressifs et plus tranchants. Et pour ne rien arranger pour Chicago, Deng rejoint le vestiaire après un coup au genou. Le secteur intérieur d’Indiana répond présent (17 points pour West, 18 pour Hibbert) et Lance Stephenson, malgré quelques balles perdues bêtement et de nombreuses fautes, apporte toute son énergie en sortie de banc (11 points, 7 rebonds, 8 passes… 6 fautes) . Le franchise player Paul George a aussi assuré l’essentiel et sorti un match solide. 22 points, 4 passes et 4 rebonds pour lui en 25 minutes. Sa complémentarité avec Granger (11 points, 1 rebond, 1 passe) ne saute pas aux yeux, ils ont d’ailleurs passé très peu de temps sur le parquet ensemble. Cette situation reste donc à surveiller.

“Je n’ai pas aimé notre début de match” déclara Thibodeau après la rencontre, conscient des difficultés rencontrées par les Bulls au premier quart temps (29-21 pour Indiana)

Le deuxième quart est plus équilibré (22-21 pour Chicago), et les Bulls reviennent dans le match, au moins au niveau de leur attitude défensive. Enfin, pas tous, le rookie Erik Murphy ainsi que Carlos “What D means?” Boozer connaissant de beaux trous d’air. Heureusement, Gibson continue sur le rythme qui est le sien depuis le début de la pré saison, avec 13 points et 5 rebonds en sortie de banc.

En revenant des vestiaires, Derrick Rose commence à prendre les choses en main, bien épaulé par Deng (22 points), de retour après sa sortie sur blessure. Plus de peur que de mal pour le lieutenant de luxe de Chitown. Et à partir de ce moment là, le plus jeune MVP de l’histoire montre l’étendue de son talent ainsi que ses progrès : un jump shot plus fluide et moins plat car pris avec tout le corps, et non plus uniquement les bras, des choix judicieux offensivement avec des passes dans des situations où il avait l’habitude de forcer le tir, et surtout, la même explosivité, mais avec encore plus de force lorsqu’il crée le contact. Il nous avait prévenu, on attendait de le voir passer à l’acte. Reste maintenant à confirmer sur la durée.

Au début du dernier quart temps, les Bulls mènent de 2 points. Aucune des deux équipes ne veut laisser filer le match. Pré saison? On s’en fout. Les starters terminent le match dans un United Center déchainé. Grâce aux 10 points lors des 5 dernières minutes de Rose, Chicago remporte donc ce dernier tour de chauffe entre les deux équipes avant leurs 4 rencontres en saison régulière, et peut être une belle bataille en playoffs (Espérons-le!)

Source : Chicago Tribune

Source image couverture: Getty Image