Rex Chapman : Phoenix et Jordan ne l’ont pas oublié

Le 05 oct. 2013 à 16:24 par Alexandre Martin

Rex Chapman, qui fête aujourd’hui ses 46 ans, n’est pas un joueur dont on puisse dire qu’il a laissé une empreinte indélébile sur la NBA. Un arrière scoreur comme il y en a eu et comme il y en aura encore beaucoup dans le Grande Ligue. Pas une empreinte indélébile donc mais une empreinte tout de même. Notamment lors de ses 4 dernières saisons sous le maillot des Suns où il réalisa quelques très grandes performances.

Rex Chapman c’est 12 saisons en NBA (1988 à 2000) des Charlotte Hornets aux Phoenix Suns en passant par les Washington Bullets et le Miami Heat pour 14,6 points par match avec une pointe à 18,2 points en 1993/94 (aux Bullets). Rex Chapman avait un bon shoot, il était plutôt rapide et avait une grosse détente. Il a d’ailleurs participé deux fois au Slam Dunk Contest du All Star Game en 1990 et en 1991. En 1991, il finit même deuxième, juste derrière Dee Brown et son dunk à l’aveugle, en proposant un dunk à deux mains et deux ballons.
Une bonne carrière NBA, émaillée de plusieurs blessures qui ne lui ont pas toujours permis de peser autant qu’il aurait pu. mais à Phoenix, personne n’a oublié Rex Chapman. Et pour cause, en 1997, les Suns ont affronté les Sonics, finalistes sortants. Chapman a tourné à 24,2 points par match à 49,4 % au tir dont 45,8% à 3 points dans cette série que Phoenix a perdu 3-2. Une superbe performance mais ce n’est pas ça que les fans de l’Arizona ont retenu. Ce qu’ils ont retenu c’est ce shoot incroyable en toute fin de temps réglementaire dans le match 4.

rex-chapman-shot vs Sonics

Flashback : Nous sommes le 1er mai 1997, Phoenix mène 2-1 dans la série mais est mené de 3 points (107 – 104) dans ce match 4 devant son public. Il ne reste que 4,3 secondes à jouer. Les Suns vont effectuer la remise en jeu. On se demande bien quel système a été mis en place par les joueurs de Danny Ainge pour réussir à emmener le match en prolongations. La remise en jeu est effectuée par un certain Jason Kidd en direction de Chapman, la passe est un peu longue ce qui oblige l’arrière à courir, à se déplacer dangereusement vers la ligne de touche pour attraper cette balle. Rex réceptionne la balle et tout en continuant de courir et alors que l’horloge défile, il envoie un shoot sous forme de runner depuis derrière l’arc… Bingo ! Ficelle même !  La salle est debout, Chapman lève les bras qu ciel, ses coéquipiers viennent le féliciter. Les Suns viennent d’arracher la prolongation. Aucun fan des Suns n’a pu oublier ce moment magique. Impossible. Tenter un tel shoot, aussi compliqué, dans un moment aussi tendu et le réussir avec tant de facilité… Inoubliable.

Ce shoot magique dans les conditions du direct 

Rien qu’avec ce shoot, Rex Chapman a marqué des milliers de fans NBA, d’autres ne se souviennent pas de lui, d’autres encore préféreront se rappeler de ses nombreuses performances offensives de haut vol comme ce soir de février 1996 où Chapman -alors sous les couleurs du Heat – a battu, presqu’à lui tout seul, les immenses unbeataBulls du trio Jordan-Pippen-Rodman avec 39 points à 12/17 au tir dont un monstrueux 9/10 à 3 points. Ce soir-là, Rex se permit même de chambrer ses adversaires directs du soir, Ron Harper et Sa Majesté Jordan, qui ne pouvait que subir ! Suffisamment rare pour être noté… Vous me direz, cette année-là, il fallait bien ça pour battre ces Bulls !

Les highlights de cette perf impressionnante

C’est aussi pour ça que la NBA est aussi riche. Et oui, ce n’est pas seulement grâce aux droits TV et aux ventes de maillots ou autres produits dérivés. La NBA est riche de légendes, de stars inter-planétaires, de monstres physiques ou techniques (ou les deux) mais elle est aussi riche de très bons joueurs de basket comme Rex Chapman, des joueurs dont le nom ne reste pas forcément dans les annales mais dont quelques exploits en carrière restent à jamais gravés dans les mémoires de ceux qui les vivent en direct ou ceux qui en entendent parler par les fans. Ce type d’exploits et ce type de joueurs sont l’essence même de la NBA…


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