Le Jazz rêverait de Luka Doncic : logique, mais Luka Doncic rêve-t-il du Jazz ?

Le 06 mai 2023 à 13:29 par Alexandre Taupin

Luka Doncic Mavs 16 novembre 2022
Source image : NBA League Pass

Les échecs des Mavs dans la quête d’un titre NBA vont-ils lasser Luka Doncic ? Certaines franchises gardent en tout cas espoir de voir la pépite mettre les voiles dans le futur. Selon The Athletic, le Jazz serait très intéressé. 

En vacances depuis le 10 avril, Dallas a le temps de réfléchir à son futur et à comment entourer au mieux Luka Doncic. Finalistes de Conférence l’an passé, les Mavs sont tombés de haut en 2023 en ratant carrément les Playoffs. Un énorme fiasco qui confirme les difficultés de la franchise à intégrer durablement le club des favoris pour le titre NBA. Quand on connaît la compétitivité d’un Luka Doncic et sa soif de victoire, impossible de ne pas imaginer le Slovène ruminer ces échecs passés.

Dès l’élimination de Dallas les rumeurs ont fusé, ESPN relayant des craintes au sein de l’organisation quant à une possible demande de trade de Luka Doncic en 2024. Le prodige avait vite éteint l’incendie en expliquant qu’il était heureux à Dallas mais la question demeure : combien de temps Lulu va-t-il patienter avant d’avoir une vraie chance de jouer le titre ?

Plus les Mavs échouent à se montrer légitimes dans la quête du Larry O’Brien plus les rumeurs se feront insistantes. Aujourd’hui, c’est John Hollinger de The Athletic qui relaie un intérêt du Jazz pour Doncic.

New for @TheAthleticNBA – went back and forth with our @Alex__Schiffer on the state of the Nets, their options for this offseason, what do about the draft, and what outcomes might qualify as a successful summer.https://t.co/8RREhfqgc5

— John Hollinger (@johnhollinger) May 4, 2023

“Mes sources me disent qu’Utah en particulier garde un œil très intéressé sur la situation de Doncic, même l’offre des Nets pour Doncic – les quatre premiers picks de Phoenix et un de Philadelphie, plus le salaire équivalent de n’importe quel joueur autre que Bridges pour faire fonctionner l’accord – est probablement très insuffisante.”

Pourquoi cela semble très improbable ?

Déjà parce que Dallas ferme la porte non pas à double tour mais à quintuple tour pour sa star. Pour faire craquer les Mavs, il faudrait que Luka himself fasse pression sur sa direction en demandant son trade. À l’instant T, c’est pas la tendance. Et même dans ce cas-là, on peut imaginer que Mark Cuban demandera une offre royale, profitant de l’intérêt de quasiment toutes les équipes de la Ligue pour faire monter les enchères. Surtout, Dallas est en position de force vu que le contrat actuel de Doncic court jusqu’en… 2026 (et 2027 s’il active son option).

Côté joueur, on peut aussi se demander si la préférence de Luka irait à Utah dans le cadre d’un départ. Avec son statut de superstar, il semblerait logique de voir le natif de Ljubljana demander à rejoindre un gros marché, plus attirant pour faire venir des stars à ses côtés et plus lucratif sur la partie business. Toujours est-il que dans le cas d’un départ forcé, c’est bien Dallas qui aurait le dernier mot sur la destination.

Quels sont les atouts d’Utah dans ce dossier ?

Si Salt Lake City n’est pas la destination rêvée pour une star NBA, la franchise mormone a quand même des cartes dans sa manche dans l’optique d’une possible enchère pour Luka Doncic. Déjà, l’effectif a été nettoyé de ses gros salaires. Désormais All-Star, Lauri Markkanen ne touchera que 18 millions par an sur les deux prochaines saisons, un prix d’ami. Reste à voir combien demanderait Jordan Clarkson dans l’optique d’une prolongation cet été mais Utah devrait pouvoir compter sur une belle flexibilité financière pour se renforcer dans les prochaines saisons, de quoi construire une équipe compétitive autour de Luka potentiellement.

Reste à convaincre Cuban de lâcher prise et Danny Ainge pourrait compter sur un sacré trésor de guerre en picks pour y arriver. Grâce aux trades de Donovan Mitchell puis Rudy Gobert et la participation dans celui de Russell Westbrook, Utah peut compter sur… quinze premiers tours de draft jusqu’à 2029. Quand on voit le prix qu’a coûté Kevin Durant (Bridges, Johnson + 4 premiers tours + un swap de premier tour), on se dit qu’il faudra sacrifier bon nombre de picks pour attirer Doncic, à peine 24 ans et appelé à devenir le visage de la NBA dans les prochaines années.

Cela semble compliqué, mais au moins Utah se donne le droit de rêver.