Est-ce l’année du retour dans l’élite pour le Thunder ?

Le 01 oct. 2023 à 15:03 par Antoine Demaegdt

Chet Holmgren 4 juillet 2023
Source image : Youtube

En étant probablement le projet jeune le plus avancé de la ligue en l’état, le Thunder rentre dans une saison charnière de sa reconstruction depuis le départ de Russell Westbrook. Beaucoup d’interrogations, d’attentes et d’espoir sur le niveau réel de cette équipe. Avec un bon nombre de cases cochées pour franchir un cap, peut-on espérer revoir prochainement OKC dans les meilleures équipes de la ligue ?

Ah bah oui ! Il y a bien un moment où il faut se poser certaines questions, un moment où certains autres thèmes ne sont plus d’actualité. Et parmi ces thèmes révolus, il y a bien sûr le fait qu’OKC n’est plus à considérer comme une équipe qui joue la loterie. Alors place à l’étude du dossier, car la question mérite d’être posée.

Une reconstruction en fin de cycle

Lorsqu’on regarde la liste des éléments pour qu’un jeune projet devienne compétitif, on remarque que le Thunder coche tout de même pas mal de cases. Tout d’abord le fait d’avoir un franchise player plus que solide en la personne de Shai Gilgeous-Alexander. Pas loin d’avoir un assez bon CV pour rentrer dans le Top 10 des joueurs NBA, Shai est un moteur offensif de très haut niveau capable de faire tourner une attaque : efficacité hors normes, capacité à se créer des tirs compliqués et surtout de la création de décalages pour les copains. On passe donc la première étape haut la main pour devenir une équipe compétitive.

Ensuite, on a un paquet de jeunes qui peuvent devenir de très bon joueurs au sein d’une équipe compétitive. On attend par exemple tous avec impatience les débuts NBA de Chet Holmgren au sein de cette équipe. S’il parvient à développer un rôle de protecteur de cercle de haut niveau, le Thunder aura trouvé son patron de la défense, après avoir trouvé celui de l’attaque. Jalen Williams aussi est incontestablement une pièce importante du projet : efficacité au scoring, de la création et une bonne polyvalence intéressante pour un jeune rookie. Josh Giddey également qui, même s’il marche un peu dans les pattes de Shai, a de quoi faciliter pas mal la création offensive du Thunder. Sans forcément faire du nom par nom, OKC possède donc une ribambelle de joueur à développer et beaucoup d’entre eux, surtout Chet pour la protection du panier, peuvent potentiellement occuper un rôle important dans une équipe compétitive.

Et pour conclure ce changement d’air à Oklahoma City, on a donc… un jeune coach qui incarne au sein de l’effectif une philosophie de jeu très claire basée sur les drives et le jeu sans ballon. Ce plan de jeu convient à pas mal de gars puisque qu’à OKC, il y a beaucoup de joueurs capable de poser la balle au sol. En attaquant systématiquement le cercle, grâce à des joueurs qui peuvent le faire, le Thunder s’ouvre des espaces et génère des décalages grâce à des passes bien senties dans le mouvement. L’année passée OKC prenait 64 drives en moyenne par match : ils sont très clairement premier de NBA avec 10 drives d’écart sur les deuxièmes, à savoir les Pacers. Tout pousse à croire qu’un projet solide, encadré solidement par Mark Daigneault, est sur le point de passer à l’étape supérieure.

À quelle vitesse boucler le projet ?

Là, on est typiquement dans un virage qui nous laisse deux solutions possibles. La première c’est de temporiser encore un an pour voir à quel niveau joue Chet Holmgren, comment se développent les joueurs, et surtout essayer de jauger à quel niveau réel est ce groupe, en l’état. Car comme OKC reste une équipe très jeune, beaucoup de joueurs font des progrès chaque année et prennent en responsabilité rapidement. Est-ce qu’un premier tour de Playoffs est envisageable dans la jungle de l’Ouest ? En tout cas on peut se dire qu’OKC a encore le temps pour “tester” son projet et le mener à maturation. Mais à voir combien de temps reste disponible dans le sablier…

Le danger de raisonner ainsi, et ça nous amène à la deuxième solution de boucler le projet, c’est que les jeunes stagnent dans leur progression et qu’ils perdent par conséquent pas mal de valeur sur le marché. D’où la potentielle idée de monter un gros trade dans l’année à venir pour récupérer un gros poisson. Et OKC rentre dans cette fenêtre de tir puisqu’ils ont de la masse salariale disponible, pas mal d’assets à haut potentiel pour échanger, et une foison de picks de draft à distribuer.

Alors… que faire à OKC pour espérer revenir au meilleur niveau ? Pas sûr qu’il n’y ait de “vraies” bonnes solutions a priori mais trop attendre pourrait aussi les desservir en faisant perdre de la valeur au projet. La loupe va en tout cas être passée de très près sur Chet Holmgren, car la qualité du projet repose beaucoup sur son niveau réel en NBA.