Les qualités d’un joueur sont souvent scrutées dès leur plus jeune âge dans le but de découvrir la perle rare qui pourra percer dans le monde professionnel. Seulement, dominer en jeune n’est pas toujours synonyme de réussite au plus haut niveau. Combien de Bryant, James ou Durant pour des Mayo, Jeremy Tyler ou Jonathan Bender. Outre le fait d’arriver à accéder au but ultime de tout basketteur, la NBA, il est beaucoup plus difficile d’y rester sur la durée. La ligue américaine est un monde bien cruel où passer du statut de superstar à celui d’oublié est monnaie courante. Retour ainsi sur des joueurs qui ont connu la gloire et qui pour une raison ou une autre au plus ou moins disparus de la circulation.
1. Gilbert Arenas
On ouvre le bal avec un joueur qui a marqué la ligue des années 2000 de son empreinte. Bien que son temps au sommet ne fut pas bien long, il a quand même réussi de gros exploits qui ont fait de lui un joueur au talent incroyable certes, mais qui ont montré au grand jour une certaine aura sur un terrain.
Entre 2005 et 2007, l’agent zéro a été sélectionné à 3 reprises au All Star Game ainsi que dans les All-NBA Team. C’est à ce moment là qu’il va marquer la ligue au point d’en être un des joueurs les plus respectés et excitant à regarder jouer.
Pendant sa carrière, il va franchir à 3 reprises la barre des 50 points, avec une pointe à 60 unités le 17 décembre 2006 face aux Los Angeles Lakers constituant encore aujourd’hui le record de la franchise. Il dépasse les 40 points à 26 reprises, a scoré 16 points en une prolongation et 46 points en moins de 30 minutes.
Lors de sa saison la plus aboutie en 2006, Arenas enregistre une moyenne de 29,3 points par matches.
Cependant, en dépit de tout ce succès, sa carrière NBA prend fin à l’âge de 31 ans. Outre les blessures, c‘est surtout l’affaire des armes dans les vestiaires avec Javaris Crittenton qui aura raison de lui. Son attitude extra sportive est allée trop loin pour la ligue et pour son club. Pourtant, qui sait ce qu’aurait pu devenir ce joueur, boudé par beaucoup de franchises à ses débuts et sélectionné seulement au deuxième tour de la draft 2001.
Aujourd’hui il joue en ligue chinoise pour les Shangai Sharks.
2. Dee Brown
Très peu connu du grand public, il n’empêche que Dee Brown était un des meilleurs meneur de jeu entre 2002 et 2006 en NCAA. Véritable star dans la division Big Ten, il a emmené sa fac d’Illinois vers le succès quatre ans durant. En 2005, son équipe atteint la finale nationale avec un bilan de 37 victoires pour seulement 2 défaites et il est même nommé Big Ten Player of the Year ainsi que All-American.
Sur la saison, il enregistre des moyennes de 13,3 points (à 49,9% de réussite aux tirs, 43,4% à 3 points), 4,5 passes et 1,8 interceptions.
Malheureusement pour lui, l’année suivante Brown est en panne d’adresse et ses moyennes chutent littéralement tombant à 35,9% et 32,1% derrière la ligne à 3 points. Cette dégradation statistique lui coûtera très cher puisqu’il ne sera sélectionné qu’en 46ème position de la draft par le Jazz d’Utah qui lui a donc offert un contrat non garanti.
N’arrivant pas à faire sa place, au bout de deux ans il s’expatrie vers l’Europe. Après quelques temps où il fut considéré comme une grosse pointure sur le vieux continent, sa côte a aujourd’hui un peu diminué. Actuellement il joue pour le club du Turk Telecom moyennant 16,1 points et 5,8 passes par match.
3. Jonny Flynn
Il n’y a pas si longtemps, Jonny Flynn jouissait encore d’une côte très élevée. Durant ses années universitaires à Syracuse, il était l’un des joueurs les plus populaires du pays. Non seulement il a pu compter sur un grand nombre de fans, mais il a aussi reçu beaucoup de distinctions pour son niveau de jeu. Lors son année freshman, il tourne à 15,7 points et 5,3 passes et gagne le trophée de Big East Rookie of the Year.
En 2009, avec 17,4 points et 6,7 passes par match et remporte le titre de MVP du tournoi de la Big East. Il emmène même Syracuse jusqu’au Sweet Sixteen, ce qui n’était plus arrivé depuis 2004.
Avec un tel succès, il s’inscrit donc à la draft et sélectionné en 6ème position par les Minnesota Timberwolves.
Et son passage dans le monde professionnel débute très bien, avec une saison rookie plus que satisfaisante où il culmine à 13,4 points, 4,4 passes, 2,4 rebonds et 1,0 interception en 29 minutes.
Pourtant, ce sera sa seule grosse saison. Après ça, il ne réussira plus de bons matches et verra sa popularité baissée en continue durant les deux années suivantes. Il quitte donc la NBA à la fin de son contrat rookie.
Aujourd’hui, il joue en Australie pour les Tigers de Melbourne et tourne à 17,5 points et 6,1 passes par match.