Isaïa Cordinier était le mieux chaussé face à la Côté d’Ivoire

Le 02 sept. 2023 à 14:28 par Giovanni Marriette

Le Cordinier bien chaussé. Est-ce qu’on est en train de faire un article d’une dizaine de lignes uniquement pour lâcher un jeu de mots terrible dans le titre ? S’est-on dit que ce serait assez juste de noter la performance solide d’un joueur peu habitué aux louanges en mondovision ? La vérité se trouve quelque part entre ces deux premières questions, alors bravo Isaïa Cordinier, et très bon choix de chaussures.

Dans cette Équipe de France, les leaders par la voix et par les actes sont censés être Nicolas Batum, Nando De Colo, Evan Fournier ou Rudy Gobert. Sacré carré de choc (…), mais aujourd’hui si la victoire restera la seule chose à retenir de ce dernier match des Bleus en Asie, on avait envie de noter et partager avec vous la belle sortie d’Isaïa Cordinier, appelé de dernière minute pour suppléer Frank Ntilikina. Du pas du tout poste pour poste, et rétrospectivement l’on se dit que tant qu’à faire Vincent Collet aurait mieux fait de remplacer Franky par un ventriloque, ça aurait au moins égayé les soirées à l’hôtel.

Bref, Isaïa Cordinier, remplaçant de luxe, bolognais toute l’année dans une ville où les femmes portent donc le nom d’une sauce, remplaçant envoyé au feu sur la fin de la compétition car, perdu pour perdu, autant donner à bouffer à des mecs qui ont les crocs.

10 minutes en cumulé lors des deux premiers matchs (9 face au Canada et 1 contre la Lettonie) puis 21, 18 et 28 par la suite, avec des perfs notables puisque si IC avait scoré 10 et 8 points face au Liban et l’Iran, il a aujourd’hui mis les bouchées doubles en plantant 19 pions face aux Ivoiriens. Une belle manière de rappeler que le vivier français est large, que donner davantage de responsabilités aux dalleux aurait sans doute été une bonne idée, plus tôt.

19 points, 5 rebonds, 4 passes, 6/8 au tir dont 3/4 du parking et 4/4 aux lancers, partition quasi parfaite pour le Cordinier de service, et un petit air frais qui parcourt la lourdeur de l’atmosphère bleue, ça fait du bien. Isaïa bravo, au plaisir de vous revoir, ou pas, mais merci tout de même d’avoir offert quelques minutes d’agressivité avec un maillot tricolore.