[Débrief] Game 1 : Des Grizzlies en mode Winnie l’Ourson

Le 20 mai 2013 à 17:38 par Bastien Fontanieu

Bonjour la claque ! Hier soir à San Antonio, ce qui devait être un premier match accroché et donnant le ton pour le reste de la série s’est rapidement transformé en une mixtape dirigée de main de maître par Tony Pi, le bourreau des coeurs, premier love avec un Grizzly dont on ne rentrera pas dans les détails. Bienvenue dans le Texas, en featuring avec Booba.

Ce qu’il s’est passé

Que pouvaient bien faire les hommes de Lionel Hollins hier soir ? Remontés comme des pendules infernales, les Spurs ont martyrisé la défense du Tennessee à coup de pénétrations ponctuées par des passes minutieuses aux shooteurs, offrant un record de franchise à distance : 14/29 à trois points, même la zone des Kings ne mange pas autant d’habitude. Les Grizzlies avaient pourtant réussi à enclencher leur mode ‘Grit & Grind’ en seconde mi-temps pour recoller à six petites unités, mais le coeur n’y était pas, l’envie était décidément côté Spurs, de l’application, du sérieux, et une démonstration en attaque comme en défense qui aura écoeuré Elvis himself dans sa tombe. En effet, que pouvait bien espérer le King quand sa peluche préférée finit le match à 2 points en  28 minutes ? Zach Randolph a vécu le pire cauchemar de sa vie, et il porte le numéro 21 avec une genouillère de warrior. Tim Duncan a pourri la soirée du Grizzly pour finir par le transformer en Winnie l’Ourson, le gaucher étant incapable de se défaire de la légende texane reconvertie en Bill Russell le temps d’un soir. Et quand l’écart se resserrait, Matt Bonner y allait de sa bombe à distance (4/6 en 17 minutes) pour rendre fous les villageois de Memphis qui n’ont jamais vu un sniper roux de toute leur vie. Trop adroits, trop confiants, trop tout : les Spurs s’imposent avec la manière et abordent le Game 2 avec le pot de miel dans leurs mains.

Ce qui aurait dû se passer

Seulement, la première erreur serait d’enterrer ces Grizzlies. En effet, comment ne pas rester méfiant quand on voit leurs deux premiers tours, marqués au fer par deux défaites au Game 1 avant d’enclencher la dalle post-hibernation rapportant 4 victoires consécutives dans leur grotte ? Memphis est une équipe solide, prête, décidée, mais qui ne sait pas encore que les Spurs sont une autre paire de manches qu’OKC sans Westbrook et les Clippers sans coach. Il faudra donc réveiller Zach Randolph au prochain match, auteur de la pire performance de sa carrière pour donner le ton, et resserrer cette défense extérieure qui n’a pas su stopper Tony Parker la moindre seconde du match. Le français s’est régalé à lire les défenses comme on lit Closer les doigts de pied en éventail, proposant un pourcentage insensé face à cette défense habituellement hallucinante (20 points à 9/14 au tir) et surtout régalant le trio Bonner/Green/Leonard qui donnait plus l’impression de jouer dans O’Brothers que dans un film de basket. 9 passes pour Tony, qui respectait parfaitement le plan de jeu Popovich : attirer l’aide défensive sur pick-and-roll, et renverser dans les corners et angles opposés pour des tirs ouverts. Memphis devra montrer que leur défense reste encore une référence, et cela passera pas de l’intensité. Point barre.

Les réactions des deux côtés

“Je vais vous dire une chose : personne n’est content dans le vestiaire. Car l’an passé nous étions à 2-0 et on a finit par perdre. Donc ce n’est qu’un match, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir, et nous resterons concentrés.” Tony Parker, leader incontestable.

“On a juste mal joué, rien de plus ou de moins. On courrait trop vite, donc on manquait nos lay-ups, et derrière ils réussissaient leurs tirs car on défendait mal.” Lionel Hollins va devoir sortir le fouet.

Prochain match

Mardi 21 Avril, à San Antonio, à 3h sur vos écrans.


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