Retour sur le jour où Darryl Dawkins a explosé un arceau (pour la première fois)

Le 13 nov. 2023 à 11:08 par Robin Wolff

Darryl Dawkins 31 juillet 2021
Source image : YouTube

Darryl Dawkins était un drôle de bestiau. Une bête physique aux déclarations audacieuses qui donnait même des noms à ses dunks. Le 13 novembre 1979, il fracassait son premier panier en NBA. Oui, oui, vous avez bien lu, son premier.

En novembre 1979, Larry Bird et Magic Johnson font leurs entrées en NBA quelques mois après une finale NCAA entre les deux hommes et leurs universités qui avait captivé tout le pays. Michigan State avait dominé Indiana State et Magic Johnson avait également surclassé sa némésis à la Draft en étant sélectionné en première position par les Los Angeles Lakers, finalistes en titre, défaits seulement par les Seattle SuperSonics.

Mais alors que le monde du basket se concentre sur les débuts de ces deux joueurs spéciaux, un marsupilami musculeux venu de Philadelphie du nom de Darryl Dawkins va leur voler la vedette le soir du 13 novembre. Il va le faire à sa manière, brutale et bruyante.

Pourtant avant cela, cette journée de mi-novembre était d’un calme plat à Kansas City, ville dans laquelle les Kings s’apprêtaient à recevoir les Sixers. L’actualité principale liée aux Etats-Unis se passait en Iran avec une prise d’otages dans l’ambassade américaine, mais dans le Missouri tout était calme, Patrick Mahomes n’était pas encore là pour faire parler de la ville en balançant des ogives de 70 yards et en faisant gagner des SuperBowls.

Cette tranquillité allait être brisée en un éclat, tout comme l’arceau. Alors que les Sixers de Julius Erving et Maurice Cheeks sont dominés en début de match, le pivot Darryl Dawkins va sonner la révolte. Servi sur la droite de la raquette, l’animal de 2m11 et 113 kilos monte au dunk sur la truffe du pauvre arrière adverse Otis Birdsong. Ce dernier a la bonne idée de s’écarter rapidement du panier puisque ce dernier s’apprête à (dé)céder. Sous le poids du surnommé DD, la structure lâche, le verre explose, le tout sur le visage de Bill Robinzine qui n’a pas eu la même présence d’esprit que son coéquipier.

Selon un témoignage d’un spectateur, le bruit a donné l’impression “qu’une bombe explosait au milieu du parquet”, rien que ça. Après cette action, le match est interrompu le temps de changer de panier et de nettoyer le terrain. Il y a, en effet, plus de verre brisé répandu sur le sol que sur celui d’un bar irlandais après la Saint-Patrick. Cette action a eu le mérite de réveiller son équipe puisque les Sixers se sont finalement imposés  110 à 102 avec 24 points et 9 rebonds de Darryl Dawkins.

Après le match, le pivot s’est exprimé sur cette action :

“Ce n’était pas vraiment quelque chose de prudent à faire, mais c’était quelque chose de Darryl Dawkins à faire.”

Comme vous pouvez le voir, il était rongé par les remords puisque 22 jours plus tard, il allait fracasser un autre panier, cette fois à domicile contre les San Antonio Spurs.

Darryl Dawkins est l’une des raisons pour lesquelles les infrastructures des paniers NBA ont été renforcées. Ce monstre physique  est resté 14 saisons en NBA et son amour pour le basket-ball l’a même poussé à jouer 11 années de plus à travers le monde. Le pivot s’est accroché au monde de la balle orange et du panier, et s’accrocher au panier, “c’est quelque chose de Darryl Dawkins à faire.”

Source texte : Basketball Reference