Les 5 grandes questions du Oklahoma City Thunder pour la saison NBA 2023-24

Le 01 oct. 2023 à 13:37 par Clément Hénot

Chet Holmgren OKC Thunder
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82 matchs, du 24 octobre 2023 au 14 avril 2024. 82 matchs par franchise, 30 franchises, 15 joueurs par franchises. 450 joueurs. 30 previews en 30 jours, et pour ces previews 5 questions par franchise. 150 questions. Faut être doué en calcul hein. Aujourd’hui ? Les cinq grandes questions du Oklahoma City Thunder pour la saison NBA 2023-24 !

Est-ce l’année du retour en Playoffs pour le Thunder ?

L’enfer leur était promis l’an dernier et pourtant, ils ont cru aux Playoffs jusqu’au bout, ils n’ont vendu leur peau qu’au play-in tournament alors que les prédictions annonçaient tous moins de 30 victoires. La faute à un Shai Gilgeous-Alexander à qui tu ne parles pas de tanking, et à un collectif bien huilé derrière lui. SGA en mode All-NBA, Josh Giddey en mode chef d’orchestre, Luguentz Dort en mode chien de garde, Jalen Williams en mode Métamorph ou encore Ousmane Dieng en mode cocorico qui montre tous ses progrès après une saison 1 plutôt basée sur l’apprentissage, ça fait un bel effectif déjà sur le papier. Ajoutez à ça la licorne Chet Holmgren, qui va enfin débuter sa carrière en NBA, et vous obtenez un 5 majeur aussi terrifiant que complémentaire. Bien sûr, la mayonnaise doit encore prendre, mais en ajoutant l’un des plus gros talents de la Draft 2022 à un effectif rempli de potentiel, sans compter les 7262 tours de Draft pouvant servir de monnaie d’échange, ou encore le dernier venu Cason Wallace, sélectionné en 10ème position lors de la dernière Draft, et ça nous donne un bel épouvantail à l’Ouest qui pourrait bien en surprendre plus d’un lors de la saison à venir.

Shai peut-il entrer dans la conversation du MVP ?

On aurait même envie de dire qu’il l’était déjà cette saison vu ses statistiques de mutant, avec 31,4 points, 4,8 rebonds et 5,5 passes décisives par match pour s’insérer dans le meilleur 5 de la NBA. Des stats qui auraient pu lui faire soulever le trophée Maurice Podoloff sans un bilan malheureusement trop juste, bien que largement mieux que ce qui était projeté. Mais cette saison, avec un effectif encore amélioré et dans la continuité de son Mondial réussi avec le Canada, tant individuellement avec 24,5 points, 6,4 rebonds et 6,4 passes de moyenne, que collectivement avec cette médaille de bronze glanée au nez et à la barbe de Team USA, SGA peut devenir le franchise player d’une équipe redoutable, et donc cimenter sa place parmi les nouveaux visages de la NBA. Leader dans l’âme, ultra élégant à voir jouer, plutôt taiseux et bosseur, statistiquement bien féroce, et potentiellement dans une équipe qui se met à gagner, et vous obtenez un joueur qui va postuler à voir son blaze gravé sur ce trophée de MVP. Bien sûr il y a beaucoup de “si”, mais après tout, ce rêve est-il interdit ?

Quelle première saison NBA va nous faire Chet Holmgren ?

Derrière notre OVNI Victor Wembanyama et le supersonique Scoot Henderson, il y a un grand dadais sur qui pas mal de monde dort dans cette course au titre de rookie de l’année. Le grand dadais en question ? Chet Holmgren, deuxième choix de la Draft 2022, dont le potentiel faisait saliver le board du Thunder, mais tout le monde a dû prendre son mal en patience après que l’ancien de Gonzaga ait dû faire une croix sur la saison avant même son début. La grande force de Chet par rapport à tous les autres pour ce trophée ? Il a été partie intégrante d’une franchise NBA pendant un an, s’est entraîné avec son équipe, a déjà pu observer le jeu et a appris au contact de ses mentors. Des points non négligeables qui font de lui un candidat très sérieux au titre de ROY. Bien sûr, il faut que son physique tienne, mais le cas échéant, il aura ses ballons et de la liberté en attaque derrière SGA, et défensivement, il n’aura jamais peur d’aller au contact malgré son gabarit de brindille et fera office de tour de contrôle. Un gars qui peut avoir de l’influence des deux côtés du parquet est assurément un gars à surveiller dans la course à ce trophée. Si Chet Holmgren envoie un 15-8-3-2 dès sa première saison dans l’élite, ce serait déjà une très belle réussite. Maintenant, tout le monde sait que son futur plafond peut se situer bien plus haut encore.

Quelle hiérarchie derrière SGA ?

Si Shai est le patron incontestable et incontesté de cette équipe, il ne faut pas oublier que derrière aussi, le talent déborde de la casserole au Thunder. Josh Giddey pilote le camion d’une main de maître et fait jouer tout le monde lorsque SGA ne prend pas forcément le jeu à son compte, il marquait tout de même plus de 16 points par match en 2022-23 mais il sait mettre son égo de côté pour la jouer plus playmaker. N’oublions pas l’arrivée de Chet Holmgren qui, après une saison entière passée à bouffer son frein sur le banc et aux entraînements à cause de sa blessure face à LeBron James, va également avoir ses tickets shoots et ses ballons à dévier en défense. Le Chet Code pourrait très bien porter son nom cette saison en n’ayant pas la pression d’être la principale menace de l’équipe. Derrière, Luguentz Dort jouera le rôle de 3 & D et verra son rôle offensif diminuer pour le plus grand malheur des joueurs dont il aura la garde. Jalen Williams va également continuer sa progression et aura même encore moins de pression. L’effectif se montre très imprévisible offensivement comme défensivement où chaque joueur peut être dangereux. Sans oublier le rookie Cason Wallace. Mais si on devait donner un ordre, ce serait Shai, Chet, Josh, Luguentz et Jalen, et vous, vous en pensez quoi ?

Sam Presti va-t-il nous surprendre à la deadline ?

On en parlait plus haut, Sam Presti et le Thunder disposent encore d’une flopée de tours de Draft à utiliser (ou non) à l’avenir. Selon la tournure que prend cette saison, les dirigeants pourraient bien s’en servir pour sélectionner des nouveaux jeunes en cas de cagade, mais aussi une belle monnaie d’échange si jamais la saison dépasse une nouvelle fois les espérances. Avec 10 choix au premier tour pour les trois prochaines Drafts, venus de différents horizons, ça laisse de quoi monter un trade pour récupérer une potentielle pierre manquante à l’édifice du Thunder. Certains sont protégés, d’autres non, certains seront hauts, d’autres bas, mais ce qui est sûr, c’est qu’ils pourront intéresser certaines équipes voulant reconstruire, bien conscientes qu’OKC ne pourra pas tous les garder. Quoi qu’il en soit, le Thunder pourrait bien être une équipe à scruter lors de la prochaine deadline des transferts où elle pourrait jouer un rôle majeur.