[Business] Options, Bird Rights, autres Exceptions et Agents Libres.

Le 01 juil. 2013 à 18:17 par Alexandre Martin

Après avoir exposé hier le système du Salary Cap, celui de la Luxury Tax et le fonctionnement des contrats, intéressons nous, en ce jour d’ouverture du marché des transferts, aux différentes options qu’on peut trouver dans les contrats des joueurs et aux différentes exceptions qui permettent à de nombreuses équipes de dépasser le Salary Cap et d’avoir le plaisir de payer l’impôt Sternien.

En effet, pour bien comprendre le fonctionnement de certains échanges ou comment telle équipe peut faire signer un joueur alors qu’elle dépasse déjà le Salary Cap, il faut s’intéresser aux exceptions autorisées par la NBA.

LES EXCEPTIONS

Deux types d’exceptions : celles qui sont réservées aux équipes qui dépassent déjà le Salary cap et celles qui peuvent être utilisées par toutes les équipes et qui sont regroupées sous le nom « Bird Rights ».
Pour commencer, une nouvelle exception est issue des dernières négociations salariales de fin 2010. Cette exception concerne les joueurs ayant 4 ans d’ancienneté en NBA. Elle permet au joueur de signer un contrat maximum de 30% du Salary Cap au lieu des 25% prévus initialement. Pour cela, il faut que le joueur ait été nommé dans une All NBA Team au moins deux fois ou qu’il ait été désigné titulaire au All Star game au moins deux fois ou qu’il ait été élu MVP de la saison régulière.
Les Bulls se sont, par exemple, servis de cette option pour faire resigner Derrick Rose l’an dernier pour un montant de 16,4 millions dès la première année au lieu des 13,6 millions qui correspondaient à la grille originelle du Salary Cap.

Exceptions pour les équipes déjà au-dessus du Salary Cap.

Rookie Exception : permet, en toute logique, à une franchise déjà au-dessus du Cap de signer un joueur qui vient d’être drafté.

Minimum Exception : Permet à toute franchise déjà au-dessus du Cap de continuer à signer des joueurs (dans la limite de 15) en leur offrant le salaire minimum vétéran correspondant à leur ancienneté dans la ligue et ce pour une durée maximale de deux ans.

Mid-Level Exception (MLE) : la fameuse MLE n’est utilisable qu’une fois par an. Elle permet aux franchises de signer un ou plusieurs agents libres pour des salaires supérieurs au minimum même si la franchise en question est déjà au dessus du Cap salarial. La MLE se décline en trois variantes :

  • Max 5,15 millions par an avec contrat de 4 ans maximum pour les équipes ne dépassant pas ce qu’on appelle le « tablier » de la Luxury Tax. C’est à dire le plafond en vigueur pour la Tax + 4 millions soit 75 millions pour la saison à venir.
  • 3,20 millions par an avec contrat de 3 ans maximum dépassant déjà le dit tablier.
  • Le troisième volet de la MLE est lui aussi apparu suite au dernier lock-out. Cette nouvelle variante est appelée la « Room Mid-Level Exception ». Contrairement aux deux précédentes variantes, la RMLE est disponible pour toutes les équipes. Elle permet de faire signer un joueur pour deux ans maximum avec une rémunération ne pouvant excéder 2,65 millions l’année et ce aussi bien si la franchise a dépassé le Cap ou si elle pourrait bientôt le faire.

Bi-Annual Exception (BAE): dans la continuité de la MLE, la BAE permet de faire signer un ou deux joueurs pour un montant maximum de 2,1 millions par an et avec un contrat de deux ans au plus. En revanche, cette exception n’est disponible que pour les équipes ayant bien sûr dépassé le Salary Cap mais restant en-dessous du « tablier » de la Luxury Tax et elle n’est utilisable qu’un an sur deux.

