Indiana, un virage à négocier

Le 02 juil. 2013 à 15:44 par Gaetan

Si la ville d’Indiana est réputée pour sa passion pour les courses automobiles, elle n’en demeure pas moins le siège d’une des franchises historiques de la NBA. Les Pacers finalistes malchanceux des dernières finales de Conférence sont à un tournant aujourd’hui, un virage à prendre digne de ceux présentés aux coureurs lors des mondialement reconnus 500 miles qui se déroulent dans la cité du Mid-Ouest.

Le 3 juin dernier à l’American Airlines Arena, se déroule le Game 7 de la série opposant le Heat aux Pacers. Si la franchise de l’Indiana semble encore jeune, elle aura jusqu’à présent posé d’énormes problèmes à LeBron James et ses petits partenaires. Après être venue à bout des Hawks et des Knicks aux tours précédents, Indiana doit faire face à une toute autre opposition. Le champion en titre se dresse face à lui, le Miami Heat qui les avait éliminés la saison précédente lors des demi finales. Les six premiers matchs de la série se sont avérés disputés. Reste à savoir si les Pacers seront capables de résister dans un match sous haute tension, un Game 7, un partie à quitte ou double si rare et si exceptionnelle par la même. Cependant, on est vite fixé. Dès le début de match, on peut se rendre compte que les Pacers ne parviendront pas à résister à la puissance de feu des hommes de Spoelstra. La jeunesse et la fougue ne parviennent pas à compenser un banc d’une profondeur restreinte et un manque d’expérience criant. Les Pacers sont encore en phase d’apprentissage. Et des leçons ils en auront à tirer de ces PlayOffs somme toute réussis.

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La défense fait gagner.

Après avoir étouffé les Hawks dans une série où il ne fallait pas être un fan du run and gun et de l’attaque à outrance, les Pacers sont venus à bout des Knicks qui présentaient pourtant un meilleur bilan de deuxième de la conférence Est. Et c’est par la défense, de véritables barbelés montés dans la peinture que les Pacers ont pu s’adjuger ces victoires. En moteur de cette mécanique finement construite par Frank Vogel, nous retrouvons Roy Hibbert. Le pivot de 2m18 s’est dressé comme un véritable mur sur toutes les pénétrations adverses. Pour mettre de l’huile dans les rouages, deux autres pièces se sont avérées déterminantes. Il s’agit de Paul George et de Lance Stephenson. Les deux hommes se sont montrés très précieux en défense et auront été deux grands artisans du parcours de la franchise de l’Indiana.

Un All-Star sur qui s’appuyer

Si Paul George a mis du temps à éclore, l’attente en aura valu la peine. Devenu All-Star cette année, sélectionné dans la All-NbA Third Team, NBA All-Defensive Second Team, et MIP, l’ailier des Pacers aura connu une saison bien remplie. Capable de noircir les feuilles de stat comme peu de joueurs, il représente à coup sûr l’avenir d’Indiana. C’est sur lui que Larry Bird pourra s’appuyer pour construire le roster dans les années futures tant le jeune homme de 22 ans a su montrer un éventail hallucinant de cordes à son arc. Il joint à une défense imperméable, un très bon shoot et une force de pénétration, le tout grâce à un physique impressionnant.

La continuité : les Spurs de l’Est

Si l’équipe a connu un tel succès, avec une belle régularité, c’est aussi grâce à la continuité dans la politique menée par les dirigeants dans l’Indiana. Depuis la prise de pouvoir de Bird, la franchise a su franchir les étapes les unes après les autres. Construisant année après année une équipe toujours plus compétitive depuis le terrible Brawl de Detroit (voir la vidéo, vous pourrez reconnaître Ron Artest aka Metta World Peace… ), les Pacers ont vu le bout du tunnel pour arriver jusqu’à la lumière des projecteurs cette année.

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En privilégiant la continuité dans le management des hommes, ne voulant pas brûler d’étapes comme beaucoup d’équipes qui reconstruisent leur roster chaque saison, la franchise d’Indiana ne peut nous empêcher de nous faire penser à une franchise texane. On veut évidemment parler de Houston. Nan je déconne, ce sont les Spurs de Popovitch dont nous parlons. Même si Indiana n’en est pas encore à cette belle réalité, il s’en approche à l’heure où Boston et Danny Ainge foutent un grand coup de pied au cul de ses anciens historiques. Faudrait-il pouvoir s’appuyer sur un coach sur la durée comme à San Antonio. Vogel n’est là que depuis 2011. Attendons encore un peu avant de juger. Cependant on ne peut qu’apprécier le travail en profondeur et dans le temps effectué jusqu’alors.

Le grand tournant

Deux cas n’ont jusqu’à présent pas été abordés. Si Vogel pourra certainement s’appuyer sur George, Hill, Stephenson et Hibbert la saison prochaine, un point d’interrogation concernant l’avenir de Danny Granger et David West restait en suspens au début de l’intersaison. Que faire des deux bonhommes ? Une réponse vient d’être donnée concernant le second qui vient de signer un contrat sur 3 ans. Pion indispensable des rouages de l’équipe, David West était agent libre pendant cette intersaison. Si les dirigeants n’avaient pas l’intention de faire des folies pour conserver leur ailier fort, c’est-à-dire ne pas dépasser le cap de la luxury tax, il aurait été étonnant de voir disparaître West du roster. Par contre, concernant Danny Granger dont le potentiel n’est plus à prouver, la situation est bien différente. L’ailier doit faire face à une nouvelle concurrence en la personne de Paul George. Le MIP et All-Star en 2009 présente un profil très similaire à celui du joueur de 23 ans mais en version sans update… Alors qu’il n’a pu prendre part qu’à cinq rencontres cette saison, il s’est fait chiper sa place et son gros salaire est un poids bien trop lourd pour un potentiel rôle futur de sixième homme. Qui plus est quand le manque de profondeur de banc aura été un des principaux facteurs de la défaite des Pacers en finale de conférence. Les joueurs jeunes mais surutilisés commençaient à tirer la langue…

Après des années difficiles, Indiana peut revoir la vie en rose. L’avenir s’annonce radieux si tant est que les choix faits lors de cette intersaison poursuivent la belle ligne directrice suivie jusqu’alors. Le titre à Indiana, c’est pour quand ?


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