Profil Draft 2023 - Scoot Henderson : l'éternel n°2 de cette cuvée

Les Finales NBA sont enfin finies et cela veut dire qu’on peut donc attaquer sérieusement le sujet de la Draft. À près d’une semaine de la grande cérémonie ? Il est venu le temps d’analyser les trois plus gros prospects de cette cuvée 2023. Place aujourd’hui à Scoot Henderson, qui restera peut-être pendant longtemps dans l’ombre de Victor Wembanyama, mais qui a du talent unique à revendre dans un corps déjà bien paré à affronter les physiques les plus costauds de la NBA.

Son profil grosso modo

Âge : 19 ans, selon son horoscope, le temps n’est pas au beau fixe côté amour.
Poste : Meneur monté sur de la TNT
Équipe : G League Ignite, à Viva Las Vegas
Taille : 193 centimètres
Poids : 89 kilos, Auxerre représente.
Envergure : 206 centimètres, le retour de Peugeot !
Statistiques 2022-23 : 17,8 points à 65,8% au tir, 5,1 rebonds, 6,4 passes décisives et 1,2 interception en moyenne (30,3 minutes sur 23 matchs)
Comparaison : Russell Westbrook en plafond, et Ja Morant moins le flingue en plancher ?
Prévision TrashTalk : 3ème choix, ouais, derrière Brandon Miller !

Son parcours

Sterling Henderson est né le 3 février 2004 à Marietta, en Géorgie. Alors oui il s’appelle Sterling et on l’a surnommé “Scoot” ou “Scoota” pour sa famille, très jeune, en raison de la façon dont il se déplaçait sur le sol lorsqu’il était bébé. Il trottinait, et en anglais, cela se dit scoot. Voilà, votre session journalière sur Duolingo a été enregistrée. La famille est d’ailleurs très importante pour le Scoot car il est le plus jeune d’une fratrie de sept, où trois grandes sœurs ont joué au basket en D1 universitaire. C’est donc tout naturellement qu’il prend la route de la vie avec une balle orange dans les mains. S’est bo hein.

Ses années lycées, il les a réalisé chez lui dans le lycée Carlton J. Kell, où il a pu évoluer dans la même équipe que l’un de ses frères plus âgés. Pendant ces années-là, Henderson performe à haut niveau avec des cartons pouvant atteindre les 53 pions. Pour sa dernière année de lycée, il tourne à près de 32 points, 7 rebonds et 6 assists de moyenne. Puis la septième recrue de la classe lycéenne de 2022 selon ESPN décide de partir du lycée prématurément pour passer pro.

Direction Walnut Creek et le team du G League Ignite pour Scoot Henderson. Pour sa première saison, le garçon est très utilisé mais un peu dans l’ombre des guards qui ont été draftés en 2022 comme Dyson Daniels, MarJon Beauchamp et Jaden Hardy. Il apprend donc aux côtés de ces garçons en attendant son heure de gloire la saison suivante mais atteint tout de même les 14,7 pts de moyenne. En patientant il signe un partenariat avec Puma et l’athlète a déjà crée son propre programme masculin et féminin en AAU, un programme basé sur le volontariat et la promotion de l’évolution mentale et physique des jeunes sportifs.

Pour sa seconde et dernière saison en G League, cette fois-ci à Las Vegas car la franchise a déménagé, il a les clés du camion. Le garçon explose et sa seule vraie échéance a lieu en octobre lorsque Wemby arrive en ville. Les deux donnent tout et Scoot finit le premier game à 28 pions et 9 rebonds. Après une blessure au début second, il ne jouera que très peu. La saison de Scoot sera ensuite marquée par ses participations au G League Next Up Game et au Rising Stars Challenge du All-Star Weekend 2023. Peu après cela, SH décide de mettre fin à sa saison prématurément pour se préparer en avance pour la Draft 2023.

Ses atouts et faiblesses

Le point le plus fort de Scoot Henderson est son physique. Le garçon fait la taille moyenne d’un meneur moderne sauf qu’il est déjà affûté et musclé tel un daron, à un pourtant si jeune âge. Avec son body de receveur de football américain, il sait utiliser son corps à bon escient pour faire du grabuge près du cercle. En plus des bras longs, le garçon a décidé de faire du tuning en ajoutant des ressorts dans ses mollets. Résultat : il n’hésite pas à prendre de l’avance sur ses défenseurs et à tout écraser au fond de l’arceau. Et avec sa vitesse, il peut prendre son premier pas en tête de raquette et quand même finir tout en haut.

SCOOT HENDERSON POSTER. 🔥

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— Hoop Central (@TheHoopCentral) January 4, 2023

Ok il sait dunker, mais il sait aussi finir plus “normalement”. Mais si, vous savez, quand vous jouez en départementale et qu’il faut finir près du cercle mais pas en dunkant car les qualités physiques sont parties avec les ligaments croisés. Que ce soit en lay-up, floater, eurostep, avec ou sans la faute, le tir à 2-points rentre et avec un petit lancer en prime ça ne mangera pas de pain. Ses 65,8% au tir montrent d’ailleurs très bien sa supériorité sur la défense près du cercle.

Comme tout poste 1 qui se respecte il sait également créer du jeu pour les autres. Ses coéquipiers de l’Ignite y ont trouvé leur compte à ses côtés au long de la saison, il a pris beaucoup de responsabilités et a réussi à porter tout un collectif sur ses performances individuelles et ses décisions pour l’équipe.

Pour ce qui est de ses défauts, il y a peu de points très faibles mais il y en a à améliorer pour devenir une menace plus complète. Il a par exemple encore du mal à prendre et à réussir ses tirs extérieurs en sortie de dribble. Quand il est en situation de catch-and-shoot, il arrive à mettre les tirs grâce à sa mécanique fluide mais en sortie d’écran ou juste pour dégager son défenseur, le tir est dur et le finish proche du cercle est privilégié. En défense, il a tout de même une bonne lecture collective mais il abandonne trop facilement face au porteur de balle. Il se fait passer, défend une action sur deux ou part directement récupérer le ballon en touche au lieu de se battre pour le rebond au cas où le tir est manqué. Bref, encore du boulot mais on dirait que Scoot travaille ces points de son côté en attendant la Draft.

Scoot Henderson looks like he’s the real deal. 👀

(via @swishcultures_) pic.twitter.com/Q95UdKNf8J

— NBA Retweet (@RTNBA) June 14, 2023