Les « Bird Rights »

Les Bird Rights sont disponibles pour toutes les équipes, salary cap dépassé ou non. Cette exception “Bird” se décline en trois volets :

  • Larry Bird Exception : c’est l’exception la plus utilisée en NBA. Elle permet aux franchises de faire signer un nouveau contrat à un de leur joueur dont le contrat arrive à expiration même si, pour cela, la franchise doit dépasser le Salary Cap. Le joueur doit cependant répondre à quelques critères. Il doit être sous contrat depuis au moins trois ans, ne pas avoir été coupé, n’avoir changé de club en tant qu’agent libre. Si le joueur a été échangé, les Birds Rights peuvent s’appliquer. C’est le cas de Chris Paul ou de Dwight Howard cet été par exemple.
  • Early Bird Exception : Cette exception fonctionne comme la précédente mais les contrats ne peuvent être que de deux ans et ne peuvent dépasser 175% du salaire précédent ni le salaire moyen en NBA (environ 5 millions par an).
  • Non Bird Exception : pour tous les joueurs qui n’entrent pas dans les deux catégories précédentes ou dont les franchises ne veulent pas faire fonctionner l’une des deux précédentes options pour les prolonger. Salaire de maximum 120% de l’année précédente sans excéder 120% du salaire minimum.

LES AGENTS LIBRES, LES OPTIONS

Il y a plusieurs façons de devenir agent libre pour un joueur. Il peut se faire amnistier par son club et se retrouver libre comme l’air, il peut tout simplement arriver à la fin de son contrat et refuser de resigner dans sa franchise (ou que sa franchise ne soit pas intéressée par le resigner) et enfin, il peut y avoir certaines options dans le contrat entre le joueur et son club. Des options qui permettent à l’une ou l’autre des parties de mettre fin, de prolonger, etc… Voici le détails de ces options :

Unrestricted Free Agent (RFA): le joueur peut signer où bon lui semble sans que sa franchise d’origine n’ait son mot à dire

Restricted Free Agent (UFA): la franchise d’origine peut s’aligner sur toute offre qui serait faite au joueur. Ce dernier n’ayant d’autre choix que de resigner avec sa franchise d’origine dans le cas où elle s’aligne. Par exemple, l’été dernier, les Blazers se sont alignés sur l’offre faite par les Wolves à Nic’ Batum afin de conserver l’ailier français.

Early Termination Option : Elle permet au joueur de pouvoir terminer son contrat plus tôt que prévu, donc de devenir agent libre et de pouvoir signer où il le veut. Par exemple, c’est ce que va faire Monta Ellis qui va faire une croix sur sa dernière année de contrat avec les Bucks (11 millions quand même) pour tester le marché.

Team Option : Elle permet à la franchise qui la possède de décider, le moment venu, si elle prolonge le joueur concerné ou si elle l’envoie sur le marché des agents libres. Une option très pratique pour les équipes qui n’ont pas forcément envie de s’engager sur du long terme avec un joueur.

Player Option : Exactement le même fonctionnement que pour la « Team option » sauf que, comme son nom l’indique, dans le cas de cette option, le choix appartient au joueur qui peut donc décider de rester dans sa franchise ou non. Exemple : OJ Mayo a décidé de lever sa Player Option et de rester chez les Mavericks pour la saison prochaine.

Non-Garanties : Lorsqu’une franchise n’est pas sûre de l’état de santé d’un joueur par exemple, elle peut proposer des années de contrat non garanties et avoir ainsi la possibilité de ne pas garder un joueur sans avoir à l’amnistier. Exemple : Brandon Roy à Minnesota.

Qualifying Offer : Option qui permet à une franchise de proposer à un de ses joueurs en fin de contrat de rester en tant que RFA au lieu d’être UFA immédiatement. Cela permet donc à la franchise de s’aligner sur toute offre comme expliqué plus haut.

Voilà, le business des salaires et des contrats NBA n’a désormais plus de secrets pour vous. Il ne reste plus maintenant qu’à suivre les mouvements des joueurs, les stratégies des franchises qui ne vont certainement pas manquer de nous surprendre pendant les prochaines semaines.


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